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Léon Fusier (1851-1901) est un artiste lyrique, imitateur et illusionniste français.
Biographie
Léon Fusier naît le à Amiens[1].
Il débute sur scène à l'Eldorado en 1872, puis se produit au Théâtre du Palais-Royal, au Théâtre des Variétés, au Théâtre Robert-Houdin, aux Théâtre des Menus-Plaisirs, aux Folies Bergère, au Concert parisien[2], aux Fantaisies Oller[3]…
Léon Fusier a renouvelé l'art de la « chapeaugraphie[4] », hérité de Tabarin et qu'il transmit à Félicien Trewey[5],[note 1].
Il a fait partie du club des Hydropathes[6].
Il meurt le tuberculose au sanatorium de Falkenstein[7].
de laIl était le père de Jeanne Fusier-Gir[8], d'Isabelle Fusier qui épousa Max Dearly[9] et de Berthe Fusier, toutes trois artistes[10].
Théâtre
- Une avant-scène, pièce d'Ernest Blum, théâtre du Palais-Royal, 1876[11]
- Les Chefs d'orchestre, parole et musique d'Émile Gouget, 1877. Léon Fusier y imite Jules Pasdeloup, Littolff, Jean-Baptiste Arban, Olivier Métra[12],[13]
- Pêle-mêle gazette, revue en 4 actes et 7 tableaux, avec Blondeau et Monréal, 1885[14]
- Au clair de la lune, revue en quatre actes et huit tableaux de Hector Monréal, Henri Blondeau et Georges Grisier, 1884 [lire en ligne]
- Paris en général, revue en 4 actes, Paris, Théâtre des Folies dramatiques, première représentation : , texte d'Henri Blondeau, Hector Monréal, Georges Grisier ; avec Mademoiselle Decroza, Léon Fusier, Charles-Alexandre Guyon lire en ligne sur Gallica
Critiques
- « Fusier est en train de plonger toute la côte normande dans des océans de stupéfaction et d'hilarité, d'où elle ne pourra se tirer qu’assez tard dans l'hiver. Indigènes normands, baigneurs, artistes, touristes, se pressent comme de vulgaires sardines à l'huile, dans les casinos et théâtres locaux, pour entendre l'ami Fusier et couvrir sous les applaudissements le bruit des vagues qui déferlent. Jeudi, Fusier était avec sa vaillante petite troupe au Casino de Honneur. L'enthousiasme du public a, dans cette soirée, frisé la frénésie. Tout le monde a eu sa large part de bravos. Quant à Fusier, il a été comme toujours absolument prodigieux, surtout en imitant mieux que nature tous les bruits possibles, depuis le cor du tramway jusqu'au violoncelle de Nathan[note 2], depuis le bourdonnement de la mouche jusqu'à l'explosion de la rue Béranger[note 3]. »[15]
- « Fusier, qu'on pourrait appeler l'acteur Protée, peut imiter tous les artistes, comme il peut, sans efforts, faire sortir de sa bouche les sons de tous les instruments. »[16]
- « Accompagné de quelques artistes choisis, l'inimitable comique du Palais-Royal, Fusier, est venu nous donner, vendredi dernier, un échantillon de son talent. Désopilant en diable, Fusier a le don de l’imitation. Passant en revue les principaux comédiens des premiers théâtres de Paris, il a reproduit les gestes, la démarche et même le son de voix de chacun d’eux. »[17]
- « Il s’était fait une réputation par son habileté à imiter les personnalités théâtrales en vue et par la souplesse avec laquelle il se transformait. On peut dire qu’il a été le précurseur de Fregoli. »[18]
Bibliographie
- Émile Goudeau, Dix ans de bohème, Champ Vallon,
- Jean-Marie Lhôte, Michel Pelletier, Mille ans, mille têtes en Picardie : un album de famille, Amiens, Trois Cailloux, 1987
- Henri Chenu, Léon Fusier. 1851-1901. Un comique amiénois, Malfère, 1920
Notes et références
Notes
- « L'illusionniste Trewey, après Fusier, se sert de ce procédé qui, grâce à des transformations de physionomie et surtout à un chapeau aussi souple que docile, permet au même acteur de faire défiler sous les yeux des spectateurs huit personnages d’ordre tout différent. », Henri Duvernois, « Vingt têtes sur deux épaules », Je sais tout, 15 juillet 1908, p. 799 lire en ligne sur Gallica
- Il s'agit du violoncelliste Ernest Nathan.
- Il s'agit de l'explosion de la maison Blanchon, rue Béranger à Paris, le 14 mai 1878
Références
- Acte de naissance à Amiens, n° 1123, vue 283/466.
- Goudeau 2000, p. 506.
- Eugène Héros, Le théâtre anecdotique, E. Jorel, 1912, p. 36 [lire en ligne]
- C. Lang Neil, « Chapeaugraphy, or many faces under one hat », The modern conjurer and drawing-room entertainer, J.B. Lippincott, 1902, p. 331 [lire en ligne]
- Lang, p. 332
- Goudeau 2000, p. 331.
- Le Temps, 7 mars 1901, p. 3 lire en ligne sur Gallica.
- Guy Dupré, Histoire de rire et de pleurer, Fayard, 1969, p. 83 lire sur Google Livres
- « Le mariage de Max Dearly au Vésinet », sur histoire-vesinet.org (consulté le ).
- Encyclopédie multimédia de la comédie musicale [lire en ligne]
- Les Annales du théâtre, 1877, p. 498 lire sur Google Livres
- affiche
- Émile Gouget, Histoire musicale de la main, Fischbacher, 1898, p. 273 [lire en ligne]
- Gazette anecdotique, littéraire, artistique et bibliographique
- Alphonse Allais, « Fusier en tournée », Le Tintamarre, 24 aout 1879, p. 6 lire en ligne sur Gallica
- Eugène Hugot, Histoire littéraire, critique et anecdotique du Théâtre du Palais-Royal, 1886, p. 285 [lire en ligne]
- Beppo, « Théâtre du Capitole », Le Midi artiste, 24 juillet 1881, p. 2
- Triboulet, « Théâtres », L'Intransigeant, 8 mars 1901, p. 3 lire en ligne sur Gallica
Liens externes
- Ressource relative au spectacle :
- Photographie de Léon Fusier, 1879
- Portrait de Léon Fusier, acteur au théâtre de l'Eldorado, 1873