Massacre de Nahal Oz | |||
Le sol ensanglanté d'une des maisons de Nahal Oz après le massacre. | |||
Date | 7 octobre 2023 | ||
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Lieu | Nahal Oz (Néguev occidental - Israël) | ||
Victimes | Civils israéliens | ||
Type | Fusillade de masse, tuerie de masse, kidnappings | ||
Morts | 100 au moins | ||
Disparus | 20 au moins | ||
Auteurs | Hamas | ||
Guerre | Attaque du Hamas contre Israël - Conflit israélo-palestinien | ||
Coordonnées | 31° 28′ 21″ nord, 34° 29′ 50″ est | ||
Géolocalisation sur la carte : Israël
Géolocalisation sur la carte : district sud
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Le massacre de Nahal Oz est perpétré par des militants du Hamas le matin du , jour de la fête Sim'hat Torah, dans le kibboutz Nahal Oz, près du nord de la bande de Gaza, dans le cadre d'une attaque surprise contre Israël. L'attaque se déroule en deux parties : la première est celle de la base militaire située à Nahal OZ. Puis dans un second temps, le kibboutz est attaqué. Lors de ce massacre, de nombreux militaires et des résidents du kibboutz sont assassinés et d'importants dégâts causés[1],[2],[3]. Certains résidents sont enlevés et emmenés dans la bande de Gaza[4].
Contexte
Le kibboutz de Nahal Oz est situé dans le conseil régional d'Eshkol, au nord-ouest du désert du Néguev, à proximité de la barrière de séparation entre la bande de Gaza et Israël. La communauté, fondée en 1951, compte 471 habitants.
Un événement marquant de son histoire s'est produit en 1956 lorsque le responsable de la sécurité du kibboutz, Ro'i Rothberg, est tué par des infiltrés en provenance de Gaza. Lors de ses funérailles, Moshe Dayan, alors chef d'état-major, prononce un puissant éloge funèbre qui met l'accent sur les défis auxquels Israël est confronté et sur la menace constante que représentent ses voisins.
Après la guerre du Liban de 2006, l'éloge funèbre de son fils par le romancier David Grossman est comparé à l'éloge funèbre de Moshe Dayan. En 2014, un jeune résident, Daniel Tregerman, est tué par des tirs de mortier en provenance de Gaza[5].
Attaques
Attaque de la base militaire
Selon les premières investigations, 40 à 50 militants du Hamas se sont infiltrés à travers la barrière de séparation entre Israël et Gaza et ont couru vers la base militaire près de Nahal Oz[6]. Les militants engagent une brève bataille avec les gardes de l'entrée, les tuent et pénétrent à l'intérieur, détruisant rapidement une grande partie du poste et de l'équipement qui s'y trouve. Les soldats du poste sont surpris et la plupart d'entre eux ont été tués. Dans la salle de guerre, les officiers d'état-major et les observateurs se retranchent et tentent de communiquer avec les forces armées israéliennes et de diriger les hélicoptères de combat vers les assaillants[4],[7].
Lors de l'attaque, 27 soldats de l'unité 414 du Combat Intelligence Collection Corps (en) sont en service dans cette base et tués ou capturés par le Hamas. La plupart des soldats de l'unité 414 à Nahal Oz sont des femmes. Leur mission consiste à effectuer des reconnaissances à la frontière avec Gaza et à faire fonctionner les tourelles d'artillerie télécommandées installées sur le mur de séparation. Pour une raison quelconque, la plupart des soldats de Nahal Oz n'ont pas reçu d'arme de poing ou de fusil pour se défendre, bien que leur avant-poste militaire se trouve à moins d'un kilomètre de la bande de Gaza. Lorsque le Hamas attaque, la base ne compte que quelques soldats de combat. Ces soldats sont facilement vaincus. Les soldats non armés de l'unité 414 se sont cachés dans un abri anti-bombes et ont presque tous été tués ou capturés. Selon les Forces de défense israéliennes, vingt soldats de l'Unité 414 ont été tués au combat sur la base de Nahal Oz et six sont portés disparus[8],[9].
Le 13e bataillon de la brigade Golani compte 41 morts, soit plus que pendant la guerre des Six jours et la guerre du Kippour réunies. Le quartier général du bataillon se trouvait sur la base militaire de Nahal Oz, mais de nombreux soldats de la brigade Golani étaient dispersés le long du mur de séparation et ne défendaient pas la base au départ. Le Hamas savait que Nahal Oz était une importante base de renseignements et l'a attaquée en premier. Les bâtiments de surveillance et leur équipement informatique ont été détruits dans la première heure de l'invasion, rendant aveugles toutes les autres unités de Tsahal qui défendaient le mur de sécurité[10].
Attaque du kibboutz
Parallèlement aux événements survenus à la base militaire de Nahal Oz, au moins 20 des militants qui ont mené l'attaque surprise se sont infiltrés dans le kibboutz Nahal Oz, près du nord de la bande de Gaza[4] ; ils sont entrés par effraction dans les maisons, ont enlevé des habitants du kibboutz et en ont tué d'autres, y compris des familles entières. Certains des gardes de l'avant-poste sont entrés dans le kibboutz et ont commencé à se battre contre les assaillants.
Au , les pertes totales sont inconnues, mais au moins douze résidents auraient été tués et 20 portés disparus, en plus des gardes et des militants qui ont trouvé la mort[11].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Nahal Oz massacre » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Yaniv Zohar, 54: News photographer and family murdered; son escaped », The Times Of Israel, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Golda Meir’s nephew murdered at Kibbutz Nahal Oz », Jewish News, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Hamas murders Israel Hayom photographer with wife, daughters », Israel Hayom, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Bethan McKernan et Quique Kierszenbaum, « ‘They are in my house’: kibbutz survivors tell of Hamas attack », The Guardian, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Matan Tzuri, « Israelis seek response from Messi: 'You were Daniel's Hero' », Ynet news, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Victoria Beaule, « A detailed look at how Hamas secretly crossed into Israel », abc NEWS, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « How it unfolded: Communities on Gaza border faced massacre, evacuation », The Jerusalem Post, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Emanuel Fabian, « Authorities name 306 soldiers, 58 police officers killed in 2023 terror clashes », The Times Of Israel, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Unaccounted for: Roni Eshel, 19, soldier on lookout team », The Times Of Israel, (lire en ligne, consulté le ).
- (he) « המג"ד שאיבד 41 לוחמים ביום אחד: "חשבתי רק על היישובים » [« Le général de division qui a perdu 41 combattants en un jour : "Je ne pensais qu'aux colonies »], 13tv, ignorée (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Caitlyn Shelton, « Retired Israeli general saves family after Hamas swarms home », NewsNation, (lire en ligne, consulté le ).