| Développeur | |
|---|---|
| Date de sortie |
| Type | |
|---|---|
| Connectique |
| Alimentation |
2 piles AAA (3V) |
|---|---|
| Processeur | |
| Mémoire |
256Ko flash + 16Ko statique |
| Dimensions |
42 mm Ă 53 mm |
|---|---|
| Masse |
8 g |
Le micro:bit (aussi noté BBC micro:bit ou micro bit) est un ordinateur à carte unique[3] doté d'un processeur ARM. Conçu au Royaume-Uni pour un usage éducatif dans un premier temps, le nanoordinateur est maintenant disponible au grand public dans de nombreux pays.
La platine de 4 Ă 5 cm embarque un processeur ARM Cortex-M0, un capteur de mouvement 3D (ou accĂ©lĂ©romĂštre) et un magnĂ©tomĂštre 3D (ou boussole numĂ©rique), des connectiques Bluetooth et USB, une matrice de 5 x 5 DEL (25 diodes Ă©lectroluminescentes), un bouton de rĂ©initialisation et deux boutons programmables[3]. Le petit circuit imprimĂ© peut ĂȘtre alimentĂ© par un connecteur USB sur le port micro-USB ou par deux piles AAA (3V) en sĂ©rie sur un autre connecteur. La carte se branche Ă l'aide de cinq anneaux et 20 broches de connexion[4].
Composants
[modifier | modifier le code]Le nanoordinateur est décrit comme faisant la moitié de la taille d'une carte de crédit[5], soit 43 à 52 mm, et pesant 8 g[6]. Le libellé des principaux composants est inscrit sur le circuit imprimé afin de pouvoir facilement les identifier. La facture finale comprend :
Au verso :
- MicrocontrÎleur Nordic Semiconductor nRF51822, 16 MHz, 32 bits, à processeur ARM Cortex-M0, 256 ko de mémoire de stockage flash (ou mémoire morte, EEPROM ou ROM), 16 ko de mémoire vive (SRAM ou RAM) statique. Le noyau ARM peut passer de 16 à 32,768 kHz[7],[8],[9],[10],[11]. Le composant est libellé PROCESSOR ;
- MicrocontrÎleur NXP/Freescale KL26Z, 48 MHz doté d'un noyau ARM Cortex-M0+ incluant un contrÎleur USB 2.0 On-The-Go comme interface de communication entre le port micro-USB et le microcontrÎleur. Ce composant régule aussi la tension provenant du connecteur USB (oscillant entre 4.5 et 5.25V) et le maintient à 3.3V, soit la tension d'usage sur le circuit imprimé. Sur piles (3V), le régulateur est inutile ;
- Le premier microcontrÎleur est embarqué sur le second microcontrÎleur[4];
- Au sens large: « Un microcontrĂŽleur est un circuit intĂ©grĂ© rassemblant un microprocesseur et d'autres composants tels que de la mĂ©moire et des pĂ©riphĂ©riques. Il permet de rĂ©aliser des montages sans nĂ©cessiter l'ajout de composants annexes[12]». Ă noter qu'il se branche Ă©galement sur des composants externes. Comme le micro:bit est composĂ© d'un processeur (unitĂ© centrale de traitement), de mĂ©moires et de ports entrĂ©es-sortie, le nanoordinateur peut aussi ĂȘtre qualifiĂ© de microcontrĂŽleur selon le schĂ©ma de la page 273[12]. « Ce sont de vĂ©ritables microordinateurs intĂ©grĂ©s sur une puce de silicium qui comportent une unitĂ© centrale de traitement, de la mĂ©moire ou une interface Ă de la mĂ©moire externe, des ports dâentrĂ©e-sortie, une interface pour lignes sĂ©rie [...] ainsi quâune unitĂ© de gestion de temps et dâĂ©vĂšnements[13][source insuffisante]. » « Les Ă©lĂ©ments qui composent un microcontrĂŽleur sont comparables aux pĂ©riphĂ©riques d'un ordinateur. La diffĂ©rence rĂ©side dans le fait que les trois parties citĂ©es prĂ©cĂ©demment sont intĂ©grĂ©es au microcontrĂŽleur. Elles se trouvent toutes dans le mĂȘme boitier [ou sur la mĂȘme carte des circuits imprimĂ©s], ce qui est plus simple et plus compact[14] »;
- Connectique 2,4 GHz Bluetooth 4.0 LE (Low Energy pour faible consommation)[3],[11], libellée BLE ANTENNA ;
- La connexion Bluetooth permet de charger des programmes par liaison sans fil OTA (Over The Air)[4];
- Dans les langages de programmation objet, les objets reliés à la connexion Bluetooth sont catégorisés « radio » ou « signal radio » ;
- MagnétomÚtre 3D (ou boussole numérique) NPX/Freescale MAG3110 via le bus I2C[11], libellé COMPASS;
- Le magnĂ©tomĂštre peut aussi dĂ©tecter la prĂ©sence de certains mĂ©taux et d'aimants[6] et retourner une lecture en microtesla (ÎŒT) ;
- Capteur de mouvements 3D (ou accéléromÚtre, capteur gyroscopique, capteur d'accélération linéaire) NXP/Freescale MMA8652 via le bus I2C[11], libellé ACCELEROMETER ;
- Le capteur mesure les trois axes â X, Y, Z â en milliGs et peut gĂ©nĂ©rer des donnĂ©es de mouvement[6] (la notation de l'accĂ©lĂ©ration normale de la pesanteur terrestre varie de g, gn, g0, G ou Gs; consulter les articles sur l'accĂ©lĂ©ration et la pesanteur) ;
- Si le micro:bit est posé à plat sur une table, le bouton A à gauche et le B à droit, la table représente le plan de base. Ce plan est traversé par un axe transversal de gauche à droite, traversant les boutons, et un axe longitudinal, passant au milieu des boutons, suivant la colonne centrale de la matrice de DEL ;

3 axes de l'accĂ©lĂ©romĂštre. - X est le tangage; le degrĂ© de balancement entre l'avant et l'arriĂšre autour de lâaxe transversal[16],[15];
- Y est le roulis ; le mouvement d'oscillation gauche-droite autour de l'axe longitudinal[16],[15];
- Z est la déviation; le décalage vers le haut ou vers le bas (à travers la table)[16],[15];
- Consulter les articles sur le sujet: Aircraft principal axes et Ship motions ;
- La rotation, autour d'un axe vertical passant à travers la DEL centrale de la matrice, est plutÎt captée par la boussole ;
- L'accéléromÚtre peut servir comme unité de contrÎle, manette de jeu ou détecteur de mouvement[6];
- Capteur de température embarqué ;
- Port micro-USB, pour l'alimentation électrique et la connexion à un ordinateur par exemple, libellé USB[7],[9],[11],[18];
- Connectée à un ordinateur, la carte est traitée comme une clé USB. De l'ordinateur, on peut téléverser un programme dans la mémoire du microcontrÎleur comme on glisse-dépose un fichier sur une clé USB[4];
- Connecteur pour piles, libellé BATTERY ;
- Un bouton de réinitialisation[3], libellé RESET ;
- Une DEL jaune du systĂšme[3];
- Par exemple, elle clignote lors du téléversement d'un programme dans la mémoire ;
Au recto :
- Deux boutons programmables[3], libellés A et B ;
- Une matrice 5 x 5 de 25 DEL rouges programmables individuellement servant d'affichage, notamment, de motifs statiques ou animés et de texte alphanumérique déroulant[4];

Positions x,y des DEL. - CaractĂ©ristique notable : on peut non seulement programmer le micro:bit pour l'allumage de la matrice en dirigeant un courant Ă©lectrique dans chaque DEL, mais on peut aussi programmer la matrice Ă convertir la lumiĂšre ambiante en intensitĂ© ou courant Ă©lectrique. Dans ce cas, on exploite une propriĂ©tĂ© des DEL Ă©teintes[19]: la sensibilitĂ© Ă la lumiĂšre ambiante. Ăteinte, la matrice devient un capteur. On peut ainsi quantifier l'intensitĂ© lumineuse ambiante. Dans l'obscuritĂ©, la matrice capte peu de lumiĂšre et retourne un faible courant Ă©lectrique. En plein lumiĂšre, la matrice enregistre une augmentation du courant Ă©lectrique. Cette expĂ©rience se rĂ©pĂšte sur des DEL en pĂ©riphĂ©rique branchĂ©es au micro:bit.
- Cinq anneaux d'entrée-sortie et 20 broches de connexion[6] (ports GPIO)[20], libellés PINS au verso ;
- Les anneaux sont compatibles avec des prises crocodile ou des fiches bananes de 4 mm[6];
- 1 anneau courant, référencé 3v3 et libellés 3V sur la carte[11];
- 1 anneau terre (mise à la terre ou prise de terre), référencé GND et libellé GND sur la carte[11]. Ensemble, les anneaux 3V et GND fournissent 3V et peuvent alimenter un appareil externe[6];
- 3 anneaux entrées-sorties, référencés ANALOG IN P0, ANALOG IN P1 et ANALOG IN P2 (P pour Pins), libellés 0, 1, 2 sur la carte[11];
- Les anneaux peuvent se connecter sur des capteurs de température, d'humidité ou d'autres appareils. Le processeur peut lire les valeurs envoyées par les capteurs, interpréter les lectures pour déclencher des commandes programmées ou faire suivre les lectures vers un appareil externe. Les anneaux peuvent aussi piloter un moteur ou un robot[6];
- Connecteur latéral de 20 broches de 1,27 à 7,6 mm, à connexion standard, référencés P3, P4, P5, P6, P7, P8, P9, P10, P10, p12, P13, P14, P15, P16, +3v3, +3v3, P19, P20, GND et GND[11];
- Chacune des broches contrÎle soit une DEL soit un bouton soit un autre élément. Ce connecteur permet de brancher à un appareil, comme un Arduino, Galileo, Kano et Raspberry Pi[21],[11];
- En plus de connexions GPIO, certaines broches du connecteur latéral sont conçues pour d'autres protocoles: UART, I2C et SPI[20],[22];
- Le logo et une sorte de chevelure sérigraphiée, les deux en couleur[4].
Programmation
[modifier | modifier le code]Un ordinateur ou un appareil mobile est nécessaire pour programmer le micro:bit avant de rendre ce dernier parfaitement autonome[23].
La programmation du micro:bit se fait principalement dans un environnement de développement sur le Web[3]. L'environnement comprend un éditeur et un compilateur. Il peut aussi y avoir un simulateur. Il existe des EDI ne nécessitant aucun connexion à Internet; ce sont des logiciels.
Lâutilisateur Ă©crit le programme dans l'Ă©diteur[3]. Il Ă©crit en langage Ă©voluĂ© (JavaScript, Python, etc.), c'est-Ă -dire qui s'Ă©crit avec du texte, comme une langue. L'utilisateur envoie son programme Ă un serveur distant qui le compile. Il est possible de programmer le micro:bit avec les langages suivants : JavaScript, Python, C/C++, Rust, Forth, Pascal et Ada[16] (et consulter les sections sur les EDI plus bas).
Le compilateur traduit le langage évolué en langage machine, compréhensible par le processeur. Ce langage est aussi appelé code natif et se compose exclusivement de valeurs numériques[24]. « Le microcontrÎleur ne connait à son niveau d'interprétation que le langage machine, appelé aussi code natif, composé exclusivement de valeur numérique. Un environnement de développement [...] traduit les commandes dans un langage dit évolué [comme le C/C++, le Python ou le JavaScript]. Le compilateur convertit un programme écrit en langage évolué en langage machine, compréhensible par le processeur[24]. »
Un programme compilé apparait alors sous la forme d'un fichier « .hex », pour hexadécimal. Le format hexadécimal est numérique ; il est en base 16 ou systÚme hexadécimal (0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, A, B, C, D, E, F), par rapport à la base 10 ou systÚme décimal (0 à 9) utilisée dans les mathématiques de tous les jours. à noter que le systÚme hexadécimal est un compromis entre le code binaire ou systÚme binaire des machines et une base de numération pratique à utiliser pour les ingénieurs.
Le programme compilĂ© est ensuite tĂ©lĂ©chargeable par lâutilisateur et transfĂ©rable sur le micro:bit[3]. Les programmes en langage Ă©voluĂ© (appelĂ©s scripts), sont enregistrĂ©s dans le nuage et peuvent se retrouver si l'on n'efface pas les mouchards ou tĂ©moins (cookies) correspondants de son ordinateur[4]. Il est aussi possible d'archiver les programmes en langage Ă©voluĂ© (un fichier en code source) et en langage natif (un fichier hexadĂ©cimal) sur l'ordinateur, d'en importer ou de les exporter[4]. On peut aussi retranscrire le code source ou le copier-coller dans des langages de balisage de site Internet tels que Html ou Markdown ; comme illustrĂ© ci-dessous.
Voici un exemple de code source JavaScript pour afficher un bonhomme-sourire :
basic.forever(() => {
})
basic.showString("Bonjour!")
basic.showLeds(`
. . . . .
. # . # .
. . . . .
# . . . #
. # # # .
`)
Voici un exemple de code source Python pour créer un dé (on secoue le micro:bit et la matrice de DEL affiche un chiffre de 1 à 6) :
from microbit import *
import random
while True:
gesture = accelerometer.current_gesture()
if gesture == "shake":
display.show(str(random.randint(1, 6)))
Principaux environnement de développement intégrés (EDI) en ligne
[modifier | modifier le code]Le site officiel du BBC micro:bit propose deux environnements de développement[4].
L'EDI JavaScript Blocks Editor de Microsoft permet de programmer en blocs de commandes. C'est l'EDI le plus convivial. On glisse-dĂ©pose des blocs de couleur dans un Ă©diteur graphique. Chaque couleur reprĂ©sente une catĂ©gorie de commandes. Chaque bloc comporte une commande avec aucun, un ou plusieurs paramĂštres Ă moduler. Certains blocs doivent s'imbriquer dans d'autres blocs et l'assemblage des blocs forme le programme. On retrouve cette façon de programmer dans d'autres langages comme le Scratch, le Microsoft Block Edition (voir les autres EDI en ligne) ou le Python en blocs de commandes. Comme le JavaScript Ă©tant un langage de programmation en bonne et due forme, il est possible de convertir les blocs de commandes en code source (texte ou script) et vice-versa. L'assemblage de blocs devient du texte et vice-versa. L'EDI comporte aussi un simulateur pour tester le programme sur un micro:bit virtuel â y compris la simulation de certains composants externes. Cette fonction permet de valider le script avant de le tĂ©lĂ©verser sur la micro:bit.
L'EDI Python Editor est un peu plus avancé. L'éditeur permet d'écrire du code source (un script) en langage Python. Il comprend une documentation et un module de simulation.
Les deux EDI permettent d'écrire des programmes et de les enregistrer pour les récupérer ultérieurement. Dans les deux cas, les EDI compilent le code en ligne et renvoient un fichier compilé (format hexadécimal ou .hex). C'est ce dernier que l'on téléverse sur le microcontrÎleur via une connexion USB ou Bluetooth.
Autres EDI en ligne
[modifier | modifier le code]Le site officiel propose deux autres EDI sur une ancienne page : l'EDI Microsoft Block Edition, un langage en blocs de commandes, et l'EDI Microsoft TouchDevelop, un langage en blocs de texte[4]. Dans le deuxiÚme langage, on assemble des blocs de texte prédéfinis (action rappelant un copier-coller). Le logiciel et/ou site web Scratch est également disponible pour faire de la programmation sur celui-ci. Il est aussi possible d'écrire en code source. Les trois EDI comportent des simulateurs pour tester les programmes. Il est aussi possible de convertir le programme d'un langage à l'autre langage. Encore une fois, peu importe le langage, il faut compiler le programme et envoyer le fichier hexadécimal sur le microcontrÎleur via une connexion USB ou Bluetooth.
Autres EDI
[modifier | modifier le code]L'Université Lancaster a encodé les composants embarqués sur le circuit imprimé du micro:bit avec la bibliothÚque logicielle de chiffrement (Software Development Kit ou SDK) mbed d'ARM. Le Device Abstraction Layer se pilote par d'autres langages « au niveau supérieur[11] ». Les langages JavaScript (avec l'EDI MakeCode et le logiciel Espruino, par exemple) et Python, ou microPython, (avec l'EDI Mu, par exemple) sont les principaux langages. Il est possible de programmer le micro:bit avec d'autres langages et avec d'autres logiciels[25] tels que le C/C++[26] (avec l'EDI Arduino, par exemple), le Rust[27], le Forth[28] (avec l'EDI SwiftX, par exemple, un EDI conçu pour les processeurs ARM[29], entre autres; processeur que l'on retrouve sur le micro:bit), le Pascal[30] (avec l'EDI Free Pascal[16]) et le Ada[31].
MATLAB et Simulink et son Coder Support Package permet d'actionner les composants du micro:bit unique grùce à un éditeur graphique similaire aux blocs de commandes[32].
L'EDI Scratch 3.0 permet de piloter le microcontrÎleur avec un éditeur graphique; le programme est un assemblage de blocs de commandes[33],[34].
Applications mobiles
[modifier | modifier le code]Le site officiel du BBC micro:bit propose aussi des applications Android et iOS. Les applications sont livrées avec les EDI en ligne[35] décrits plus haut. Il faut une connexion Internet et des appareils mobiles compatibles Bluetooth Smart Technology pour compiler le code, récupérer le fichier hexadécimal et l'envoyer au microcontrÎleur par connexion Bluetooth[11].
SystĂšmes d'exploitation
[modifier | modifier le code]Le systĂšme d'exploitation Zephyr OS est une distribution Linux comportant des fichiers de paramĂštres pour fonctionner sur le micro:bit.
Historique
[modifier | modifier le code]Objectifs
[modifier | modifier le code]LancĂ© en par la BBC, le projet prĂ©voit de distribuer gratuitement un million d'exemplaires Ă des Ă©coliers britanniques de onze et douze ans (la septiĂšme annĂ©e ou l'Ă©quivalent) pour leur apprendre les fondements de la programmation[36],[37],[23],[38],[39]. Le but est Ă la fois de familiariser les enseignants avec ces technologies, mais aussi dâinitier les enfants avec des cas simples et concrets[40].
La BBC déclare : « Le BBC micro:bit est un ordinateur de poche que vous pouvez programmer, personnaliser et contrÎler afin de rendre concrets vos idées numériques, des jeux et des applications[3]. » Il a été pensé afin de pousser les plus jeunes à découvrir facilement les « joies » de la programmation. Une initiative qui s'inscrit dans la lignée des annonces des autorités qui ont ajouté l'éveil au code pour les élÚves dÚs l'école primaire[39].
Le programme se place dans la droite lignĂ©e â et tire son nom â du microordinateur Micro dĂ©veloppĂ© par la BBC dans les annĂ©es 1980 pour favoriser l'apprentissage de l'informatique[21]. Construit par Acorn Computers en partenariat avec la chaine publique anglaise, le BBC Micro connait un grand succĂšs avec 1.5 million d'unitĂ©s vendues et une percĂ©e autant dans les Ă©coles britanniques que les universitĂ©s. 30 ans plus tard, la BBC veut relancer ce programme[21]. Acorn est cĂ©lĂšbre pour avoir inventĂ© le processeur ARM, qui est partie intĂ©grante du micro:bit[21].
Le BBC micro:bit s'inspire aussi du Raspberry Pi[9], l'autre grand succÚs britannique dans le secteur des ordinateurs éducatifs. Or, le micro:bit est pensé pour toucher un public plus jeune et moins familier de l'informatique, afin de l'initier dÚs son plus jeune ùge au numérique[21]. Il n'est pas sans rappeler l'Arduino. Il se présente plus comme une solution complémentaire plutÎt qu'un concurrent direct[39] aux nanoordinateurs du secteur (consulter les articles connexes, plus bas).
Développements
[modifier | modifier le code]En , la BBC lance le nanoordinateur BBC micro:bit. L'ordinateur fait partie de la compagne Make It Digital[35] que la BBC met de l'avant pour promouvoir la technologie chez les enfants et « inspirer une nouvelle gĂ©nĂ©ration de dĂ©veloppeurs, d'inventeurs et de pionniers du numĂ©rique[41]. » D'abord offert gratuitement Ă des Ă©lĂšves britanniques Ă partir du mois d'[42] â et aux Ă©lĂšves scolarisĂ©s Ă domicile[35] â, la BBC le rend ensuite disponible au grand public; il est vendu au Royaume-Uni ainsi qu'Ă l'extĂ©rieur via des distributeurs[42]. Les Britanniques introduisent ainsi une petite rĂ©volution numĂ©rique dans le domaine de lâĂ©ducation en devenant le premier pays dans le monde Ă imposer la programmation informatique dans les Ă©tablissements primaires et secondaires[35]. « Nous ne pouvons pas attendre de voir ce que les Ă©lĂšves vont faire avec cela, » affirme le chef de BBC Learning Rocks Sinead. « Ils sont dĂ©jĂ venus avec toutes sortes d'idĂ©es au cours des essais et des Ă©vĂšnements Ă travers le pays â quelques idĂ©es aident Ă rĂ©soudre certains des dĂ©fis de la vie quotidienne, certaines pourraient avoir un potentiel d'affaires, et d'autres sont tout simplement pour du fun », a-t-il ajoutĂ©[35]. Une grande partie de son logiciel devrait ĂȘtre un code ouvert[35].
En , la Micro:bit Educational Foundation annonce sa fondation[43],[44]. Sans but lucratif, elle a pour mission de démocratiser l'innovation technologique auprÚs de la jeunesse et des développeurs. Suivant la premiÚre phase de déploiement au Royaume-Uni (la distribution gratuite d'un million d'unités aux écoliers britanniques durant la derniÚre année), la fondation vise l'Europe, puis l'international[45]. Son objectif est d'appuyer les enseignants, les gouvernements et les organismes éducatifs. La fondation « veut rejoindre 100 millions de personnes[46]. »
En , la Micro:bit Educational Foundation fournit 2500 unités en Europe pour Hour of Code, un organisme qui enseigne les technologies de l'information à des millions d'élÚves dans 180 pays[47].
En , la Micro:bit Educational Foundation annonce que d'ici 2020, elle s'engage Ă distribuer aux Ă©coliers des Ătats-Unis et du Canada 2 millions d'unitĂ©s[48],[49]. La distribution pour l'AmĂ©rique du Nord (et la Chine) commence d'ailleurs en 2017[47]. Au Canada, le programme CodeCan du gouvernement fĂ©dĂ©ral s'ajoute Ă l'initiative et finance la distribution de 100,000 unitĂ©s par un regroupement d'organismes[50]. Cette annonce a lieu au dĂ©but de l'annĂ©e 2018, mais le programme CodeCan, annoncĂ© au courant de 2017 et Ă©chelonnĂ© sur 2017-2018, appuie d'autres initiatives de formation en programmation et en perfectionnement des compĂ©tences numĂ©riques chez les jeunes Canadiens et Canadiennes de la maternelle Ă la fin du secondaire.
En , une enquĂȘte de la firme Gallup rĂ©vĂšle que 90 % des parents veulent que leur enfant apprenne l'informatique, mais que seulement 40 % des Ă©coles offrent des cours de programmation. De plus, la disparitĂ© Ă©tablie dans les domaines des STIM prend racine Ă l'Ă©cole primaire. Les filles, les minoritĂ©s visibles et les Ă©lĂšves de foyers Ă revenus faibles sont moins susceptibles d'avoir accĂšs Ă l'informatique lors de leur parcours scolaire[49].
Partenariats
[modifier | modifier le code]La BBC conclut des ententes, dont ARM Holding, Microsoft, Samsung et Barclays pour concevoir l'ordinateur à carte unique[37]; au total, un consortium de 29 partenaires conçoivent, développent, fournissent ou soutiennent le nanoordinateur :
- ARM Holdings fournit le matériel mbed, les kits de développement et les services de compilation ;
- Barclays contribue à la livraison des produits finis et aux activités de sensibilisation ;
- Bluetooth SIG développe un profil Bluetooth LE adapté au micro:bit ;
- Cisco Systems pourvoit le personnel et les ressources au STEMNET pour appuyer le lancement et la distribution ;
- Code Club élabore des activités ciblant les enfants de 9 à 11 ans et les diffuse via les bénévoles de ses clubs de programmation ;
- Creative Digital Solutions procure du matériel pédagogique, des ateliers et des groupes d'assistance ;
- Farnell Element14 supervise la fabrication du circuit imprimé ;
- Kitronik produit et distribue 5,500 kits de textile intelligent à des professeurs de design et technologie (D&T) du Royaume-Uni. Parmi le matériel conçu, des cartes de pilotage étend les possibilités du micro:bit en le transformant en dispositif de pilotage pour des périphériques tels que des moteurs et des servomécanismes ;
- La Python Software Foundation adapte le langage Python au circuit imprimĂ© â le MicroPython est un langage adaptĂ© aux ordinateurs Ă carte unique dont le pyboard. La fondation crĂ©e un logiciel d'Ă©dition et un EDI en ligne. Elle produit de nombreuses ressources pĂ©dagogiques et organise des ateliers de formation pour enseignants ;
- Le Wellcome Trust dispense la formation aux enseignants et aux écoles ;
- L'université de Lancastre développe le programme d'exécution du microcontrÎleur ;
- Microsoft apporte son expertise en matiÚre de logiciels et adapte sa plateforme d'édition TouchDevelop à l'appareil. Une fois le produit sur le marché, l'entreprise prend la responsabilité de l'hébergement des projets et du code source pour tous les utilisateurs de l'appareil. L'entreprise met également au point le matériel de formation des enseignants ;
- Nordic Semiconductor fournit le processeur du circuit imprimé ;
- NXP Semiconductors fournit le contrÎleur USB et des capteurs du circuit imprimé ;
- Samsung développe une application Android pour connecter le micro:bit à des téléphones intelligents et des tablettes ;
- Sciencescope développe une application iOS pour connecter le micro:bit et s'occupe de pourvoir les nanoordinateur aux écoles ;
- STEMNET procure des ambassadeurs STIM pour appuyer les écoles et les enseignants. L'organisation travaille en liaison avec des tiers tels que Bloodhound SSC et Cisco Systems ;
- Tangent Design crée l'image de marque du micro:bit et développe le site Web ;
- Technology Will Save Us conçoit le design du micro:bit.
Parmi les partenaires, on compte aussi Amazon, le British Council, l'Institution of Engineering and Technology et Nominet.
Un prototype créé par la section R&D de la BBC sert de démonstration lors de l'annonce initiale du projet. Le prototype contribue à tester la proposition d'affaire dans les écoles. Ce banc d'essai permet d'élaborer le cahier de charges à la base du consortium.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- â (en) « Meet the Micro:bit, the BBC's tiny programmable computer for kids », .
- â (en) « Computing at School Community » (consultĂ© le ).
- « Le Micro:bit Quâest ce que câest ?! », sur quarkx.org, .
- « Banc d'essai : la carte micro:bit de BBC programmée pour vous », sur elektormagazine.fr, .
- â (en) « Micro Bit: hands-on with BBC's coding kit », sur wired.co.uk, .
- (en) « Groundbreaking initiative to inspire digital creativity and develop a new generation of tech pioneers », sur bbc.co.uk, .
- (en) « BBC Micro:bitâa free single-board PC for every Year 7 kid in the UK », sur arstechnica.co.uk, .
- â (en) « BBC micro:bit: can a pocket-size computer 'inspire digital creativity' in Britain's children? », sur independent.co.uk, .
- (en) « BBC unveils final Micro:Bit computer design », sur wired.co.uk, .
- â (en) « Working with the BBC on micro:bit: Part 1 - using the mbed HDK », sur os.mbed.com, .
- (en) « BBC micro:bit ».
- Pierre Mayé, Aide-mémoire, Composants électronique, Paris, Dunod, , 350 p. (ISBN 978-2-10-072143-6), p. 271-273
- â Roger D. Hersch, « MicrocontrĂŽleurs : principes et aspects temps rĂ©el », Techniques de l'IngĂ©nieur,â (lire en ligne)
- â Erik Bartmann, Le grand livre d'Arduino, Paris, Eyrolles, , 1080 p. (ISBN 978-3-95561-115-6), p. 6
- (en) BBC micro:bit, BBC micro : bit MicroPython Documentation, (lire en ligne [PDF]), p. 21
- (en) Gareth Halfacree, The Official BBC micro : bit User Guide, Indianapolis, Wiley, , 312 p. (ISBN 978-1-119-38673-5), p. 82
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- â (en) « Micro:bit reunites BBC and ARM for grand education initiative », sur electronicsweekly.com, .
- â (en) Paul Dietz, William Yerazunis et Darren Leigh, « Very Low-Cost Sensing and Communication Using Bidirectional LEDs », Mitsubishi Electric Research Laboratories, Cambridge, Massachusetts,â (lire en ligne)
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- Micro:bit : la BBC veut distribuer des nano ordinateurs aux enfants britanniques
- â (en) Gareth Halfacree, The Official BBC micro : bit User Guide, Indianapolis, Wiley, , 312 p. (ISBN 978-1-119-38673-5), chapitre 10
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- Erik Bartmann, Le grand livre d'Arduino, Paris, Eyrolles, , 1080 p. (ISBN 978-3-95561-115-6), p. 35
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