Louis Best | |
Surnom | As des As de l'infanterie française |
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Naissance | Rupt-aux-Nonains (France) |
Décès | (à 72 ans) Rupt-aux-Nonains (France) |
Origine | Français |
Allégeance | France |
Arme | Infanterie |
Grade | Adjudant-chef |
Années de service | 1900-1903 – 1914-1918 |
Conflits | Première Guerre mondiale |
Distinctions | Officier de la Légion d'honneur Croix de guerre –, palme d'argent |
Hommages | Nom d'une rue à Rupt-aux-Nonains |
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Louis Best (Rupt-aux-Nonains, – Rupt-aux-Nonains, ), est un sous-officier français de la Première Guerre mondiale.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né à Rupt-aux-Nonains dans la Meuse, il est le fils d'un cordonnier Frédéric Best et de Hirma Monchablon[1].
De à , il est incorporé au 2e régiment de zouaves en Algérie[2]. Libéré de ses obligations militaires, il reprend ses activités d'ouvrier agricole, et est versé, le dans la réserve du 94e régiment d'infanterie (RI) à Bar-le-Duc.
Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Le , Louis Best est mobilisé au 44e régiment d'infanterie territoriale à Verdun, dans lequel se trouvait André Maginot. Le soldat de 1re classe Best est cité une première fois, le , pour avoir enlevé à la baïonnette la ferme de l'Épina (Maucourt-sur-Orne) et en y entrant le premier le [3].
Il est promu caporal le , et passe, le lendemain, au 330e RI. Il devient sous-officier (sergent) le , puis adjudant le .
Il reçoit la médaille militaire, le [4] avec la citation suivante :
« Sous-officier d'une bravoure exceptionnelle. Le , malgré un bombardement intense, a entraîné sa section et l'a maintenu sur sa position. Blessé, est revenu après un pansement sommaire reprendre le commandement de sa troupe et ne l'a quitté que sur ordre du commandant de compagnie. Déjà cinq fois cité à l'ordre. »
L'adjudant Best est nommé chevalier de la Légion d'honneur sur le front le [5] avec la citation suivante :
« Excellent sous-officier plein de bravoure, de sang froid, d'énergie ; toujours volontaire pour les missions les plus périlleuses exaltant le courage de chacun par l'exemple de ses brillantes qualités militaires. Une blessure, sept citations. Médaille militaire pour faits de guerre. »
Le , il est promu au grade d'adjudant-chef. À la dissolution du 330e RI en , Best est muté au 365e RI le . L'adjudant-chef Best est démobilisé le . Au cours de toute la guerre, il est cité douze fois : cinq fois à l’ordre de l’armée, trois fois à l'ordre du corps d'armée, trois fois à l’ordre de la division, une fois à l'ordre du régiment.
À Saint-Germain-en-Laye le , avec quatre autres soldats ayant reçu la Légion d’honneur sur le front, ils sont désignés « As des As de l'infanterie française » lors d’une cérémonie en présence du Président de la République Alexandre Millerand et du Maréchal Foch[8],[9] ,[10].
Après guerre
[modifier | modifier le code]Après la guerre, il reprend son métier d'agriculteur, mais reste militaire de réserve au bureau de recrutement de Bar-le-Duc. L'adjudant-chef de réserve Best est promu officier de la Légion d'honneur le [11].
Il se marie à Rupt-aux-Nonains le avec Berthe Charlotte Henry (1889-1936). De cette union naît un fils : André.
Après la libération de la France, en avril 1945, il est élu maire de sa commune. Il décède le des suites d'un accident de voiture. Il est enterré à Rupt-aux-Nonains le .
Décorations
[modifier | modifier le code]- Officier de la Légion d'honneur (décret du 10 octobre 1930)
- Médaille militaire (17 avril 1917)
- Croix de guerre –, palme d'argent (cinq citations à l'ordre de l'armée et sept étoiles)
- Insigne des blessés militaires (quatre blessures)
- Médaille commémorative de la guerre – (1920)
- Médaille interalliée de la Victoire (1922)
- Croix du combattant (1930)
Postérité
[modifier | modifier le code]Le , la cité américaine de la base de l'OTAN de Verdun est nommé Best Village en hommage à Louis Best.
En , la rue principale de Rupt-aux-Nonains est rebaptisée en son honneur.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Acte de naissance no 7/1879 de la commune de Rupt-aux-Nonains.
- Registre matricule de Bar-le-Duc no 211/1899.
- Journal de marches et des opérations (JMO) du 44e RIT, cote SHD 26 N 784/1, ministère français de la Défense.
- JMO du 330e RI, cote SHD 26 N 752/9, ministère français de la Défense.
- « Louis Best », base Léonore, ministère français de la Culture et JMO du 330e RI, cote SHD 26 N 752/10, ministère français de la Défense.
- JMO du 330e RI, cote SHD 26 N 752/10, ministère français de la Défense.
- Historique du 330e régiment d'infanterie : guerre 1914-1918, 44 p. (lire en ligne), p. 35
- « Hommage à Louis Best », Site officiel de la mission histoire du département de la Meuse, (consulté le )
- « Le legs d'un alsacien aux soldats de France », Le Figaro, , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
- « Cinq héros de la guerre ont été choisis pour recueillir le legs du patriote alsacien qui avait prévu la victoire », Le Matin, , p. 1 (lire en ligne, consulté le )
- « Louis Best », base Léonore, ministère français de la Culture.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Didier Philippi, « Les As des As de l'infanterie : Louis Best », Militaria, no 368, (ISSN 0753-1877).
Article connexe
[modifier | modifier le code]- Albert Roche, le Premier soldat de France.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Louis Best – L'As des As de l’infanterie française », Au fil des mots et de l'histoire, (consulté le )