Mamerto Urriolagoitía | ||
Fonctions | ||
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Président de la république de Bolivie | ||
– (1 an, 6 mois et 24 jours) |
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Prédécesseur | Enrique Hertzog | |
Successeur | Hugo Ballivián (de facto) | |
Vice-président de la république de Bolivie | ||
– (2 ans, 7 mois et 14 jours) |
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Président | Enrique Hertzog | |
Prédécesseur | Julián Montellano | |
Successeur | Hernán Siles Zuazo | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Mamerto Urriolagoitía Harriague | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Sucre (Bolivie) | |
Date de décès | (à 78 ans) | |
Lieu de décès | Sucre (Bolivie) | |
Nationalité | Bolivienne | |
Parti politique | Parti républicain bolivien | |
Conjoint | Juana Hernandez Calvo | |
Diplômé de | Université San Francisco Xavier | |
Profession | Avocat Diplomate |
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Présidents de la république de Bolivie Vice-présidents de la république de Bolivie |
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Mamerto Urriolagoitía Harriague, né le à Sucre et mort le dans la même ville, est un homme politique bolivien. Il est président de la Bolivie d' à et vice-président du même pays de à .
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et débuts en politique
[modifier | modifier le code]Mamerto Urriolagoitía est né le à Sucre, la capitale constitutionnelle de la Bolivie. Avocat de profession, il complète ses études de droit à l'université San Francisco Xavier de Sucre et se spécialise ensuite en droit international à l'université de la Sorbonne de Paris. Par la suite, il passe vingt ans au Royaume-Uni en tant que chargé d'affaires et consul, représentant son pays à Londres[1].
En , il revient en Bolivie et occupe la fonction de sénateur à deux reprises avant d'agir comme vice-président de la République en sous la présidence d'Enrique Hertzog. Il devient président de la République par succession constitutionnelle en lors de la démission du président Hertzog[1].
Présidence de la République
[modifier | modifier le code]Arrivé au pouvoir dans un contexte où les classes ouvrières et populaires se rebellent de manière de plus en plus constante contre le pouvoir oligarchique en place, le style plus combattif d'Urriolagoitía aurait été préféré par son parti pour faire face à la situation sociale en cours à celui de son prédécesseur, à qui on aurait suggéré de démissionner[réf. nécessaire].
L'expérience l'a d'ailleurs prouvé, alors qu'en tant que président intérimaire, il ordonne la mise en arrestation de dirigeants miniers, suscitant ainsi la colère des travailleurs qui répliquent en capturant deux travailleurs étrangers, qu'ils finissent par assassiner. Urriolagoitía ordonne l'attaque militaire du camp de miniers, qui fait environ 200 morts[1],[2].
Sa présidence continue dans la même veine, il impose des politiques dures, qualifiées d'extrême droite par ses opposants politiques[3]. Nombre d'entre eux sont contraints à l'exil ou voient leur véhicule politique unilatéralement interdit. Dans le domaine du travail, il gèle les salaires des ouvriers, réajuste ceux des travailleurs de l'administration publique de 30 % et met fin à la fermeture des usines. En réaction aux mesures imposées, des mouvements de contestation se multipliaient dans tout le pays[1].
Ce contexte difficile laisse profiler un désir de changement aux rênes du pays. En effet, l'élection présidentielle du est finalement remportée par Víctor Paz Estenssoro, candidat du Mouvement nationaliste révolutionnaire, un parti réformiste de gauche voulant modifier plusieurs pans de la vie politique, sociale et économique bolivienne. Urriolagoitía ne reconnaît pas les résultats de l'élection et organise un auto-coup d'État visant à suspendre la gouvernance démocratique et céder le pouvoir aux forces militaires du pays, opération communément appelée El Mamertazo. Le général Hugo Ballivián Rojas prend donc le pouvoir laissé vacant par son prédécesseur, le [1].
En contrepartie, le gouvernement Urriolagoitía réalise en l'exercice de compléter un recensement de la population bolivienne, soit le premier depuis 50 ans.
Après la politique
[modifier | modifier le code]Après son départ de la politique, Urriolagoitía se retire de la vie publique. Il meurt le à Sucre, sa ville de naissance[1].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (es) M. Ruiza, T. Fernández, E. Tamaro, « Biografia de Mamerto Urriolagoitia Harriague », sur www.biografiasyvidas.com, (consulté le )
- (es) Freddy Tarcaya Gallardo, Masacres mineras del siglo XX, La Paz, coll. « Fuentes, Revista de la Biblioteca y Archivo Histórico de la Asamblea Legislativa Plurinacional », (ISSN 1997-4485, présentation en ligne, lire en ligne), p. 7
- (en) Victoria and Albert Museum, « Mamerto Urriolagoitia of Bolivia », sur lafayette.org.uk (consulté le )
Liens externes
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