Professeur honoraire d'histoire de l'art à l'université de Lausanne[4],[5], Michel Thévoz a publié des essais et des monographies concernant sa discipline[6], écrivant notamment sur les artistes Louis Soutter, Jean Dubuffet ou Jean Lecoultre[4]. Mais il est également chroniqueur de son époque[7] et pamphlétaire, par exemple avec l'essai Tout va bien, où il réunit et remanie des chroniques rédigées pour la chaîne de radio Espace 2 et le quotidien 24 heures, développant la critique de l'une de ses cibles préférées : les médias[6]. Il publie des essais dans lesquels il s'intéresse à des phénomènes « borderline », comme l'art des fous, le suicide, le spiritisme ou le reflet des miroirs[4].
Partisan du suicide assisté et de l'euthanasie, faisant preuve d'une exigence inconditionnelle de liberté, il déclare : « Je me félicite de vivre dans un pays suffisamment désenchanté, assez libéré des mythologies et des superstitions, pour que le choix de disposer de sa propre vie soit laissé aux citoyens. Il y a encore du chemin à faire, mais nous sommes à l’avant-garde de cela. Personnellement, je veux mourir de mon vivant. »[2] Il écrit avec Roland JaccardManifeste pour une mort douce. Dans son livre L'Esthétique du suicide, Michel Thévoz établit un lien entre création artistique et pulsion de mort[8].
En 2020, la Collection de l'Art Brut lui donne accès à ses 70 000 œuvres et carte blanche pour une exposition temporaire intitulée « L’art brut s’encadre ». Cette exposition montre notamment les multiples façons dont les artistes d'art brut ont encadré leurs œuvres[9], et Michel Thévoz y présente également son dernier essai Pathologie du cadre. Quand l'art brut s'éclate[10],[11].
↑Alain Campiotti, « Je vous écris des États-unis. L'art brut sans Thévoz », Le Temps, (ISSN1423-3967, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bArnaud Robert, « Quand il entend les mots «art suisse», Michel Thévoz sort son revolver », Le Temps, (ISSN1423-3967, lire en ligne, consulté le )
↑« De Jean Dubuffet à Michel Thévoz », [entretien de Michel Thévoz avec Sarah Lombardi] in Sarah Lombardi (Dir.) L’Art Brut de Jean Dubuffet aux origines de la collection, Flammarion, 2016, 224 p. (ISBN978-2-081-51916-9)
p. 121-130
↑Michel Thévoz, « Hélium, hydrogène et histoire de l’art » in Un œil une histoire. 9 films 9 historiens de l'art, trois DVD, réalisation Marianne Alphant et Pascale Bouhénic, Zadig Production, 2015