Le mode phrygien anciennement dorien peut se référer à l'une de ces trois notions : le nom s'applique à l'une des harmoniai ou tonoi de la Grèce antique, fondée sur un type d'octave particulier ou gamme ; à l'un des modes médiévaux ; à un mode musical ou gamme diatonique, relative au mode médiéval.
L'échelle d'origine commence sur le mi.
Ce mode commence par un demi-ton, tout comme le mode locrien. Il est très présent dans la musique espagnole ou tzigane.
Le mode phrygien moderne est une gamme diatonique correspondant au schéma suivant :
- ½ton - Ton - Ton - Ton - ½ton - Ton - Ton
ou de façon abrégée :
- ½-1-1-1-½-1-1
Dans son ouvrage Della natura et operatione di tutti gli tuoni (Venise, 1525), le théoricien Pietro Aaron, écrit : « Parfois, l'animosité et la colère sont utiles : par exemple au général lorsque son armée et lui se mobilisent et souhaitent intimider l’ennemi. Dans ce cas, le chanteur se sert du mode phrygien, car celui-ci enflamme la colère et échauffe les esprits. ».
Œuvres
- Bach, Aus tiefer Not schrei’ ich zu dir, pour orgue, BWV 686 (Choralbearbeitungen, Clavierübung, vol. III) (1739)
- Liszt, Rhapsodie hongroise no 2 (1847)
- Brahms, Symphonie no 4 (1885) — mouvement lent (thème)
- Nikolaï Rimski-Korsakov, Shéhérazade (1888) — thème à la clarinette dans le premier mouvement
- Léon Boëllmann, Rondel dans le mode phrygien pour voix et piano, sur un texte de J. Froissart (vers 1891)
- Jehan Alain, Ballade en mode phrygien, pour orgue (1930)
- Philip Glass, Satyagraha : Evening Song (acte III, sc. 3) (1979)
- Gil Evans, Solea (album : Sketches of Spain, 1960)
- Paco de Lucía, Solea
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Phrygian mode » (voir la liste des auteurs).
Lecture complémentaire
- Michael Hewitt, Musical Scales of the World, The Note Tree, 2013, (ISBN 978-0957547001)