Sur le Tour de France, le premier prologue s'est déroulé en 1967 à Angers (Maine-et-Loire), et à ce jour un total de quarante prologues ont été courus dans l'histoire de la grande boucle.
Pendant 33 ans, de 1967 à 1999, il est d'usage que le Tour de France débute par un prologue[1], à l'exception de l'édition de 1988[2]. Au début du XXIe siècle, le prologue n'est plus systématique et se raréfie progressivement. Le dernier prologue disputé remonte à 2012. Après cette date, lorsque le Tour de France débute par un contre la montre, celui-ci est classifié en tant que première étape, en raison de la distance parcourue qui est supérieure à celle d'un prologue (celui-ci étant par définition une épreuve très courte).
↑Il n'y a pas de prologue en 1988 en raison principalement de l'entrée en vigueur d'un nouveau règlement de l'UCI qui fixe la durée maximale des grands Tours à 22 jours et pas plus de trois week-ends. Les organisateurs du Tour de France programment ainsi pour débuter le Tour de France le lundi 4 juillet 1988 une première étape en ligne. En contre-partie, pour pallier l'absence du traditionnel prologue et pour protester contre la décision de l'UCI, ils décident d'organiser le dimanche à la veille du grand départ une épreuve non-officielle entre Pornichet et la Baule que disputent l'ensemble des coureurs inscrits pour le Tour. Appelée « Préface », cette épreuve contre la montre suit un format original et se déroule en deux parties : la première par équipes sur 3,8 km et la deuxième individuellement par un coureur de chaque équipe qui termine la course lancé sur un kilomètre supplémentaire. Bien que non officielle et ne faisant pas partie du Tour de France, la Préface est souvent confondue, à tort, avec un prologue, car les organisateurs ont récompensé le coureur le plus rapide terminant l'épreuve, Guido Bontempi, en lui faisant porter le maillot jaune lors de la première étape du Tour qui débutait le lendemain.