Marguerite de Savoie | |
Les trois épouses d'Ulrich V de Wurtemberg : Marguerite de Clèves, Élisabeth de Bavière et Marguerite de Savoie (à l'extrême-droite). | |
Titre | |
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Duchesse d'Anjou et comtesse du Maine et de Provence | |
– (2 ans, 2 mois et 12 jours) |
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Prédécesseur | Yolande d'Aragon |
Successeur | Isabelle Ire de Lorraine |
Reine consort de Naples (titulaire) | |
– (2 ans, 2 mois et 12 jours) |
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Prédécesseur | Jacques II de Bourbon |
Successeur | Isabelle Ire de Lorraine |
Reine de Jérusalem (titulaire) | |
Électrice palatine | |
– (4 ans) |
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Prédécesseur | Mathilde de Savoie |
Successeur | Marguerite de Bavière |
Comtesse de Wurtemberg | |
– (25 ans, 10 mois et 19 jours) |
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Prédécesseur | Élisabeth de Bavière |
Successeur | élevé en duché |
Biographie | |
Dynastie | Maison de Savoie |
Date de naissance | ou 1421 |
Lieu de naissance | Morges (Savoie) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Stuttgart (Wurtemberg) |
Père | Amédée VIII de Savoie |
Mère | Marie de Bourgogne |
Conjoint | 1: Louis III d'Anjou 2: Louis IV du Palatinat 3: Ulrich V de Wurtemberg |
Enfants | Philippe 3 filles avec Ulrich V de Wurtemberg |
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Marguerite de Savoie, née le ou 1421 à Morges et morte le , Stuttgart), fut duchesse d'Anjou, comtesse du Maine et de Provence, reine consort de Naples et de Jérusalem titulaire puis électrice palatine et enfin comtesse de Wurtemberg. Elle était fille du duc Amédée VIII de Savoie et de Marie de Bourgogne. Par la suite son père devint antipape sous le nom de Félix V entre 1439 et 1449.
Biographie
[modifier | modifier le code]Marguerite naît le [1],[2] ou 1421, selon les historiens, au château de Morges (Pays de Vaud)[3],[4]. Elle est la fille du duc Amédée VIII de Savoie et de Marie de Bourgogne, fille de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne[3],[5]. D'après les recherches de la reine Marie-José de Belgique, auteur d'un ouvrage sur la maison de Savoie, elle aurait été décrite comme « peut être la plus joli et la plus brillante [voire] la préférée » des filles du duc[3]. Selon Samuel Guichenon[6], elle porterait le surnom de « la Jeune », pour la distinguer d'une sœur aînée décédée quelques années auparavant (1418)[4].
Elle est mariée, à Thonon, au duc Louis III d'Anjou (†1434). Les années du mariage varient, les historiens donnent ainsi le [1], voire l'année 1434[3]. L'archiviste paléographe, Max Bruchet, reprenant la tradition donnée par Guichenon[6], indique qu'il s'agit d'un mariage par « contrat daté de Thonon du 22 juillet 1431 »[7]. Guichenon précise que le contrat est finalisé l'année suivante au mois d'août[6]. Par ce mariage, elle devient comtesse de Provence et reine titulaire de Naples. Ils n'eurent pas d'enfants[7], car son mari contracta la malaria peu après son mariage et en meurt le à Cosenza en Calabre[2].
Veuve, elle épousa le [1] (Bruchet donne l'année 1455[7]) à l'église du Saint-Esprit à Heidelberg Louis IV, prince-électeur du Palatinat († le ), un fils de Mathilde de Savoie[2]. De cette union naquit Philippe Ier du Palatinat, comte palatin du Rhin.
De nouveau veuve, elle épousa en 1453 le comte Ulrich V de Wurtemberg dit « le bien-aimé », à Heidelberg[2], dont elle eut trois filles. Elle est morte le et a été enterrée dans l'église collégiale de Stuttgart.
Marguerite avait un grand intérêt pour la littérature. On lui a offert des manuscrits, elle en a acheté et commandé. Ainsi l'atelier de Ludwig Henfflin, probablement situé à Stuttgart, a travaillé pour elle de 1470 à 1479. Neuf de ces manuscrits écrits en allemand et conçus selon ses désirs sont conservés actuellement à l'université d'Heidelberg et sont accessibles en ligne. Ils arrivèrent dans cette ville comme héritage de son fils, Philippe Ier du palatinat. Ces livres illustrés sont Sigenot, Lohengrin, Frédéric de Souabe, Die Heidin (la païenne), Pontus und Sidonia (Ponthus et la belle Sidoyne), Herpin (la chanson de Lion de Bourges) de Elisabeth von Nassau-Saarbrücken, Der Ackermann von Böhmen (Le paysan de Bohême) de Johannes von Tepl et une bible en trois volumes.
Enfants
[modifier | modifier le code]Avec Louis IV du Palatinat
- Philippe (* ; † ), prince-électeur du Palatinat
Avec Ulrich V de Württemberg
- Helene (* après 1453; † ), mariée au comte Kraft VI. von Hohenlohe.
- Margarethe (* après 1453; † ), mariée le avec le comte Philipp von Eppstein-Königstein.
- Philippine (* après 1453; † à Weert), mariée au comte Jakob II. von Horn.
Ascendance
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jörg Rogge (Hrsg.): Fürstin und Fürst. Familienbeziehungen und Handlungsmöglichkeiten von hochadeligen Frauen im Mittelalter (= Mittelalter-Forschungen 15). Ostfildern 2004
- Henrike Lähnemann: Margarethe von Savoyen in ihren literarischen Beziehungen, in: ›Encomia-Deutsch‹, Berlin 2002, p. 158-173.
- Ernest Cornaz (1870-1956), Le mariage Palatin de Marguerite de Savoie : 1445 - 1449, Lausanne, Payot & Cie, coll. « Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire de la Suisse romande », , 336 p.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Dossiers sur le site des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - Sabaudia.org
- André Palluel-Guillard, « La Maison de Savoie » (consulté le ). , dont André Palluel-Guillard, « Amédée VII » (consulté le ). et André Palluel-Guillard, « Amédée VIII » (consulté le ).
- Les codices de l'atelier souabe commandités par Marguerite de Savoie
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Marguerite de Savoie sur le site Foundation for Medieval Genealogy, ces dates diffèrent selon les sources.
- Daniel Chaubet, « Une enquête historique en Savoie au XVe siècle », Journal des savants, nos 1-2, , p. 112, note 45 (lire en ligne).
- Marie-José de Belgique, La maison de Savoie : Amédée VIII, le duc qui devint pape, vol. 2, Paris, A. Michel, (ASIN B00CJ720YG), p. 69
- Cornaz 1932, p. 22.
- APG, p. Amédée VIII.
- Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie ou Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monumens, histoires, et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, 1660, Tome I, p. 75 (lire en ligne).
- Max Bruchet, Le château de Ripaille, Paris, C. Delagrave, , 648 p. (lire en ligne), p. 86.