Moraxella
Moraxella lacunata en coloration fuchsine de Ziehl. C'est un coccobacille Gram négatif, retrouvé ici sur l'œil d'un patient souffrant de conjonctivite. On note ici les nombreuses divisions des bactéries, ainsi que l'aspect plutôt rosé à la fuchsine caractéristique des Gram-négatifs.
Domaine | Bacteria |
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Embranchement | Proteobacteria |
Classe | Gammaproteobacteria |
Ordre | Pseudomonadales |
Famille | Moraxellaceae |
Moraxella, la Moraxelle, est un genre de coccobacilles à Gram négatif proches des Acinetobacter d’un point de vue morphologique. En effet, on parle pour ces deux bactéries de diplococcobacilles (groupés par deux).
Les espèces du genre Moraxella sont oxydase+ et possèdent une nitratase.
D’exigences culturales variables, certaines espèces sont sérophiles. Colonisant la flore normale du rhinopharynx et des voies aériennes supérieures, ces bactéries sont responsables d’infections opportunistes :
- surinfection de la sphère ORL (otites) ;
- infections oculaires (kératites, conjonctivites) ;
- infections et surinfections respiratoires.
Description
Aspects bactérioscopiques
- Diplococcobacilles Gram-négatifs, immobiles.
- Affinité variable au Gram entraînant une coloration panachée (car décoloration variable).
- Coloration hétérogène à la fuchsine (les Moraxelles possédant des vacuoles de réserves).
Aspects culturaux
- Culture parfois difficile.
- Sérophilie fréquente.
- Isolement sur milieux supplémentés incubés sous 10 % de CO2 : gélose au sang, gélose chocolat, gélose au sang cuit, gélose chocolat polyvitaminée…
Caractères identifiants
Principales espèces de Moraxella recherchées en bactériologie médicale
- Moraxella lacunata ou bacille de Morax-Axenfeld qui est l'agent de la conjonctivite angulaire
- Moraxella bovis
- Moraxella non liquefaciens
- Moraxella atlantae
- Moraxella phenyl-pyruvica
- Moraxella osloensis
- Moraxella catarrhalis, anciennement appelée Branhamella catarrhalis et longtemps rapprochée des Neisseria, d'autres diplocoques Gram négatif[1] (mais contrairement à ces derniers, elle ne produit quasiment jamais de bactériémies ou de méningites).
Notes et références
- (en) M. C. Enright et H. McKenzie, « Moraxella (Branhamella) catarrhalis - clinical and molecular aspects of a rediscovered pathogen », Journal of Medical Microbiology, vol. 46, , p. 360-371 (ISSN 0022-2615 et 1473-5644, PMID 9152030, DOI 10.1099/00222615-46-5-360, lire en ligne, consulté le )