Jacques Bounin | |
Photographie de Jacques Bounin en une du Petit Journal, 11 juillet 1939. | |
Fonctions | |
---|---|
Député français | |
– (2 ans, 11 mois et 30 jours) |
|
Élection | 26 avril 1936 |
Circonscription | 1re de Nice |
Législature | XVIe (Troisième République) |
Groupe politique | PSF |
Prédécesseur | Jean Médecin |
Successeur | Circonscription supprimée |
Biographie | |
Nom de naissance | Jacques Louis Charles Bounin |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris 8e |
Date de décès | (à 69 ans) |
Lieu de décès | Nice |
Résidence | Alpes-Maritimes |
modifier |
Jacques Bounin, né le à Paris et mort le à Nice[1], est un homme politique français, député, membre de la Résistance intérieure française.
Biographie
Ingénieur, Jacques Bounin devient conseiller municipal de Nice en 1935. Il est élu député des Alpes-Maritimes le , lors d'une élection législative partielle dans la première circonscription de Nice destinée à remplacer Jean Médecin, élu sénateur. Dans cette élection, il se présente comme « candidat républicain indépendant anti-munichois » et est soutenu par le Parti social français (PSF)[2]. Au premier tour, il recueille 3 734 voix soit 22,48 % des suffrages et devance de peu le candidat communiste Albert Robini (22,25 %), le radical Marcel Sableau (18,92 %) et le candidat du Parti populaire français (17,74 %)[3]. Au second tour, il est élu avec 8 000 voix soit 47,90 % des suffrages, face à Albert Robini (28,99 %) et Marcel Sableau (22,31 %)[4]. Après son élection, il signe dans un premier temps une déclaration d'entente avec le groupe des Républicains indépendants et d'action sociale[5],[2]. En juillet 1939, il adhère au Parti social français et à son groupe parlementaire[6]. Il vote le les pleins pouvoirs constituants au maréchal Pétain[7],[note 1].
Sous l'Occupation, il prit part aux premières tentatives organisées de la résistance intérieure française en liaison avec la France libre par l’intermédiaire de la Suisse.
Avec Léon Perrier et Pierre Julitte, il organisa à Nice deux services d’action et de renseignements : « Réseau Groussard », « Eric de Genève ». Jacques Bounin fut l’un des fondateurs en zone sud du Front national (1941-1942) dont il sera membre du comité directeur.
Il fut nommé, le , Commissaire de la République à Montpellier d'où il administra six départements : l’Hérault, le Gard, l’Aude, les Pyrénées-Orientales, l’Aveyron et la Lozère. Il prit l’initiative des manifestations du qui servirent de répétition générale à l’insurrection nationale dans la région, qu’il organisa peu après.
Il est battu dans la sixième circonscription des Alpes-Maritimes aux élections législatives de 1958 : avec 11,6 % des voix au premier tour, il se retire du second tour.
En décembre 1976, alors conseiller municipal délégué aux affaires culturelles de la ville de Nice[8], il donne sa démission, affirmant être en désaccord avec la gestion de la municipalité par Jacques Médecin depuis 1974[9]. Depuis plusieurs mois, il s'opposait au maire de Nice, intervenant en séance du conseil municipal pour contester de « mauvaises méthodes de travail » ainsi que le jumelage de la ville avec Le Cap[8].
Les papiers personnels de Jacques Bounin sont conservés aux Archives nationales sous la cote 388AP [10]
Notes
- Olivier Wieviorka, dans son ouvrage Les Orphelins de la République : Destinées des députés et sénateurs français (1940-1945) (Seuil, 2001), liste Jacques Bounin parmi les membres du groupe des Républicains indépendants et d'action sociale (et non du Parti social français) lors du vote du .
Références
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- Gilles Richard et Olivier Wieviorka, Histoire des droites en France : de 1815 à nos jours, Paris, Perrin, coll. « Collection Tempus », , 783 p. (ISBN 9782262105204), p. 283-284.
- « Chronique électorale », Le Petit Journal, , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).
- « La journée électorale », Le Petit Journal, , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).
- Chambre des députés (1876-1942) - Seizième législature - Session de 1939, Feuilleton n°241 : ordre du jour du mardi 6 juin 1939, Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, (lire en ligne), p. 6.
- Le Petit Journal, 11 juillet 1939
- Olivier Wieviorka, Les Orphelins de la République : Destinées des députés et sénateurs français (1940-1945), Paris, Éditions du Seuil, coll. « Univers historique », , 458 p. (ISBN 9782021212464, lire en ligne).
- Michel Vivès, « M. Médecin : Le jumelage avec Le Cap n'a pas été refusé par la préfecture », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- « Un conseiller municipal M. Jacques Bounin donne sa démission », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Voir la notice dans la salle des inventaires virtuelle des Archives nationales
Voir aussi
Bibliographie
- « Jacques Bounin », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
- Claude Émerique, « Bounin Jacques (1908-1977) », dans La Résistance dans le Gard (DVD-ROM), Paris, Association pour des études sur la résistance intérieure, (ISBN 978-2-915742-23-7) — notice individuelle non paginée.
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique :
- Personnalité du Parti social français
- Député des Alpes-Maritimes (Troisième République)
- Député de la seizième législature de la Troisième République
- Personnalité de la France libre
- Titulaire de la médaille de la Résistance française avec rosette
- Naissance en mars 1908
- Naissance dans le 8e arrondissement de Paris
- Décès en décembre 1977
- Décès à Nice
- Décès à 69 ans