En géométrie riemannienne , le lemme de Gauss permet de comprendre l'application exponentielle comme une isométrie radiale. Dans ce qui suit, soit M une variété riemannienne dotée d'une connexion de Levi-Civita (i.e. en particulier, cette connexion est symétrique et compatible avec la métrique de M ).
Nous avons défini sur
M
{\displaystyle M}
l'application exponentielle en
p
∈
M
{\displaystyle p\in M}
par
exp
p
:
T
p
M
⊃
B
ϵ
(
0
)
⟶
M
,
v
⟼
γ
(
1
,
p
,
v
)
,
{\displaystyle \exp _{p}:T_{p}M\supset B_{\epsilon }(0)\longrightarrow M,\qquad v\longmapsto \gamma (1,p,v),}
où on a dû restreindre le domaine
T
p
M
{\displaystyle T_{p}M}
de définition à une boule
B
ϵ
(
0
)
{\displaystyle B_{\epsilon }(0)}
de rayon
ϵ
>
0
{\displaystyle \epsilon >0}
et de centre
0
{\displaystyle 0}
pour s'assurer que
exp
p
{\displaystyle \exp _{p}}
est bien définie et où
γ
(
1
,
p
,
v
)
{\displaystyle \gamma (1,p,v)}
est le point
q
∈
M
{\displaystyle q\in M}
atteint en suivant l'unique géodésique
γ
{\displaystyle \gamma }
passant par le point
p
∈
M
{\displaystyle p\in M}
avec la vitesse
v
|
v
|
∈
T
p
M
{\displaystyle {\frac {v}{\vert v\vert }}\in T_{p}M}
sur une distance
|
v
|
{\displaystyle \vert v\vert }
. Nous remarquons très aisément que
exp
p
{\displaystyle \exp _{p}}
est un difféomorphisme local autour de
0
∈
B
ϵ
(
0
)
{\displaystyle 0\in B_{\epsilon }(0)}
. En effet, soit
α
:
I
→
T
p
M
{\displaystyle \alpha :I\rightarrow T_{p}M}
une courbe différentiable dans
T
p
M
{\displaystyle T_{p}M}
telle que
α
(
0
)
:=
0
{\displaystyle \alpha (0):=0}
et
α
′
(
0
)
:=
v
{\displaystyle \alpha '(0):=v}
. Comme
T
p
M
≅
R
n
{\displaystyle T_{p}M\cong \mathbb {R} ^{n}}
, il est clair qu'on peut choisir
α
(
t
)
:=
v
t
{\displaystyle \alpha (t):=vt}
. Dans ce cas, par la définition de la différentielle de l'exponentielle en
0
{\displaystyle 0}
appliquée sur
v
{\displaystyle v}
, nous obtenons
T
0
exp
p
(
v
)
=
d
d
t
(
exp
p
∘
α
(
t
)
)
|
t
=
0
=
d
d
t
(
exp
p
(
v
t
)
)
|
t
=
0
=
d
d
t
(
γ
(
1
,
p
,
v
t
)
)
|
t
=
0
=
γ
′
(
t
,
p
,
v
)
|
t
=
0
=
v
.
{\displaystyle T_{0}\exp _{p}(v)={\frac {\mathrm {d} }{\mathrm {d} t}}{\Bigl (}\exp _{p}\circ \alpha (t){\Bigr )}{\Big \vert }_{t=0}={\frac {\mathrm {d} }{\mathrm {d} t}}{\Bigl (}\exp _{p}(vt){\Bigr )}{\Big \vert }_{t=0}={\frac {\mathrm {d} }{\mathrm {d} t}}{\Bigl (}\gamma (1,p,vt){\Bigr )}{\Big \vert }_{t=0}=\gamma '(t,p,v){\Big \vert }_{t=0}=v.}
Le fait que
exp
p
{\displaystyle \exp _{p}}
soit un difféomorphisme local et que
T
0
exp
p
(
v
)
=
v
{\displaystyle T_{0}\exp _{p}(v)=v}
pour tout
v
∈
B
ϵ
(
0
)
{\displaystyle v\in B_{\epsilon }(0)}
nous permet d'affirmer que
exp
p
{\displaystyle \exp _{p}}
est une isométrie locale autour de 0 , i.e.
⟨
T
0
exp
p
(
v
)
,
T
0
exp
p
(
w
)
⟩
0
=
⟨
v
,
w
⟩
p
∀
v
,
w
∈
B
ϵ
(
0
)
.
{\displaystyle \langle T_{0}\exp _{p}(v),T_{0}\exp _{p}(w)\rangle _{0}=\langle v,w\rangle _{p}\qquad \forall v,w\in B_{\epsilon }(0).}
Ceci signifie en particulier qu'il est possible d'identifier la boule
B
ϵ
(
0
)
⊂
T
p
M
{\displaystyle B_{\epsilon }(0)\subset T_{p}M}
avec un petit voisinage autour de
p
∈
M
{\displaystyle p\in M}
. Nous sommes déjà contents de voir que
exp
p
{\displaystyle \exp _{p}}
est une isométrie locale, mais on aimerait bien que ce soit un peu plus que ça. Il s'avère qu'il est en fait possible de montrer que cette application est même une isométrie radiale .
Soit
p
∈
M
{\displaystyle p\in M}
. Dans ce qui suit, nous faisons l'identification
T
v
T
p
M
≅
T
p
M
≅
R
n
{\displaystyle T_{v}T_{p}M\cong T_{p}M\cong \mathbb {R} ^{n}}
.
Le lemme de Gauss dit :
Soient
v
,
w
∈
B
ϵ
(
0
)
⊂
T
v
T
p
M
≅
T
p
M
{\displaystyle v,w\in B_{\epsilon }(0)\subset T_{v}T_{p}M\cong T_{p}M}
et
M
∋
q
:=
exp
p
(
v
)
{\displaystyle M\ni q:=\exp _{p}(v)}
. Alors,
⟨
T
v
exp
p
(
v
)
,
T
v
exp
p
(
w
)
⟩
q
=
⟨
v
,
w
⟩
p
.
{\displaystyle \langle T_{v}\exp _{p}(v),T_{v}\exp _{p}(w)\rangle _{q}=\langle v,w\rangle _{p}.}
Pour
p
∈
M
{\displaystyle p\in M}
, ce lemme signifie que
exp
p
{\displaystyle \exp _{p}\ }
est une isométrie radiale dans le sens suivant : soit
v
∈
B
ϵ
(
0
)
{\displaystyle v\in B_{\epsilon }(0)}
, i.e. tel que
exp
p
{\displaystyle \exp _{p}\ }
est bien définie. De plus, soit
q
:=
exp
p
(
v
)
∈
M
{\displaystyle q:=\exp _{p}(v)\in M}
. Alors, l'exponentielle
exp
p
{\displaystyle \exp _{p}\ }
reste une isométrie en
q
{\displaystyle q\ }
, et, plus généralement, tout au long de la géodésique
γ
{\displaystyle \gamma \ }
(pour autant que
γ
(
1
,
p
,
v
)
=
exp
p
(
v
)
{\displaystyle \gamma (1,p,v)=\exp _{p}(v)\ }
soit bien définie). Donc, radialement, dans toutes les directions permises par le domaine de définition de
exp
p
{\displaystyle \exp _{p}\ }
, celle-ci reste une isométrie.
Démonstration
Rappelons que
T
v
exp
p
:
T
p
M
≅
T
v
T
p
M
⊃
T
v
B
ϵ
(
0
)
⟶
T
q
M
.
{\displaystyle T_{v}\exp _{p}:T_{p}M\cong T_{v}T_{p}M\supset T_{v}B_{\epsilon }(0)\longrightarrow T_{q}M.}
Nous procédons en trois étapes :
T
v
exp
p
(
v
)
=
v
{\displaystyle T_{v}\exp _{p}(v)=v\ }
: construisons une courbe
α
:
R
⊃
I
→
T
p
M
{\displaystyle \alpha :\mathbb {R} \supset I\rightarrow T_{p}M}
telle que
α
(
0
)
:=
v
∈
T
p
M
{\displaystyle \alpha (0):=v\in T_{p}M}
,
α
′
(
0
)
:=
v
∈
T
v
T
p
M
≅
T
p
M
{\displaystyle \alpha '(0):=v\in T_{v}T_{p}M\cong T_{p}M}
et
|
v
|
=
c
s
t
e
{\displaystyle |v|=cste}
. Comme
T
v
T
p
M
≅
T
p
M
≅
R
n
{\displaystyle T_{v}T_{p}M\cong T_{p}M\cong \mathbb {R} ^{n}}
, on peut poser
α
(
t
)
:=
e
t
v
{\displaystyle \alpha (t):=e^{t}v\ }
. Alors,
T
v
exp
p
(
v
)
=
d
d
t
(
exp
p
∘
α
(
t
)
)
|
t
=
0
=
d
d
t
γ
(
t
,
p
,
v
)
|
t
=
0
=
v
.
{\displaystyle T_{v}\exp _{p}(v)={\frac {\mathrm {d} }{\mathrm {d} t}}{\Bigl (}\exp _{p}\circ \alpha (t){\Bigr )}{\Big \vert }_{t=0}={\frac {\mathrm {d} }{\mathrm {d} t}}\gamma (t,p,v){\Big \vert }_{t=0}=v.}
Calculons maintenant le produit scalaire
⟨
T
v
exp
p
(
v
)
,
T
v
exp
p
(
w
)
⟩
{\displaystyle \langle T_{v}\exp _{p}(v),T_{v}\exp _{p}(w)\rangle }
.
Décomposons
w
{\displaystyle w\ }
en une composante
w
T
{\displaystyle w_{T}\ }
tangente à
v
{\displaystyle v\ }
et une composante
w
N
{\displaystyle w_{N}\ }
normale à
v
{\displaystyle v\ }
. En particulier, posons
w
T
:=
α
v
{\displaystyle w_{T}:=\alpha v\ }
,
α
∈
R
{\displaystyle \alpha \in \mathbb {R} }
.
L'étape précédente implique alors directement :
⟨
T
v
exp
p
(
v
)
,
T
v
exp
p
(
w
)
⟩
=
⟨
T
v
exp
p
(
v
)
,
T
v
exp
p
(
w
T
)
⟩
+
⟨
T
v
exp
p
(
v
)
,
T
v
exp
p
(
w
N
)
⟩
=
α
⟨
T
v
exp
p
(
v
)
,
T
v
exp
p
(
v
)
⟩
+
⟨
T
v
exp
p
(
v
)
,
T
v
exp
p
(
w
N
)
⟩
=
⟨
v
,
w
T
⟩
+
⟨
T
v
exp
p
(
v
)
,
T
v
exp
p
(
w
N
)
⟩
.
{\displaystyle \langle T_{v}\exp _{p}(v),T_{v}\exp _{p}(w)\rangle =\langle T_{v}\exp _{p}(v),T_{v}\exp _{p}(w_{T})\rangle +\langle T_{v}\exp _{p}(v),T_{v}\exp _{p}(w_{N})\rangle =\alpha \langle T_{v}\exp _{p}(v),T_{v}\exp _{p}(v)\rangle +\langle T_{v}\exp _{p}(v),T_{v}\exp _{p}(w_{N})\rangle =\langle v,w_{T}\rangle +\langle T_{v}\exp _{p}(v),T_{v}\exp _{p}(w_{N})\rangle .}
Il faut donc montrer que le second terme est nul, car, selon le lemme de Gauss, on devrait avoir
⟨
T
v
exp
p
(
v
)
,
T
v
exp
p
(
w
N
)
⟩
=
⟨
v
,
w
N
⟩
=
0.
{\displaystyle \langle T_{v}\exp _{p}(v),T_{v}\exp _{p}(w_{N})\rangle =\langle v,w_{N}\rangle =0.}
⟨
T
v
exp
p
(
v
)
,
T
v
exp
p
(
w
N
)
⟩
=
0
{\displaystyle \langle T_{v}\exp _{p}(v),T_{v}\exp _{p}(w_{N})\rangle =0}
:
définissons la courbe
α
:
]
−
ϵ
,
ϵ
[
×
[
0
,
1
]
⟶
T
p
M
,
(
s
,
t
)
⟼
t
⋅
v
(
s
)
,
{\displaystyle \alpha :]-\epsilon ,\epsilon [\times [0,1]\longrightarrow T_{p}M,\qquad (s,t)\longmapsto t\cdot v(s),}
avec
v
(
0
)
:=
v
{\displaystyle v(0):=v\ }
et
v
′
(
0
)
:=
w
N
{\displaystyle v'(0):=w_{N}\ }
. On remarque au passage que
α
(
0
,
1
)
=
v
(
0
)
=
v
,
∂
α
∂
t
(
0
,
t
)
=
v
(
0
)
=
v
,
∂
α
∂
s
(
0
,
t
)
=
t
w
N
.
{\displaystyle \alpha (0,1)=v(0)=v,\qquad {\frac {\partial \alpha }{\partial t}}(0,t)=v(0)=v,\qquad {\frac {\partial \alpha }{\partial s}}(0,t)=tw_{N}.}
Posons alors
f
:
]
−
ϵ
,
ϵ
[
×
[
0
,
1
]
⟶
M
,
(
s
,
t
)
⟼
exp
p
(
t
⋅
v
(
s
)
)
,
{\displaystyle f:]-\epsilon ,\epsilon [\times [0,1]\longrightarrow M,\qquad (s,t)\longmapsto \exp _{p}(t\cdot v(s)),}
et calculons :
T
v
exp
p
(
v
)
=
T
α
(
0
,
1
)
exp
p
(
∂
α
∂
t
(
0
,
1
)
)
=
∂
∂
t
(
exp
p
∘
α
(
s
,
t
)
)
|
t
=
1
,
s
=
0
=
∂
f
∂
t
(
0
,
1
)
{\displaystyle T_{v}\exp _{p}(v)=T_{\alpha (0,1)}\exp _{p}\left({\frac {\partial \alpha }{\partial t}}(0,1)\right)={\frac {\partial }{\partial t}}{\Bigl (}\exp _{p}\circ \alpha (s,t){\Bigr )}{\Big \vert }_{t=1,s=0}={\frac {\partial f}{\partial t}}(0,1)}
et
T
v
exp
p
(
w
N
)
=
T
α
(
0
,
1
)
exp
p
(
∂
α
∂
s
(
0
,
1
)
)
=
∂
∂
s
(
exp
p
∘
α
(
s
,
t
)
)
|
t
=
1
,
s
=
0
=
∂
f
∂
s
(
0
,
1
)
.
{\displaystyle T_{v}\exp _{p}(w_{N})=T_{\alpha (0,1)}\exp _{p}\left({\frac {\partial \alpha }{\partial s}}(0,1)\right)={\frac {\partial }{\partial s}}{\Bigl (}\exp _{p}\circ \alpha (s,t){\Bigr )}{\Big \vert }_{t=1,s=0}={\frac {\partial f}{\partial s}}(0,1).}
Donc,
⟨
T
v
exp
p
(
v
)
,
T
v
exp
p
(
w
N
)
⟩
=
⟨
∂
f
∂
t
,
∂
f
∂
s
⟩
(
0
,
1
)
.
{\displaystyle \langle T_{v}\exp _{p}(v),T_{v}\exp _{p}(w_{N})\rangle =\langle {\frac {\partial f}{\partial t}},{\frac {\partial f}{\partial s}}\rangle (0,1).}
On va vérifier maintenant que ce produit scalaire est en fait indépendant de la variable t , et donc que, par exemple,
⟨
∂
f
∂
t
,
∂
f
∂
s
⟩
(
0
,
1
)
=
⟨
∂
f
∂
t
,
∂
f
∂
s
⟩
(
0
,
0
)
=
0
,
{\displaystyle \langle {\frac {\partial f}{\partial t}},{\frac {\partial f}{\partial s}}\rangle (0,1)=\langle {\frac {\partial f}{\partial t}},{\frac {\partial f}{\partial s}}\rangle (0,0)=0,}
car, selon ce qui a été donné plus haut,
lim
t
→
0
∂
f
∂
s
(
t
,
0
)
=
lim
t
→
0
T
t
v
exp
p
(
t
w
N
)
=
0
{\displaystyle \lim _{t\rightarrow 0}{\frac {\partial f}{\partial s}}(t,0)=\lim _{t\rightarrow 0}T_{tv}\exp _{p}(tw_{N})=0}
étant donné que la différentielle est une application linéaire. Ceci prouverait alors le lemme.
On vérifie que
∂
∂
t
⟨
∂
f
∂
t
,
∂
f
∂
s
⟩
=
0
{\displaystyle {\frac {\partial }{\partial t}}\langle {\frac {\partial f}{\partial t}},{\frac {\partial f}{\partial s}}\rangle =0}
: c'est du calcul direct. En effet, on prend d'abord conscience du fait que les applications
t
↦
f
(
s
,
t
)
{\displaystyle t\mapsto f(s,t)}
sont des géodésiques, i.e.
D
∂
t
∂
f
∂
t
=
0
{\displaystyle {\frac {D}{\partial t}}{\frac {\partial f}{\partial t}}=0}
. Alors,
∂
∂
t
⟨
∂
f
∂
t
,
∂
f
∂
s
⟩
=
⟨
D
∂
t
∂
f
∂
t
⏟
=
0
,
∂
f
∂
s
⟩
+
⟨
∂
f
∂
t
,
D
∂
t
∂
f
∂
s
⟩
=
⟨
∂
f
∂
t
,
D
∂
s
∂
f
∂
t
⟩
=
∂
∂
s
⟨
∂
f
∂
t
,
∂
f
∂
t
⟩
−
⟨
∂
f
∂
t
,
D
∂
s
∂
f
∂
t
⟩
.
{\displaystyle {\frac {\partial }{\partial t}}\langle {\frac {\partial f}{\partial t}},{\frac {\partial f}{\partial s}}\rangle =\langle \underbrace {{\frac {D}{\partial t}}{\frac {\partial f}{\partial t}}} _{=0},{\frac {\partial f}{\partial s}}\rangle +\langle {\frac {\partial f}{\partial t}},{\frac {D}{\partial t}}{\frac {\partial f}{\partial s}}\rangle =\langle {\frac {\partial f}{\partial t}},{\frac {D}{\partial s}}{\frac {\partial f}{\partial t}}\rangle ={\frac {\partial }{\partial s}}\langle {\frac {\partial f}{\partial t}},{\frac {\partial f}{\partial t}}\rangle -\langle {\frac {\partial f}{\partial t}},{\frac {D}{\partial s}}{\frac {\partial f}{\partial t}}\rangle .}
Donc, en particulier,
0
=
1
2
∂
∂
s
⟨
∂
f
∂
t
,
∂
f
∂
t
⟩
=
⟨
∂
f
∂
t
,
D
∂
s
∂
f
∂
t
⟩
=
∂
∂
t
⟨
∂
f
∂
t
,
∂
f
∂
s
⟩
,
{\displaystyle 0={\frac {1}{2}}{\frac {\partial }{\partial s}}\langle {\frac {\partial f}{\partial t}},{\frac {\partial f}{\partial t}}\rangle =\langle {\frac {\partial f}{\partial t}},{\frac {D}{\partial s}}{\frac {\partial f}{\partial t}}\rangle ={\frac {\partial }{\partial t}}\langle {\frac {\partial f}{\partial t}},{\frac {\partial f}{\partial s}}\rangle ,}
car on a
|
v
|
=
c
s
t
e
{\displaystyle |v|=cste}
.
(en) Manfredo Perdigão do Carmo , Riemannian geometry , Boston, Birkhäuser Verlag , 1992 , 300 p. (ISBN 978-0-8176-3490-2 )