Otto G. Loretan | |
Fonctions | |
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Conseiller national | |
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Législature | 45e |
Groupe politique | chrétien (C) |
Successeur | Ruth Kalbermatten |
Président de Loèche-les-Bains | |
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Successeur | Rainer Matter |
Député au Grand Conseil valaisan | |
– | |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Loèche-les-Bains |
Nationalité | Suisse |
Parti politique | Parti démocrate-chrétien |
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Otto G. Loretan, né le à Loèche-les-Bains (originaire du même village)[1], est une personnalité politique valaisanne, membre du parti démocrate-chrétien. Ancien conseiller national, il est surtout connu pour avoir été condamné et emprisonné à la suite de sa gestion de la commune de Loèche-les-Bains.
Biographie
Otto G. Loretan (souvent appelé Otto G)[2] naît dans le village de Loèche-les-Bains, dont sa famille est originaire. Son père est un ancien barman qui s'est mis à son compte en rachetant un restaurant[3]. Après des études de droit, il exerce comme avocat et notaire dans le canton du Valais.
Il est marié et père de deux enfants.
Parcours politique
Otto G. Loretan s'engage dans le PDC haut-valaisan (les noirs). Il est élu président de la commune de Loèche-les-Bains en 1981, et commence alors une politique massive d'investissements publics. Soutenue par plusieurs grandes banques suisses, la commune construit des complexes thermaux, parking couvert et un nouvel hôtel de ville[4].
En parallèle de son mandat communal, il est élu député au Grand Conseil valaisan de 1993 à 1997, date à laquelle il ne se représente pas[5]. Lors des fédérales de 1995, il est élu conseiller national.
Affaire de la gestion de Loèche-les-Bains
En 1998, la presse et les habitants du village découvrent que la situation financière est mauvaise : la commune, qui participe au groupe Loèche-les-Bains, cumule un endettement de plus de 346 millions de francs (pour 1 800 habitants)[6]. Le , l'Assemblée primaire doit accepter un déficit de plus de 5 millions[7] : Loretan est directement mis en cause[8] (sa gestion de la commune sera plus tard qualifiée de « dans beaucoup de cas complètement irresponsable »[9]). Le 10 novembre, une enquête pénale est ouverte[10], et de la détention préventive est ordonnée contre Otto G. en [11] : celui-ci démissionne alors du Conseil national et de son poste de président de commune[12].
Après l'échec d'un plan d’assainissement, Loèche-les-Bains est mise sous régie du canton[13]. Otto G. Loretan est lui condamné en première instance à 4 ans et demi de réclusion pour gestion déloyale et escroquerie[14]. Après plusieurs recours au Tribunal cantonal et fédéral, il est finalement condamné à 5 ans de prison, et devra alors purger sa peine[15],[16].
Notes et références
- « Biographie de Otto G. Loretan », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
- Louis Tissonnier, « PDC du Haut (CVPO) : Deux locomotives ne sont pas un train », Le Nouvelliste, , p. 15 (lire en ligne)
- Laurent Nicolet, « Loèche-les-Bains, ruinée par les ambitions d'un président et la légèreté des banques », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- Laurent Nicolet,, « À Loèche-les-Bains, le système du président Otto G. a fait faillite », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- pi, « On prépare les cantonales », Le Nouvelliste, , p. 18 (lire en ligne)
- Pascal Claivaz, « L'Alpentherme évite la faillite », Le Nouvelliste, , p. 9 (lire en ligne)
- Titus Plattner, « Loèche-les-Bains, la crise », Le Nouvelliste, , p. 13 (lire en ligne)
- Pascal Claivaz, « Loèche-les-Bains fonctionne », Le Nouvelliste, , p. 12 (lire en ligne)
- Laurent Nicolet, « Personne ne sort indemne de la débâcle de Loèche-les-Bains », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- Pascal Claivaz, « Enquête pénale à Loèche-les-Bains », Le Nouvelliste, , p. 12 (lire en ligne)
- Pascal Claivaz, « O. G. Loretan: préventive ordonnée », Le Nouvelliste, , p. 11 (lire en ligne)
- (de) Steffen Dobbert, « Krise war gestern », Die Zeit, (consulté le )
- Jean-Claude Péclet, « Loèche va «inaugurer» la loi instituant la mise sous régie totale pour dettes », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- Laurent Nicolet, « L'avocat d'Otto G. Loretan réclame l'acquittement de son client », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- « Devant la justice. Peine revue à la hausse pour Otto G. Loretan », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- (de-CH) Andri Rostetter, « Leukerbad: Otto G. Loretan und der lange Schatten des Finanzdebakels », Neue Zürcher Zeitung, (ISSN 0376-6829, lire en ligne, consulté le )
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Naissance en octobre 1946
- Naissance dans le canton du Valais
- Personnalité politique valaisanne
- Personnalité du Parti démocrate-chrétien (Suisse)
- Député au Grand Conseil du canton du Valais
- Conseiller national suisse de la 45e législature
- Chef d'un exécutif communal en Suisse
- Avocat suisse du XXe siècle
- Capitaine de l'armée suisse