La Trinité-de-Thouberville | |
L'église de la Sainte-Trinité Inscrit MH (1971). | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Roumois Seine |
Maire Mandat |
Jacques Dorléans 2020-2026 |
Code postal | 27310 |
Code commune | 27661 |
Démographie | |
Gentilé | Trinitais |
Population municipale |
424 hab. (2021 ) |
Densité | 127 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 21′ 39″ nord, 0° 52′ 45″ est |
Altitude | Min. 47 m Max. 138 m |
Superficie | 3,33 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | Saint-Ouen-de-Thouberville (banlieue) |
Aire d'attraction | Rouen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bourg-Achard |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://trinitethouberville.free.fr |
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La Trinité-de-Thouberville est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Géographie
Localisation
La Trinité-de-Thouberville est une commune du Nord du département de l'Eure et limitrophe de celui de la Seine-Maritime. Son territoire s'étend dans le Nord du Roumois, à proximité de la vallée de la Seine, entre le Parc naturel régional des Boucles de la Seine normande au nord et la forêt de la Londe-Rouvray au sud[1]. La limite nord de la commune est marquée par une petite vallée sèche (la vallée du Fournel) que souligne un bandeau boisé, offrant ainsi un certain contraste avec le sud, davantage occupé par des parcelles consacrées à la culture. À vol d'oiseau, le bourg est à 4,5 km à l'est de Bourg-Achard[2], à 12,5 km au nord-ouest d'Elbeuf[3], à 17,5 km au sud-ouest de Rouen[4] et à 43 km au nord-ouest d'Évreux[5].
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[8]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 824 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Jumièges à 9 km à vol d'oiseau[10], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 843,5 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Urbanisme
Typologie
Au , La Trinité-de-Thouberville est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Ouen-de-Thouberville, une agglomération inter-départementale dont elle est une commune de la banlieue[15],[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[16]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (68,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (46 %), forêts (24,2 %), zones agricoles hétérogènes (14,5 %), zones urbanisées (10,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,6 %), prairies (2 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Tuberti villa au milieu du XIe siècle[20], vers 1060 (Cartulaire Boscherville, fol. 57 r°)[21] ; Sancta Trinitas de Tubervilla en 1175[22] (charte de Rotrou, archevêque de Rouen)[23] ; La Trinité de Thouberville en 1793 ; La Trinité-de-Touberville en 1801[24].
Le premier élément La trinité- tient au fait que l'église est placée sous l'invocation de la Sainte Trinité. La Trinité est un hagiotoponyme commun à une douzaine de communes en France[25]. Dans le christianisme, la Trinité (ou Sainte Trinité) est le Dieu unique en trois personnes : le Père, le Fils et le Saint-Esprit, égaux, participant d'une même essence divine et pourtant fondamentalement distincts.
Le second élément -Thouberville renvoie au nom de lieu primitif. Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural », dont le premier élément Thouber- représente un anthroponyme selon le cas général. Il est possible de reconnaître le nom de personne anglo-scandinave Thorbert ou Thurbert[22]. Thorbert, variante Torbertus, Toruert, Turbert, Turbertus est par exemple le nom de plusieurs personnages mentionnés dans le Domesday Book[26].
Histoire
Au XIe siècle, Thouberville est un vaste territoire qui s’étend aujourd’hui encore sur quatre communes: La Trinité-de-Thouberville, Saint-Ouen-de-Thouberville, Caumont et Bourg-Achard en partie[23].
L'église fut donnée au prieuré de Bourg-Achard par Nicolas de la Londe en 1175[27].
Politique et administration
Équipements et services publics
Eau et déchets
Espaces publics
Enseignement
Postes et télécommunications
Santé
Justice, sécurité, secours et défense
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].
En 2021, la commune comptait 424 habitants[Note 2], en évolution de −4,29 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Manifestations culturelles et festivités
Sports et loisirs
Vie associative
Cultes
Médias
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La Trinité-de-Thouberville compte deux édifices inscrits au titre des monuments historiques :
- L'église de la Sainte-Trinité (XIIe, XVe et XVIe) Inscrit MH (1971)[32]. Cette église, placée sous le patronage du prieur de Bourg-Achard, a été édifiée au Xe siècle-XIe siècle et agrandie au XIIe siècle. La porte sud date du XVe siècle et le lambris de couvrement de la nef du XVIe siècle. Murs de la nef avec silex disposés en opus spicatum (fin Xe siècle-début XIe siècle)[33] ;
- Une croix de cimetière du XVe siècle ou XVIe siècle Inscrit MH (1971)[34].
Par ailleurs, la commune compte sur son territoire plusieurs monuments inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :
- Un château fort, ferme probablement du XVIIe siècle[35]. Le château fort a été rasé dans la deuxième moitié du XIVe siècle. Sont encore visibles quelques vestiges des fossés et une grange datant peut-être du XVIIe siècle ;
- Deux manoirs : l'un manoir du XVIIe siècle au lieu-dit la Rouge Mare[36] et l'autre des XVIIe et XVIIIe siècles[37] ;
- Une maison du XVIIe siècle au lieu-dit le Maupas[38].
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- La Trinité-de-Thouberville sur le site de l'Institut géographique national
- Nicolas Wasylyszyn, « La Trinité-de-Thouberville – Église de la Sainte-Trinité », sur ADLFI. Archéologie de la France - Informations,
Notes et références
Notes
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
- « Le Roumois », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
- « Distance à vol d'oiseau entre La Trinité-de-Thouberville et Bourg-Achard »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur lion1906.com (consulté le ).
- « Distance à vol d'oiseau entre La Trinité-de-Thouberville et Elbeuf »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur lion1906.com (consulté le ).
- « Distance à vol d'oiseau entre La Trinité-de-Thouberville et Rouen »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur lion1906.com (consulté le ).
- « Distance à vol d'oiseau entre La Trinité-de-Thouberville et Évreux »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur lion1906.com (consulté le ).
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre La Trinité-de-Thouberville et Jumièges », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Jumieges » (commune de Jumièges) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Jumieges » (commune de Jumièges) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Saint-Ouen-de-Thouberville », sur insee.fr (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rouen », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Marie Fauroux, Recueil des actes des Ducs de Normandie, Caen, Société des antiquaires de Normandie, 1961, texte no 197, p. 263.
- Jean Adigard des Gautries, Les noms de lieux de l'Eure attestés entre 911 et 1066 : (suite et fin), vol. 1, coll. « Annales de Normandie », , p. 26.
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154 passage=184-185-201)
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, Imprimerie nationale, , p. 215.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Géraud Lavergne, « Les noms de lieux d'origine ecclésiastique » in Revue d'histoire de l'Église de France, tome 15, no 68, 1929, p. 322 (lire en ligne sur Persée) [1]
- (en) Domesday Book online.
- Auguste Le Prévost, Mémoires et notes pour servir à l’Histoire du Département de l’Eure, Évreux, 1862, tome III, p. 306-307.
- Décès en cours de mandat.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Église », notice no PA00099593, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Nicolas Wasylyszyn, « L’église de la Sainte-Trinité à la Trinité-de-Thouberville :L’apport de l’Archéologie du bâti », (consulté le ).
- « Croix », notice no PA00099592, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château fort, ferme », notice no IA00018686, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir », notice no IA00018689, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir », notice no IA00018687, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison », notice no IA00018688, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.