Jaych al-Mouhajirine wal-Ansar | |
Idéologie | Salafisme djihadiste |
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Objectifs | Instauration d'un califat régi par la charia |
Statut | Inactif |
Fondation | |
Date de formation | Mars 2013 |
Pays d'origine | Syrie |
Dissolution | |
Date de dissolution | |
Causes | Ralliement au Front al-Nosra |
Actions | |
Zone d'opération | Gouvernorats d'Alep et Lattaquié |
Organisation | |
Chefs principaux | • Abou Omar al-Chichani (2012-2013) • Salaheddine al-Chichani (2013-2015) • Abou Ibrahim al-Khorassani (2015) |
Membres | 1 000 à 1 500[1],[2] |
Fait partie de | Front Ansar Dine (2014-2015) |
Répression | |
Considéré comme terroriste par | États-Unis et Canada |
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Jaych al-Mouhajirine wal-Ansar arabe : جيش المهاجرين والأنصار), ou Armée des émigrants et des partisans, initialement connu sous le nom de Katibat al-Mouhajirine (« Le Bataillon des Émigrants »), était un groupe armé djihadiste, actif de 2013 à 2015 lors de la guerre civile syrienne[2].
Logos et drapeaux
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Logo de Jaych al-Mouhajirine wal-Ansar en 2013.
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Logo de Jaych al-Mouhajirine wal-Ansar en 2014.
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Logo de Jaych al-Mouhajirine wal-Ansar en 2015.
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Drapeau de Jaych al-Mouhajirine wal-Ansar.
Fondation
[modifier | modifier le code]Jaych al-Mouhajirine wal-Ansar est fondé en par la fusion de trois groupes : la Katiba al-Khattab, la Katiba Jaych al-Mohammad et la Katiba al-Mouhajirine[3].
Organisation et commandement
[modifier | modifier le code]Jaych al-Mouhajirine wal-Ansar compte quelques Syriens dans ses rangs, mais est principalement composé de combattants étrangers : des Tchétchènes, des Ouzbeks, des Tadjiks ainsi que d'autres personnes étrangères russophones[4],[5],[6]. C'est également le groupe qui intègre initialement la majorité des djihadistes français[7].
Le mouvement est initialement commandé par Abou Omar al-Chichani, ancien militaire de l'armée géorgienne, mais ce dernier annonce en son allégeance à l'État islamique en Irak et au Levant ; il quitte alors Jaych al-Mouhajirine wal-Ansar, qui demeure indépendant, mais est suivi par la majorité des combattants du groupe[7],[6]. Le commandement passe ensuite à Salaheddine al-Chichani, mais ce dernier est écarté pour avoir refusé d'affronter l'État islamique. Il est remplacé par Abou Ibrahim al-Khorassani[2].
Affiliation
[modifier | modifier le code]Le , Jaych al-Mouhajirine wal-Ansar s'allie avec trois autres groupes djihadistes — le Harakat Cham al-Islam, le Harakat Fajr al-Cham al-Islamiyya et le Bataillon Vert — pour former le Front Ansar Dine[8]. Quelques mois plus tard le Bataillon Vert prête allégeance à Jaych al-Mouhajirine wal-Ansar[8].
Dissolution
[modifier | modifier le code]Le , le groupe cesse d'exister et ses derniers combattants prêtent allégeance au Front al-Nosra[2],[9].
Désignation comme organisation terroriste
[modifier | modifier le code]Jaych al-Mouhajirine wal-Ansar est classé terroriste par les États-Unis et le Canada[10],[11].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Bill Rogio, « Chechen commander forms ‘Army of Emigrants,’ integrates Syrian groups », The Long War Journal,
- AFP, « Syrie: un groupe de jihadistes d'Asie centrale fait allégeance à Al-Qaïda », Le Parisien,
- (en) Murad Batal al- Shishani, « “Obliged to Unite under One Banner”: A Profile of Syria’s Jaysh al-Muhajireen wa’l-Ansar », The Jamestown Foundation,
- (en) Chris Looney, « The Northern Storm Brigade: It’s History, Current Status, and Why It Matters By Chris Looney »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Syria Comment,
- Michael Weiss et Hassan Hassan, EI ; au cœur de l'armée de la terreur, p. 182-185.
- Jean-Baptiste Naudet, « "Barberousse", le stratège tchétchène de Daech », Le Nouvel Observateur,
- Romain Caillet et Pierre Puchot, Le combat vous a été prescrit ; Une histoire du jihad en France, p. 234-236.
- (en) Caleb Weiss, « Moroccan jihadist group merges with local Syrian faction », The Long War Journal,
- Romain Caillet, twitter.
- (en) « Currently listed entities », Public Safety Canada
- (en) « Designations of Foreign Terrorist Fighters », US Department of State, (consulté le )
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Michael Weiss et Hassan Hassan (trad. de l'anglais par Anne Giudicelli), EI ; au cœur de l'armée de la terreur : État islamique, Paris, Hugo Doc, , 420 p. (ISBN 978-2-7556-2244-7).
- Romain Caillet et Pierre Puchot, Le combat vous a été prescrit : Une histoire du jihad en France, Paris, Stock, , 288 p. (ISBN 978-2-234-08250-2).