Chef de division Ministère de l'Intérieur | |
---|---|
- |
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 57 ans) Batignolles-Monceau |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Enfant |
Membre de |
Société royale d'agriculture (d) Société d'encouragement pour l'industrie nationale Académie des sciences de Saxe |
---|---|
Distinction |
Jacques-Joseph Baudrillart[1] est un agronome et forestier français, né le à Givron et mort à Batignolles-Monceau le . Ardent défenseur de la foresterie, il est un des promoteurs de l'École royale forestière[2] devenue École impériale forestière puis École nationale des eaux et forêts au gré des régimes politiques[3].
Biographie
Formation
Issu d'une famille d'agriculteurs aisés, Jacques-Joseph Baudrillart fait ses études au collège de Rethel dans les Ardennes. Puis, il entre dans l'armée (1791-1801) et est employé aux hôpitaux ambulants. Il profite de ses voyages pour étudier l'aménagement des forêts en Allemagne.
Carrière
Traducteur
Les connaissances acquises sur l'aménagement des forêts en Allemagne lui donnent entrée dans l'administration forestière.
En 1805, il traduit des ouvrages de Georg Ludwig Hartig sur la Culture du bois à l'usage des forestiers et en 1807 sur les Rapports de combustibilité des bois puis en 1808 le Manuel forestier de von Burgsdorf (de)[4], grand-maître des forêts de la Prusse et professeur public de science forestière, qu'il intitule Nouveau manuel forestier à l'usage des agens forestiers de tous grade [...] et adapté à notre administration. Ces ouvrages sont publiés et diffusés sous les bons auspices de Joseph-Alexandre Bergon, directeur général des forêts, alors que Baudrillart est premier commis de l`Administration générale des Forêts[5].
Gestionnaire et Juriste
Il participe de 1801 à 1807 au Mémorial forestier, recueil des lois et arrêtés relatifs à l'administration forestière[6] et de 1805 à 1816 aux Annales forestières[7].
Administration générale des forêts
En 1819, il est promu chef de division dans l'administration générale des forêts.
Il publie de nombreux ouvrages sur les codes de la pêche, de la chasse et de la forêt.
Son ouvrage de référence Traité général des eaux et forêts, chasses et pêches qui renferme un recueil chronologique des Règlements forestiers depuis 1719 [8] donne la définition de l'aménagement forestier retenue par l'administration belge en 1834[9] et sert encore de référence à l'écologie moderne[10] :
« C'est l'art de diviser une forêt en coupes successives, ou de régler l'étendue ou l'âge des coupes annuelles, de manière à assurer une succession constante de produits pour le plus grand intérêt de la conservation de la forêt, de la consommation en général et du propriétaire. »
L'ouvrage est traduit par Charles Drion en allemand, la langue du pays le plus avancé à l'époque sur la foresterie. il est correspondant de l'Académie forestière Saxe-Gotha[11].
L'école royale forestière de Nancy est ouverte en 1824 grâce à ses interventions et l'appui de l'administrateur des Eaux et Forêts, Charles Marcotte[12].
Une nouvelle organisation administrative l'ayant fait déchoir de son rang en 1831, il fait une crise cardiaque[13] puis entre dans une profonde dépression qui hâta sa fin[7].
Qualifications
Titres inscrits sur la première page d'ouvrages.
Membre
- Société royale et centrale d'agriculture
- Conseil d'administration de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale
Correspondant
- Sociétés d'agriculture et des sciences et arts de Versailles et de Besançon
- Académie des Forêts et chasses de Saxe-Gotha
Publications
Auteur
- Jacques-Joseph Baudrillart (10 volumes ; 1821-1834), Traité général des eaux et forêts, chasses et pêches, Paris, Nabu Press, , 796 p. (ISBN 978-1-146-94525-7), [vol. 1], [vol. 2], [vol. 5] ;
- Jacques-Joseph Baudrillard, Dictionnaire de la culture des arbres et de l'aménagement des forêts (tome VII de la série Agriculture de l'Encyclopédie méthodique), Paris, Mme Veuve Agasse, (lire en ligne)[note 1]
- Jacques-Joseph Baudrillart, Code forestier : précédé de la discussion aux Chambres et suivi de l'ordonnance réglementaire, Arthus-Bertrand, , 730 p. (lire en ligne)
- Jacques-Joseph Baudrillart, Code de la pêche fluviale, Paris, Arthus Bertrand, , 496 p. (ISBN 978-1-168-61602-9, lire en ligne)
- le Mémorial forestier (1801-1816)
- les Annales forestières (direction de la revue avec Doniol et Chanlaire[14], 8 vol. 1808-1816) ;
- l' Annuaire forestier (1811 à 1813).
- (de) Jacques-Joseph Baudrillart (trad. du français par Charles Drion), Forst-Gesetzbuch und Reglementar-Ordonnanz, nebst einer Erläuterung der Artikel des Gesetzbuchs und der königlichen Ordonnanz, herausgegeben, Saverne, J. R. Aweng, (ASIN B001DAN1P2)
Traducteur
- Georges-Louis Hartig (trad. Jacques-Joseph Baudrillart), Instruction sur la culture du bois, à l'usage des forestiers [« Anweisung zur Holzzucht für Förster »], Paris, Imprimerie de C.-F. Patris, , 1re éd., 173 p. (ASIN B001C7ZLIG)
- Georges-Louis Hartig (trad. Jacques-Joseph Baudrillart), Instruction sur la culture du bois, à l'usage des forestiers [« Anweisung zur Holzzucht für Förster »], Paris, Levrault, Schoell et Cie, , 2e éd., 160 p. (lire en ligne)
- Georges-Louis Hartig (trad. de l'allemand par Jacques-Joseph Baudrillart), Expériences physiques sur les rapports de combustibilité des bois entr'eux, Paris, Arthur-Bertrand, , 108 p. (ASIN B001C7ZLJK)
- Friedrich August Ludwig von Burgsdorf (trad. de l'allemand par Jacques-Joseph Baudrillart), Nouveau manuel forestier, Paris, Arthur-Bertrand, , 108 p. ; en 2 volumes de LII, 460 et 579 pages ; 1788/1796 ; [vol.1 sur Gallica] ; [vol.2 sur Gallica]
Notes et références
- Cet article comprend des extraits du Dictionnaire Bouillet. Il est possible de supprimer cette indication, si le texte reflète le savoir actuel sur ce thème, si les sources sont citées, s'il satisfait aux exigences linguistiques actuelles et s'il ne contient pas de propos qui vont à l'encontre des règles de neutralité de Wikipédia.
Notes
- Certains ouvrages orthographient Baudrillart avec un d au lieu de t, mais il s'agit bien de Jacques-Joseph Baudrillart.
Références
- jacques Joseph Baudrillard, Dictionnaire de la culture des arbres et de l'aménagement des forêts,, Paris, Mme Veuve Agasse, (lire en ligne)
- Jacques-Joseph Baudrillart, Pierre Etienne Herbin de la Halle et de Quingery, Traité général des eaux et forêts, chasses et pêches : composé d'un recueil chronologique des règlemens forestiers, d'un dictionnaire des eaux et forêts, et d'un dictionnaire des chasses et pêches; avec un atlas contenant un grand nombre de tableaux et de figures, Huzard, (lire en ligne)
- Histoire de l'École forestière
- Huffel 1929, p. 8-9
- Raymond Lefebvre et al., Les Eaux et Forêts : du 12e au 20e siècle, Paris, CNRS, coll. « Histoire de l'administration française », , 767 p., p. 358-361.
- Paul (de Versailles) Auteur du texte Heuzé, Les agriculteurs illustres : par Paul Heuzé, (lire en ligne)
- Charles (1798-1871) Dezobry et Théodore (1820-1879) Bachelet, Dictionnaire général de biographie et d'histoire, de mythologie, de géographie ancienne moderne et comparée... (10e édition, entièrement refondue), (lire en ligne), p. 249
- Jacques Joseph Baudrillart, Recueil chronologique des réglemens forestiers : contenant les ordonnances, édits et déclarations des rois de France, etc, (lire en ligne)
- Charles de Brouckere et Franciscus Tielemans, Répertoire de l'administration et du droit administratif de la Belgique, Weissenbruch, (lire en ligne)
« De toutes les définitions, il n'y a que celle de Baudrillard qui nous semble complète, et c'est aussi dans le sens qu'il attache au mot aménagement, que cette matière intéresse l'administration publique. »
- Lionel Dupuy, « L'écologie humaine : petite histoire d'une révolution paradigmatique : Le Développement Durable : un constat ancien », E-Working Papers em Ecologia Humana, , P18 Contrairement à l’idée répandue, le principe d’un développement qui soit durable ne date pas d’hier. Ainsi, en 1811, dans son Dictionnaire général raisonné et historique des Eaux et ForêtsJacques Joseph Baudrillard propose la définition suivante de l’aménagement : « C’est l’art de diviser une forêt en coupes successives ou de régler l’étendue ou l’âge des coupes annuelles, de manière à assurer une succession constante de produits pour le plus grand intérêt de la conservation et de la forêt, de la consommation en général et du propriétaire ». (ISSN 1647-1865, lire en ligne)
- Heinrich Cotta, Principes fondamentaux de la science forestière, Bouchard-Huzard, (lire en ligne)
- Jean-Claude Polton et France Comité des travaux historiques et scientifiques, Tourisme et nature au XIXè siècle : guides et itinéraires de la forêt de Fontainebleau (vers 1820-vers 1880), Comité des travaux historiques et scientifiques, Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, , 300 p. (ISBN 978-2-7355-0298-1, lire en ligne), p. 75
- Pierre-Pascal Perraud La révolution forestière au XIXe siècle à Fontainebleau ; pp. 61-76 ; p. 68 in Histoire et traditions forestières (1er colloque), Paris, Office national des forêts, coll. « Les Dossiers Forestiers n° 24 », , 289 p. (ISBN 978-2-84207-360-2, lire en ligne)
- Raymond Lefebvre et al., Les Eaux et Forêts : du 12e au 20e siècle, Paris, CNRS, coll. « Histoire de l'administration française », , 767 p., p. 362-366 : § 7.6 Les annales forestières (1808-1814)
Voir aussi
Bibliographie
- R. Létinois, Biographie générale des Champenois célèbres, morts et vivants, Paris : Journal des peintres, 1834, p. 21 [1]
- Alfred Hannedouche, Ardennes, collection Galerie française, vol. 16, Paris : Curel, Gougis & Cie, (s.d.), 1882, p.11 [2]
- Gustave Huffel, Les débuts de l'enseignement forestier en France par Bernard Lorentz, 1825-1830, Nancy, coll. « Annales de l'École nationale des Eaux et Forêts, vol . III », , 135 p. (lire en ligne) ;
Liens externes
- Ressources relatives à la recherche :