Un message est un ensemble de signes. Il implique donc un codage par l'Ă©metteur, et un dĂ©codage par le rĂ©cepteur (d'oĂč la nĂ©cessitĂ© d'un code commun). La thĂ©orie de l'information fut mise au point pour dĂ©terminer mathĂ©matiquement le taux dâinformation transmis dans la communication dâun message par un canal de communication, notamment en prĂ©sence de parasites appelĂ©s bruits. Il fut repris par Roman Jakobson pour Ă©tayer la thĂ©orie linguistique.
Dans la théorie de l'information et de la communication
[modifier | modifier le code]Les premiers travaux sur la notion dâinformation de Claude Shannon, Ralph Hartley, Warren Weaver, Harold Lasswell, Werner Meyer-Eppler... ont permis de mieux comprendre les systĂšmes de structuration dâun message : ils ont entraĂźnĂ© de nombreuses recherches sur les moyens de traitement de lâinformation et donc sur un concept directement liĂ© Ă lâinformatique. Ils ont mĂȘme rejoint la sphĂšre paradigmatique des grandes thĂ©ories qui furent utilisĂ©es pour expliquer lâunivers. Le message, câest-Ă -dire lâĂ©lĂ©ment constitutif de toute communication, ne doit plus ĂȘtre considĂ©rĂ© pour son contenant (le signal) mais pour son contenu (lâinformation). Lâinformation est la mesure a priori de lâoriginalitĂ© dâune situation, du caractĂšre probable ou improbable de tel ou tel Ă©vĂ©nement.
Comme cette information est quantifiable selon les calculs de probabilitĂ©, la thĂ©orie sâest trouvĂ©e converger de façon spectaculaire vers des formalismes mathĂ©matiques dĂ©jĂ employĂ©s dans les Ă©quations fondamentales de la thermodynamique (lâinformation Ă©tant alors assimilĂ©e Ă une forme dâorganisation). Abraham Moles a proposĂ© des applications statistiques de la thĂ©orie de lâinformation Ă la musique.
Dans la théorie linguistique
[modifier | modifier le code]Dans la communication, le message peut ĂȘtre verbal ou paraverbal, câest-Ă -dire linguistique, comme il peut ĂȘtre sĂ©miologique, etc.
Un message est dit « verbal » lorsqu'il est fait dans une symbolique Ă©crite ou orale, impliquant une concision et des normes communes (une langue, ou plus gĂ©nĂ©ralement un langage) le dĂ©passant. Cela inclut l'Ă©criture, la langue des signes, la voix... L'art de conceptualiser ce message dans un langage afin de minimiser les interfĂ©rences est appelĂ© rhĂ©torique. Il est dit « non verbal » lorsqu'il se base sur la comprĂ©hension implicite (culturelle souvent) de gestes, de couleur, ou d'odeur, non conceptualisĂ© par un langage, formalisme le dĂ©passant. Dans toutes ces situations, Ă©metteur et rĂ©cepteur doivent partager le mĂȘme code, afin que le message soit comprĂ©hensible.
Pour la communication verbale par exemple, il va de soi que les deux parties d'une conversation doivent parler la mĂȘme langue : la langue est avant tout un code conventionnel entre les membres d'une communautĂ©.
La communication paraverbale, appelée aussi la kinésique, s'exprime à partir de signes d'expression faits par les mains, le visage, ou le corps en général. Là aussi, la communication suppose l'existence d'un code commun entre les parties. Ce code est conventionnel (tout comme le langage verbal) et demeure relatif d'une culture à une autre.
Les Ă©noncĂ©s linguistiques peuvent se rĂ©partir dans diverses classifications selon leur propension Ă dĂ©livrer une information, et suivant les niveaux dâarticulation du discours quâils Ă©chafaudent. Le message linguistique sert Ă exprimer des idĂ©es (prĂ©sentes ou absentes). Cette aptitude Ă relier le signe, le mot, le concept et la chose ou lâidĂ©e dans des reprĂ©sentations signifiantes arbitraires et abstraites est en lâoccurrence purement humaine et nâexiste nulle part ailleurs dans le monde animal.
Notes et références
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