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Massad Fares Boulos |
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Massad Boulos, né à Kfaraakka en 1971, est un homme d'affaires et homme politique américano-libanais. Connu pour sa proximité avec Donald Trump, il est le beau-père de sa fille Tiffany. Le , Massad Boulos est choisi par Donald Trump pour devenir son conseiller pour le Moyen-Orient au sein de sa seconde administration.
Biographie
Jeunesse et famille
Massad Boulos naît en 1971 dans une famille chrétienne grecque orthodoxe de Kfaraakka, un village du district du Koura, dans le nord du Liban. Sa famille possède une importante influence locale[1]. Il est décrit comme « chrétien maronite »[2].
Il s'installe au Texas durant son adolescence. Contrairement à ses déclarations publiques, il n'y a pas obtenu un diplôme d'avocat mais un diplôme en general business à l'université de Houston (il ne semble être enregistré au barreau ni en France ni au Liban)[3],[4],[5]. Il parle l'arabe et le français. Massad Boulos déclare avoir « participé activement à la politique républicaine et tant qu'étudiant »[6].
Carrière dans le monde des affaires
Après avoir terminé ses études, Massad Boulos rejoint l'entreprise familiale et travaille dans le secteur automobile au Nigeria. Il est PDG de l'entreprise SCOA Nigeria, possédant (avant l'élection de Donald Trump) une capitalisation totale de 865 000 $. Son épouse, Sarah Fadoul Boulos, est la fille d'un autre homme d'affaires libanais en Afrique, Michel Zouhair Fadoul, dont l'entreprise se vante d'être présente dans « plus de 10 pays » et figure parmi les entreprises libanaises les plus prospères en Afrique[3],[4],[5].
Carrière politique au Liban
Massad Boulos entame une carrière politique au Liban en tant que militant du Courant patriotique libre (CPL), le parti du président Michel Aoun, qu'il représente au Nigeria. Il se lance ensuite dans la politique locale, dans son district du Koura, où il se présente aux élections législatives en 2005. Cependant, il se retire rapidement de la course pour soutenir le candidat d'alliance entre le CPL, le parti Marada et le Parti communiste libanais. Lors des élections de 2009, sa candidature est envisagée en interne par le CPL, mais il n'est finalement pas désigné. D'importants conflits internes ont lieu au sein du parti et Boulos le quitte pour rejoindre Forces libanaises[1].
Il se rapproche ensuite de Sleiman Frangié, candidat à l'élection présidentielle libanaise, qui commence en 2022. Frangié est connu pour ses prises de positions favorables à la Syrie et au Hezbollah ; il est décrit comme un ami d'enfance de Bachar el-Assad. Massad Boulos lui apporte son soutien lors de les élections législatives de 2018[1].
Naviguant entre des forces politiques pro-syriennes et anti-syriennes, son parcours « n'indique pas exactement un engagement ferme en faveur de l'une ou l'autre partie de la politique libanaise ou de la politique régionale », selon Aron Lund de The Century Foundation[1].
Engagement aux côtés de Donald Trump
Massad Boulos s'engage concrètement aux côtés de Donald Trump en 2019, après avoir été invité aux célébrations de Noël de la Maison-Blanche. Il joue un rôle dans la campagne présidentielle de Donald Trump en 2020, mais celui-ci reste limité ; il grandira par la suite[6].
En 2022, son fils Michael Boulos se marie à la fille de Donald Trump, Tiffany Trump. Il profite du mariage pour se rapprocher encore du cercle des proches de l'ancien président, candidat à une réélection lors de l'élection de 2024. Dès lors, il s'implique dans sa campagne pour la Maison-Blanche. Massad Boulos a pour objectif d'attirer les Arabes américains et les musulmans vivant dans le pays vers le candidat républicain, handicapé par ses positions islamophobes, incarnées par son décret dit « Muslim Ban ». Il capitalise pour ce faire sur le rejet de la politique de soutien à Israël de Joe Biden durant la guerre Israël-Hamas et établit des liens avec le président palestinien Mahmoud Abbas[1]. Il promeut également la candidate Jill Stein, espérant faire perdre des voix à Kamala Harris dans les États-clés, en particulier le Michigan où réside une importante communauté musulmane[6].
Peu avant l'élection, il affirme qu'en cas de victoire de Donald Trump, il occupera le poste de référent américain pour le Liban, avec pour objectif de négocier un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah[2].
Après l'élection de Donald Trump comme 47e président des États-Unis, il intervient dans les médias libanais et déclare qu'il « assumera la direction des efforts visant à résoudre la crise israélo-libanaise ». il réitère la promesse du candidat durant la campagne, de mettre fin rapidement aux guerres au Moyen-Orient. Il se place ainsi en successeur d'Amos Hochstein, envoyé américain au Moyen-Orient. Cependant, Massad Boulos revient sur ses propos peu de temps après[1].
Nomination au sein de l'administration Trump
Le , Donald Trump, nouvellement élu, annonce sa nomination comme conseiller spécial pour le Moyen-Orient, via un post sur Truth Social, dans lequel il le présente comme « un défenseur des valeurs républicaines et conservatrices ». Il doit intégrer la seconde administration Trump le , à la suite de l'investiture de Donald Trump[2].
Références
- (en) Aron Lund, « Trump’s Would-Be Lebanon Whisperer », sur The Century Foundation, (consulté le )
- « Donald Trump nomme l’Américano-libanais Massad Boulos, père d’un de ses gendres, comme conseiller pour le Moyen-Orient », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Trump’s new Middle East adviser isn’t just family—he’s a fraud », sur Daily Kos (consulté le )
- (en-US) Jack Newsham, « Massad Boulos, hailed as a billionaire lawyer advising Trump on Middle East policy, probably isn't a lawyer or a billionaire », sur Business Insider (consulté le )
- (en) « Trump’s Pick as Mideast Adviser, Massad Boulos, Is a Truck Salesman », The New York Times, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Trump allies hope his daughter Tiffany's father-in-law can help flip Arab American votes in Michigan », sur AP News, (consulté le )