Comte de Jaffa | |
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Kalamaria de Barberon (d) |
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Marie de Montbéliard (d) |
Jacques d'Ibelin (c. 1240 - 1276) est comte de Jaffa, fils de Jean d'Ibelin, comte de Jaffa, et de Maria de Babaron. C'est un homme de guerre et juriste du royaume de Jérusalem qui a écrit un livre de droit, le Livre de Jacques d'Ibelin, qui est un des documents du recueil des Assises de Jérusalem.
Biographie
Jacques d'Ibelin est né vers 1240 dans le comté de Jaffa ; il est le fils Jean d'Ibelin, comte de Jaffa et d’Ascalon, seigneur de Ramla et Bbailli de Jérusalem, ainsi que de Maria de Babaron, fille de Constantin de Barbaron, seigneur arménien, et d’Alix de Lampron[1]. Il a pour oncle Héthoum Ier, roi arménien de Cilicie[1].
Vers 1271[2] ou en 1276[3],[4], il écrit un ouvrage de droit appelé le Livre de Jacques d'Ibelin. Ce livre est ensuite intégré dans la compilation intitulée les Assises de Jérusalem[5],[6],[2]. À l'intérieur de cet ensemble, le Livre de Jacques d'Ibelin apparaît comme un ouvrage secondaire[7]. Il s'agit d'un traité de droit qui se fonde sur celui du père de Jacques, le comte de Jaffa Jean d'Ibelin[8],[3] et le résume brièvement[3]. Jacques d'Ibelin y expose notamment un litige devenu célèbre concernant le service vassalique dû au roi de Chypre et les conditions de rétribution du vassal pour ce service[9].
Comme Philippe de Novare, Jean d'Ibelin et Geoffroy Le Tort, Jacques d'Ibelin fait partie des nobles du royaume de Jérusalem qui sont également juristes[5],[10], ce qui ne se retrouve pas dans les autres États féodaux[10].
Jacques d'Ibelin succède à son père à la tête du comté de Jaffa en 1266[1]. Deux ans après la mort de son père, le , la ville de Jaffa est prise par les Mamelouks[11]. Il paraît s'être retiré à Chypre, où il avait des terres et où, en 1271, il représente les chevaliers de Chypre dans une controverse juridique avec le roi Hugues III de Lusignan[12]. Il meurt en 1276[1].
Il épouse vers 1260 Marie de Montbéliard, petite-fille de Gautier de Montbéliard. Ils n'ont pas d'enfant[1].
Notes et références
- Étienne Pattou, « Famille d’ Ibelin »
[PDF], sur http://racineshistoire.free.fr/, (consulté le )
- Louis-Marie Audrerie, « À la redécouverte des « Assises de Jérusalem », entre le souvenir et l’élaboration d’un droit sur six siècles dans l’Orient latin », Bulletin du centre d’études médiévales d’Auxerre, no 25.2, (ISSN 1623-5770, DOI 10.4000/cem.18607, lire en ligne, consulté le )
- Michel Balard, « Remarques sur les Assises de Jérusalem », dans Jérôme Devard and Bernard Ribemont (dir.), Autour des Assises de Jérusalem, Paris, Classiques Garnier, (lire en ligne), p. 19-30.
- ↑ « Notice n°87431, projet RELMIN, «Le statut légal des minorités religieuses dans l'espace euro-méditerranéen (Ve -XV e[[Catégorie:Page avec un modèle de siècle erroné]] siècle)» - Livre de Jacques d'Ibelin », sur http://telma.irht.cnrs.fr (consulté le ).
- Marie-Adélaïde Nielen-Vandevoorde, « Un livre méconnu des Assises de Jérusalem : les Lignages d’outremer. », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 153, no 1, , p. 103–130 (DOI 10.3406/bec.1995.450760, lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Marie-Adélaïde Nielen (édition), Lignages d’outremer, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres, coll. « Documents relatifs à l'histoire des croisades » (no 18), (lire en ligne), p. 10.
- ↑ Maurice Grandclaude, Étude critique sur les livres des Assises de Jérusalem (Thèse pour le doctorat), Paris, Faculté de droit de l'Université de Paris, (lire en ligne), p. 148-149.
- ↑ Michel Balard, Les Latins en Orient (XIe – XVe siècle), Paris, Presses universitaires de France, coll. « Nouvelle Clio », (ISSN 0768-2379, DOI 10.3917/puf.balar.2006.01, lire en ligne), p. 159.
- ↑ Hans Mayer, « Jérusalem et Antioche au temps de Baudouin II », Comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, vol. 124, no 4, , p. 717–734 (DOI 10.3406/crai.1980.13786, lire en ligne, consulté le ).
- Joshua Prawer (trad. de l'anglais), Histoire du Royaume latin de Jérusalem, t. II : Les croisades et le second royaume latin, Paris, CNRS éditions, , 2e éd. (ISBN 978-2-271-06541-4), p. 220.
- ↑ Encyclopædia Universalis, « Biographie de BAÏBARS ou BAYBARS : Le guerrier », sur Encyclopædia Universalis, (consulté le )
- ↑ Peter W. Edbury, The Kingdom of Cyprus and the Crusades, 1191–1374, Cambridge University Press, 1991, p. 93.
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Peter W. Edbury, The Kingdom of Cyprus and the Crusades, 1191–1374, Cambridge University Press, 1991.
Articles connexes
Liens externes
- Généalogie de la famille d'Ibelin, par Étienne Pattou (2006, 2023).
- Livre de Jacques d'Ibelin (Assises de Jérusalem), in Frankika.