Manoir des Essarts | |
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Région historique | Pays de la Loire |
Commune | Martigné-sur-Mayenne |
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Le manoir des Essarts est un château français situé à Martigné-sur-Mayenne, dans le département de la Mayenne et la région des Pays de la Loire.
Situation
Il est situé à à 2 500 mètres au Sud-Eest du bourg, du côté de Châlons-du-Maine[1][réf. incomplète].
Désignation
- Henri des Sarz, 1312 (Bibliothèque nationale de France, fonds fr. 8736).
- Les Sars, 1388 (Archives nationales, P. 1334/1, f. 90).
- Château (Hubert Jaillot).
- Château et chapelle (Carte de Cassini).
Histoire
Il s'agissait d'un hébergement, fief, domaine et seigneurie avec étangs, bois de haute futaie, colombiers, relevant de Mayenne par les seigneurs de la Motte d'Aron et de la Courteille, et de Montsûrs pour le féage s'étendant en la paroisse de Châlons et annexé à Gresse en 1737. Ce dernier était estimé 8 ₶ de rente et l'hommage en fut cédé, après 1449, à la dame de Laval par l'abbé d'Évron. Les seigneurs, qui n'avaient que justice foncière au XVe siècle, possédaient d'après les aveux du XVIIIe siècle haute justice relevant directement du roi.
Le château, vaste maison bourgeoise, avec ses grands appartements tendus de tapisseries dont on voyait encore à la fin du XIXe siècle les attaches et ses belles allées conduisant au chemin de Martigné, ne fut habité que par intermittence par les membres de la famille Berault, alors dans les charges de magistrature à Laval.
Chapelle
La chapelle fut construite par Jean Berault, qui par son testament du , y fonda une messe par semaine. A cette première fondation, Marie Frin ajouta, 1682, un legs de 800 ₶ dont la rente devait être employée à dire des messes.
Seigneurs
Les Davrillé sont une famille bourgeoise de Laval qui prenait son surnom de la terre des Essarts de Martigné. C'est une famille de riches négociants lavallois, qu'on trouve aussi à Château-Gontier.
- Henri des Essarts, cité aux francs fiefs de Châlons, 1312.
- Guillaume de Mondot, 1388.
- Simon de Mondot, 1405, 1416.
- Étienne de Mondot, qui vend en 1445 à Patry Lebreton.
- Simon Berault, simple marchand de Laval, devenu banquier pendant la Guerre de Cent-Ans, acquéreur avant 1458.
- Jean Goucet, 1460, mari de Jeanne Berault, fille de Simon, veuve en 1499.
- Jean Berault, licencié ès lois, procureur fiscal de Laval, par acquisition sur sa sœur Jeanne Berault, en date du . Jean Berault, fils aîné de Simon Berault, mari de Françoise Beudin, licencié ès lois, fut procureur fiscal à Laval, en grande réputation de science. Guillaume Le Doyen mentionne son décès au . Sur son tombeau, dans l'église des Cordeliers de Laval, on lisait du temps de Jacques Le Blanc de La Vignolle une épitaphe qui se terminait par ce vers : Actor ego fisci, nunc reus ante Deum.
- Jean Berault, licencié ès lois, 1532, mort en 1539.
- Jean Berault, fils aîné du précédent, 1539, mort vers 1574 sans laisser d'enfants de Marie Chesnay, sa femme.
- Jean Berault, avocat à Laval, époux de Marie de Champhuon, 1590, 1596.
- Noble Jean Berault, président au siège royal de Laval, demeurant dans une maison située « à l'édifice de Saint-Tugal », 1626, époux de Marie Arnoul, morte en 1646. Lézine-Scholastique Berault des Essarts est leur fille.
- Noble Jean Berault, mari de Madeleine Abot, 1649, domicilié à Paris, 1657, fonda la chapelle des Essarts et vendit cette terre le , mais il y eut retrait lignager par son fils. « Jan Brault, sieur des Essars, advocat en parlement et receveur général des fermes du roy au bureau de la Gravelle, » a son épitaphe dans l'église de La Gravelle, 1649[2].
- Jean Berault le jeune, sieur de Fresnay, 1668, habitait tantôt aux Essarts, tantôt à Laval dans la rue Renaise, et était mort, laissant quatre enfants, en 1716, époque à laquelle Marie Frin, sa seconde femme, tient les assises de la seigneurie. Jean Berault des Essarts, dernier du nom, qui fut inhumé, avant 1743, avec Marie Frin, sa femme, dans l'église des Cordeliers de Laval, eut pour gendres René-Joseph du Mesnil et Joseph-Henri d'Andigné.
- Marguerite Berault, femme de Louis Choquet, fut partagée, 1722, de la petite métairie des Essarts, et Jean Berault, son frère, eut la grande métairie, avec la maison seigneuriale et ses dépendances. Celui-ci fut inhumé dans l'église des Cordeliers de Laval, le .
- René-Joseph du Mesnil, lieutenant de bataillon à Tours, époux en premières noces de Renée Berault, inhumée dans l'église de Martigné, 1729, et en secondes noces de Jeanne-Rose du Plessis de Montgenard, morte en 1756, vendit la terre et seigneurie des Essarts, le , moyennant une rente de 980 ₶, et fut enterré à la Trinité de Laval en 1760.
- Nicolas Davrillé, négociant à Laval, acquéreur, mari de Nicole Gaultier, meurt le , laissant plusieurs enfants. Nicolas-François meurt à Saint-Domingue en 1784, laissant pour héritière Jeanne-Françoise, sa sœur, veuve de Louis de Brossard, seigneur des Motrelières.
- Les Essarts, la Courteille et autres lieux de la tenue échoient pour partie de la successsion d'Ambroise Davrillé-Renouard, capitaine de la cavalerie nationale à Laval, 1792 († 18 oct. 1793), à Gilles Davrille l'aîné, négociant ; Charles-Daniel Lefèvre d'Argencé, époux de Marie Hochet, fille de Toussaint Hochet et de Marie Duchemin ; René Duchemin, époux de Marie Davrillé ; Augustin Davrillé, demeurant à Paris ; Antoine et Madeleine Davrillé, tous enfants ou petits enfants de Nicolas Davrillé et de Nicole Gaultier. Renée Richard, femme d'Antoine-Jean Davrillé des Essarts, officier municipal à Laval en 1791, 1792, déposa dans le procès contre les terroristes, floréal an III. Antoine-Julien Davrillé des Essarts était fixé dès 1797 à Paris, où sa famille était représentée à la fin du XIXe siècle par Henri Davrillé des Essarts, conseiller municipal.
- La terre des Essarts ainsi divisée passa dans la suite aux Frin de Saint-Germain, aux Le Clerc de la Provôterie, et par alliance à la famille Duchemin de Vaubernier.
- Les Grands-Essarts échus de la succession de Jean Berault, vers 1726, à Joseph Dumesnil et à ses enfants, René-Joseph, et Jean-Martin ; — à la succession de Catherine Davrillé, 1770.
- Les Petits-Essarts vendus par Marie Choquet, veuve de Charles Frin, à Julien Frin de Saint-Germain, de la Flèche, 1804.
Notes et références
- Angot et Gaugain 1900-1910, p. ???.
- ↑ Épigraphie de la Mayenne, t. I, p. 360.
Voir aussi
Sources et bibliographie
- « Manoir des Essarts », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, A. Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (BNF 34106789, présentation en ligne)
, reposant sur les documents suivants :
- Titres des Essarts, communiqués par Mme de Vaubernier.
- Titres du Moulin-Geslin et notes de M. l'abbé Délépine.
- Registres paroissiaux de la Trinité de Laval et de Martigné.
Articles connexes
Liens externes