Oxyde de rhénium(IV) | |
Structure du dioxyde de rhénium : __ Re __ O |
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Identification | |
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Nom UICPA | dioxorhénium |
Synonymes |
dioxyde de rhénium |
No CAS | |
No ECHA | 100.031.659 |
No CE | 234-839-0 |
PubChem | 82847 |
SMILES | |
InChI | |
Apparence | poudre gris foncé[1] |
Propriétés chimiques | |
Formule | ReO2 |
Masse molaire[2] | 218,206 ± 0,002 g/mol O 14,66 %, Re 85,34 %, |
Propriétés physiques | |
T° fusion | 1 000 °C (décomp.)[3] 1 363 °C (sublimation)[4] |
Solubilité | insol[5]. |
Masse volumique | 11,4 g·cm-3[4] |
T° d'auto-inflammation | ininflammable |
Cristallographie | |
Système cristallin | Orthorhombique |
Classe cristalline ou groupe d’espace | (no 60) |
Précautions | |
SGH[1] | |
néant | |
Composés apparentés | |
Autres cations | Oxyde de manganèse(IV) Oxyde de technétium(IV) |
Autres anions | Oxyde de rhénium(VII) Oxyde de rhénium(III) Chlorure de rhénium(III) |
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |
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L'oxyde de rhénium(IV) ou dioxyde de rhénium est un composé inorganique de formule brute ReO2. Ce solide cristallin gris à noir est un réactif de laboratoire qui peut être utilisé comme catalyseur.
Synthèse et réaction
L'oxyde de rhénium(IV) peut être obtenu par réaction du rhénium avec de l'oxyde de rhénium(VI), ReO3[5] :
- Re + 2 ReO3 → 3 ReO2
Il peut se former par médiamutation[6] :
- 2 Re2O7 + 3 Re → 7 ReO2
Enfin il peut être préparé en chauffant du perrhénate d'ammonium vers 850 °C dans un courant d'azote sec, d'argon ou sous vide[5] :
- 2 NH4ReO4 → 2 ReO2 + N2 + 4 H2O
Inversement, le dioxyde de rhénium oxydé avec de l'acide nitrique produit de l'acide perrhénique qui par traitement avec de l'ammoniac redonne le perrhénate d'ammonium[7]. De la même façon, à haute température le dioxyde de rhénium dismute en rhénium et heptoxyde de rhénium, Re2O7[4] :
- 7 ReO2 → 2 Re2O7 + 3 Re
Structure
L'oxyde de rhénium(IV) a deux allotropes, une forme basse température de structure monoclinique (a = 558 pm, b = 481 pm, c = 558 pm, β = 120,9 °) de type oxyde de molybdène(IV) ou oxyde de tungstène(IV) qui se transforme irréversiblement à 300 °C en une structure notée β-dioxyde de rhénium orthorhombique avec le groupe d'espace Pbcn (no 60) et les paramètres de maille a = 480,9 pm, b = 564,3 pm et c = 460,1 pm[8]. Les deux allotropes montrent une conductivité métallique. Ils sont insolubles dans l'eau et les bases. Ils sont solubles dans les acides halohydriques[5].
Notes et références
- (en)/(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en anglais « Rhenium(IV) oxide » (voir la liste des auteurs) et en allemand « Rhenium(IV)-oxid » (voir la liste des auteurs)..
- Fiche Sigma-Aldrich du composé Rhenium(IV) oxide 99.7% trace metals basis, consultée le 12 septembre 2019. + (pdf) fiche MSDS.
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- Dale L. Perry, Sidney L. Phillips, Handbook of Inorganic Compounds, 1995, CRC Press, San Diego, p. 328. (ISBN 0-8493-8671-3).
- "RHENIUM DIOXIDE - Manufacturer" sur Aaamolybdenum.com, archivé de la page originale le 09/02/2003.
- Georg Brauer, Handbuch der Präparativen Anorganischen Chemie 3, 1981, Ferdinand Enke, Stuttgart , chapitre 3, p. 1617. (ISBN 3-432-87823-0).
- G. Glemser, Rhenium (IV) Oxide in Handbook of Preparative Inorganic Chemistry, 2d ed., 1963, G. Brauer, Academic Press, New York, vol. 1, p. 1480.
- Richard J. Thompson et al., Ammonium Perrhenate, Inorganic Syntheses, 1966, vol. 8, pp. 171–173. DOI 10.1002/9780470132395.ch44.
- D. B. Rogers et al., Single crystals of transition-metal dioxides - C. Tungsten dioxide and β-rhenium dioxide, F. A. Cotton, Inorganic Syntheses, 1972, McGraw-Hill Book Company Inc., chapitre 13, pp. 135-145. DOI 10.1002/9780470132616.ch20, (ISBN 0-07-013208-9).