Parti populaire conservateur d'Estonie (et) Eesti Konservatiivne Rahvaerakond | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
---|---|
Président | Martin Helme |
Fondation | |
Fusion de | Union populaire estonienne Mouvement patriotique estonien (en) |
Siège | Toompuiestee 27, Tallinn |
Vice-présidents | Mart Helme Henn Põlluaas (en) Jaak Madison |
Journal | Konservatiivide Vaba Sõna |
Organisation de jeunesse | Sinine Aratus |
Positionnement | Extrême droite[1] |
Idéologie | Nationalisme estonien Populisme de droite Sentiment anti-africain (en)[2],[3] Ultranationalisme[4] Démocratie directe Conservatisme social Anti-LGBT[5] Euroscepticisme[6] Ethno-différentialisme[7] Opposition à l'immigration Défense des intérêts de la langue estonienne[8] |
Affiliation européenne | Patriotes.eu |
Groupe au Parlement européen | ID (2019-2024) |
Adhérents | 10 026 (2021)[9] |
Couleurs | Bleu |
Site web | ekre.ee |
Parlement européen | Parlement européen |
Représentation | |
Députés | 16 / 101 |
Députés européens | 0 / 7 |
Maires | 244 / 1717 |
modifier |
Le Parti populaire conservateur d'Estonie (en estonien : Eesti Konservatiivne Rahvaerakond, abrégé en EKRE) est un parti politique estonien national-conservateur et de droite populiste, fondé en par fusion de l'Union populaire estonienne et du groupe de pression Mouvement patriotique estonien[10]. Son leader est Martin Helme.
Depuis sa création, il fait partie du camp ethno-nationaliste en Estonie. Idéologiquement, il a été décrit comme un parti de droite[11], de « droite radicale »[12],[13] ou d'extrême droite[14],[15],[16],[17],[18], bien que la direction du parti rejette l'axe gauche-droite[19]. D'orientation nationaliste[20],[21], ultranationaliste[22],[23],[24] et national-conservateur[25], il s'oppose à l'immigration[26],[27], et souhaite mettre en œuvre la démocratie directe de style suisse[28],[29]. Sur les questions sociales, il est traditionaliste et promeut la préservation de la nation estonienne et de sa culture[30],[31],[32],[33],[34], tandis que leurs points de vue en matière de politique étrangère sont orientés vers l'euroscepticisme[6]. En raison de sa rhétorique populiste de droite[35],[36],[37], il a été décrit par les critiques comme xénophobe et raciste[38],[39],[40],[41],[42],[43].
Il participe au gouvernement de Jüri Ratas de 2019 à 2021, occupant les ministères de l’Intérieur, des Finances, de l’Environnement, des Affaires rurales et du Commerce extérieur et des Technologies de l’information[3].
Historique
[modifier | modifier le code]Percée progressive (2012-2019)
[modifier | modifier le code]Le Parti populaire conservateur est créé en 2012. Il réalise une percée lors de l'élections législatives de 2015 en remportant 8,15 % des voix et entre au parlement avec 7 élus. Cette progression est à mettre en perspective avec les 4,0 % obtenu lors des élections européennes de 2014.
En 2019, le parti obtient 17,8 % des voix aux élections législatives de 2019. Ce résultat met en relief la poussée de l'extrême droite en Estonie. Martin Helme, le leader du parti, axe sa campagne sur des thématiques anti-immigration et sur les tensions avec la Russie autour des questions de souveraineté. En triplant son score et sa présence au parlement, l'EKRE devient un acteur majeur de la politique estonienne[44]. Avec 12,72 % aux élections européennes de 2019, l'EKRE entre également au Parlement européen avec un élu.
Participation au gouvernement et retour dans l'opposition (depuis 2019)
[modifier | modifier le code]Il s'allie alors aux centristes et aux conservateurs pour former un gouvernement commun[45].
Trois ministres issus d'EKRE ont ensuite démissionné. Marti Kuusik (commerce et technologies de la communication), accusé de violences conjugales, n'est resté en poste que trente heures. Sa successeure, Kert Kingo, critiquée pour son incompétence et pour ses mensonges, démissionne le . Le , c'est au tour du ministre des affaires rurales, Mart Järvik, en raison d'une affaire de conflit d'intérêts, de quitter le gouvernement[45].
Le chef d'EKRE et ministre de l'intérieur, Mart Helme, est à l'origine de fréquentes polémiques. Il moque en les origines modestes de la nouvelle chef du gouvernement finlandais, Sanna Marin : « On voit désormais une vendeuse de grande surface devenir première ministre ainsi que d'autres activistes de rue et autres personnes sans éducation rejoindre le gouvernement », obligeant le gouvernement estonien à s'excuser auprès du gouvernement finlandais[45].
En 2021, des soupçons de financement illégal oblige le KESK et le premier ministre Jüri Ratas à démissionner[46]. L'EKRE ne participe pas au gouvernement suivant et retourne dans l'opposition.
Lors des élections législatives de 2023, l'EKRE enregistre un léger recul, avec 16,05% des voix[47].
Idéologie
[modifier | modifier le code]L'EKRE se décrit comme « un parti estonien fondé sur des principes et courageusement patriote avec une mission inébranlable de protection des valeurs et des intérêts nationaux estoniens »[48].
Le programme du Parti populaire conservateur estonien indique qu'il est fondé sur la continuité de la république d'Estonie et de sa Constitution et qu'il unit des peuples qui se battent pour l'État-nation, la cohésion sociale et les principes démocratiques[49].
L'EKRE affirme que les idées du parti reposent sur trois valeurs fondamentales :
- La préservation des valeurs estoniennes, basées sur la langue, la culture, l'éducation, la famille, les traditions et l'économie nationale ;
- Une société participative avec des opportunités égales, où une gouvernance ouverte, honnête et démocratique permet à tous les citoyens de s'épanouir et de s'impliquer dans la politique ;
- L'équilibre du développement et du bien-être au niveau social et régional, garanti par un État juste et fort, par la mise en œuvre de politiques bienveillantes et fondées sur la connaissance, ainsi que par la mise en place d'un cadre de vie respectueux de l'environnement[49].
Il a également été qualifié d'extrême droite par Kari Käsper (et), le directeur exécutif du Centre Estonien des Droits de l'Homme[50], et dans les médias étrangers par BBC News[51] et le Christian Science Monitor[52]. L'écrivain estonien Rein Raud (et) le qualifie de néo-nazi[53]. Selon Fox News Channel , l'EKRE est un parti d'extrême droite, « considéré par certains comme ayant des sympathies fascistes-néo-nazies similaires à celles de nombreux autres partis nationalistes florissants dans les pays baltes et d'Europe Orientale ». Le Centre Simon-Wiesenthal a qualifié la procession aux flambeaux annuelle de l'organisation de jeunesse EKRE de « marche d'extrême droite »[54].
Martin Helme, membre du conseil d'administration et fils du chef du parti, a déclaré que les accusations d'extrémisme reflétaient simplement le manque de familiarité et l'inconfort de la classe dirigeante et des médias face au nouveau discours politique de l'EKRE : « Le courant dominant est devenu si orthodoxe, si strict, que tout ce qui ne lui ressemble pas d'une manière immaculée, diligente et fervemment plus catholique que le pape est immédiatement qualifié d'extrémiste[19]. »
Le programme d'EKRE stipule que les citoyens doivent activement se prémunir contre « l'ennemi externe » aussi bien « qu'interne » afin de garantir la nation estonienne, la survie de son indépendance et son statut d'ethno-État. Il énonce également comme objectifs la création de l'environnement nécessaire à la survie de la langue et de la culture estoniennes. Le parti et, plus encore, son association de jeunesse (Sinine Äratus, Alarme bleue) se distinguent par leur défense du suprémacisme blanc, régulièrement symbolisé par leurs cadres et élus à travers un geste de la main gauche où le pouce et le doigt se rejoignent pour former un cercle[3].
Le parti appelle à la mise en œuvre de la démocratie directe[29], de l'équilibre budgétaire[8] et à un contrôle strict de l'immigration en Estonie[8]. Il s’oppose au droit à l’avortement et aux droits des homosexuels au nom de la religion[3]. Il est également décrit comme climatosceptique[55].
Liste des présidents
[modifier | modifier le code]- 2012-2013 : Margo Miljand
- 2013-2020 : Mart Helme
- depuis 2020 : Martin Helme
Résultats électoraux
[modifier | modifier le code]Élections législatives
[modifier | modifier le code]Année | Voix | % | Rang | Sièges | Gouvernement |
---|---|---|---|---|---|
2015 | 46 772 | 8,1 | 6e | 7 / 101 |
Opposition |
2019 | 99 672 | 17,8 | 3e | 19 / 101 |
Ratas II (2019-2021), opposition (depuis 2021) |
2023 | 97 959 | 16,1 | 2e | 17 / 101 |
Opposition |
À l'issue des élections législatives de 2019, le Parti populaire conservateur d'Estonie entre au gouvernement au sein d'une coalition.
Élections européennes
[modifier | modifier le code]Année | Voix | % | Rang | Sièges | Groupe |
---|---|---|---|---|---|
2014 | 13 248 | 4,0 | 6e | 0 / 6 |
|
2019 | 42 265 | 12,7 | 4e | 1 / 7 |
ID |
2024 | 54 712 | 14,9 | 4e | 1 / 7 |
Élections municipales
[modifier | modifier le code]Année | Voix | % | Rang |
---|---|---|---|
2013 | 8 337 | 1,33 | 5e |
2017 | 39 003 | 6,70 | 5e |
2021 | 77 328 | 13,22 | 3e |
Relations internationales
[modifier | modifier le code]L'EKRE entretient des liens très forts avec d'autres partis de droite nationaliste lituanien et letton. En , l'EKRE signe la Déclaration de Bauska avec l'Alliance nationale et l'Union nationaliste lituanienne. Cette déclaration appelle à un nouvel éveil national des pays baltes et met en garde contre les menaces posées par le mondialisme, le multiculturalisme et la Russie[56]. Le parti est généralement décrit comme russophobe[57]. Cependant, l'EKRE a récemment exprimé son soutien à la normalisation éventuelle des relations avec la Russie, exhortant une politique à l'égard de la Russie similaire à celle vis-à-vis de la Finlande, et à « ne pas transformer tous les incidents mineurs en un drame »[58]. Avant les élections législatives de 2019, le parti avait tenté de faire appel aux électeurs de la minorité russe, Mart Helme décrivant un « chevauchement » entre les attitudes « très conservatrices » du parti envers l'immigration et la « propagande homosexuelle » et celles des Russes en Estonie[58]. Bien que Mart Helme soutienne les sanctions existantes imposées contre la Russie, il a critiqué les politiques de sanctions américaines et européennes à l'encontre de la Russie, avertissant que des sanctions plus sévères « ne feraient pas que la Russie devienne une démocratie », et estime que les « négociations diplomatiques » sont le seul moyen de résoudre les différends de l'Estonie avec la Russie[59]. Il a également rejeté les suggestions selon lesquelles le président russe Vladimir Poutine est un ennemi de l'Estonie, décrivant Poutine comme un « pragmatique » qui est « assez neutre » envers l'Estonie[59].
En 2014, le congrès du parti à Tallinn a reçu la visite d'une délégation du Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni. La délégation était conduite par Roger Helmer qui a prononcé un discours en faveur de l'euroscepticisme en Estonie[60].
Les organisations avec lesquelles EKRE coopère participent régulièrement à la marche annuelle aux flambeaux à Tallinn. Ils incluent tous les signataires de la Déclaration de Bauska ainsi que le mouvement de jeunesse nationaliste scandinave Nordisk Ungdom[61].
Le parti a également des contacts parmi les nationalistes ukrainiens. Pendant l'Euromaïdan, Mart Helme a envoyé un message aux manifestants à Kiev, exhortant les patriotes ukrainiens à ne pas succomber aux demandes russes[62].
En , Mart Helme a rencontré le Premier ministre hongrois et dirigeant du Fidesz Viktor Orbán, et a souligné que « le Fidesz et EKRE sont des partis politiques basés sur les traditions chrétiennes et le désir de créer un alignement politique chrétien sur la base d'une alliance, afin de résister à la vision du monde des libéraux dans toute l'Europe »[63].
En 2019, le Parti populaire conservateur d'Estonie reçoit la visite de Marine Le Pen en tournée en Europe, avant les élections européennes. À cette occasion, un selfie pris avec l'un des militants du parti, Ruuben Kaalep, décrit comme un suprémaciste blanc, a suscité une polémique[64].
En , le parti a participé au sommet de Varsovie avec le Fidesz, Droit et justice, le Parti des Finlandais, le Parti national paysan chrétien-démocrate, Action électorale polonaise de Lituanie, Vox, le Rassemblement national, JA21 et le Vlaams Belang[65].
Sinine Aratus
[modifier | modifier le code]La branche jeunesse du parti, Sinine Aratus (Éveil bleu en français), est dirigée par le militant suprémaciste blanc Ruuben Kaalep et est proche de l’alt-right américaine[66] et de la mouvance identitaire pan-européenne.
Sinine Aratus affirme qu'« un nouvel éveil national des Estoniens » constitue son objectif principal[67]. Cela ferait suite au Réveil national estonien du XIXe siècle (en) et à la Révolution chantante, ouvrant la voie à l'établissement d'un « éternel ethno-État estonien »[68].
Sinine Aratus a été fondée le par Ruuben Kaalep et d'autres jeunes du Mouvement patriotique estonien (en)[68]. Les jeunes militants ont été à l'origine de nombreuses marches de protestation du parti. En plus de la politique, les jeunes de Sinine Aratus se concentrent sur l'art, la musique et la philosophie de droite comme l'école traditionaliste de Julius Evola et René Guénon[69]. Le mouvement est discipliné et ses militants ont formé plusieurs escadrons[70]. Kaalep organise également une formation sur les armes à feu avec des pistolets et des fusils d'assaut aux jeunes de Sinine Aratus[71],[72]. Leurs activités incluent des rituels façonnés d'après le chamanisme finno-ougrien[68], y compris des célébrations du lever du soleil sur d'anciens tumulus[73].
Sinine Aratus est le principal organisateur de la marche annuelle aux flambeaux à Tallinn le , Jour de l'indépendance de l'Estonie (en). La première marche aux flambeaux du jour de l'indépendance a eu lieu en 2014. Selon Sinine Aratus, la marche aux flambeaux vise à honorer ceux qui sont tombés pour la nation estonienne et à signifier que la jeunesse estonienne n'a pas abandonné les principes nationalistes[74],[75],[76],[77],[78]. L'événement a été fortement critiqué par le Centre Simon-Wiesenthal qui l'a qualifié de « Nuremberg-esque » et a comparé l'idéologie des participants à celle des collaborateurs nazis estoniens[79],[80].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Modèle:Bulleted list
- ERR, « Conservative Politician: If You're Black, Go Back », sur ERR,
- Benjamin Biard, « L’extrême droite en Europe centrale et orientale (2004-2019) », sur CRISP,
- Modèle:Bulleted list
- Modèle:Bulleted list
- (en) Anna Tiido, « The Russian minority issue in Estonia: host state policies and the attitudes of the population », Polish Journal of Political Science, no 4, (lire en ligne, consulté le )
- « Eurovalimiste platvorm - EKRE – Eesti Konservatiivne Rahvaerakond » [archive du ], sur ekre.ee (consulté le )
- (et) « Programme de l'EKRE ».
- (et) « Äriregistri teabesüsteem » (consulté le )
- EKRE: Erakond (et)
- « Request a copy of the document », sur www.ssoar.info
- Vassilis Petsinis, « Identity Politics and Right-Wing Populism in Estonia: The Case of EKRE », Nationalism and Ethnic Politics, vol. 25, no 2, , p. 211–230 (ISSN 1353-7113, DOI 10.1080/13537113.2019.1602374, hdl 10062/64605 , S2CID 197712394, lire en ligne)
- (en-US) « Liberal Estonia is Back—With Some Lessons Learned About Engaging with Radical Right-wing Populists », sur ICDS, (consulté le )
- Jari Tanner, « Far right gains in Estonia eyed for clues to EU-wide vote », sur AP NEWS,
- « Estonia: How boom-time Baltic republic embraced far right », BBC News, (lire en ligne)
- « Racism, sexism, Nazi economics: Estonia's far right in power », sur TheGuardian.com,
- « Estonie: les libéraux remportent les législatives, nette percée de l'extrême droite », sur Capital.fr (consulté le )
- (en) « Estonia: why the far-right in power is the best case scenario for the Kremlin », sur openDemocracy (consulté le )
- (en) « EKRE – from club status to parliament rank », sur news.postimees.ee (consulté le ).
- « Become an FT subscriber to read | Financial Times », sur www.ft.com (consulté le )
- (en) « Nationalist Party Enters Estonia's Government | Voice of America - English », sur www.voanews.com (consulté le )
- (en) « In Liberal Estonia, Right-Wing Populists Are Making Their Mark », sur Freedom House (consulté le )
- « "The East-Europeanization of Estonian Politics" | Baltic Rim Economies », sur sites.utu.fi (consulté le )
- (en) « Europe's far right has stalled », sur Australian Financial Review, (consulté le )
- (en) Wolfram Nordsieck, « Estonia », sur Parties and Elections in Europe,
- (en) « Estonia Turns the Page on Its Flirtation With the Far-Right EKRE », sur www.worldpoliticsreview.com (consulté le )
- (en-US) « Estonia's far-right leader is down but not out », sur POLITICO, (consulté le )
- Tom Lansford (2017) Political Handbook of the World 2016–2017, CQ Press
- (et) « Martin Helme: demokraatia on Euroopas löögi all, Eesti lohiseb kaasa », sur Objektiiv, (consulté le )
- « Mart Helme tänasest geiparaadist: Meie juhitavates omavalitsustes ei antaks kindlasti geidele marssideks või paraadideks luba. - Õhtuleht », sur www.ohtuleht.ee
- « EKRE 10 käsku - EKRE – Eesti Konservatiivne Rahvaerakond »
- « EKRE ning Saaremaa vallavolikogu liige nimetab seksuaalvähemusi invaliidideks ning kutsub üles neilt valimisõigust ära võtma », sur Delfi
- Uued Uudised, « Mart Helme: pervertide paraadide turvamine ei ole politsei rida », sur Uued Uudised,
- (en) Thomas Hoffmann, Russia and the EU, Routledge,
- « Center-right party tops Estonia vote, but populists win, too », sur ABC News,
- Mattia Zulianello, « Varieties of Populist Parties and Party Systems in Europe: From State-of-the-Art to the Application of a Novel Classification Scheme to 66 Parties in 33 Countries », Government and Opposition, vol. 55, no 2, , p. 327–347 (DOI 10.1017/gov.2019.21 , S2CID 200013354)
- (en) « As refugees pour into Europe, far-right populists gain ground », The Times of Israel, (lire en ligne)
- Jari Tanner, « Center-right party tops Estonia vote, but populists win, too », sur AP NEWS,
- « "Brüsseli päevik Yana Toomiga": miks tegelikult kõik nii üllatunud on? - Yana Toom »
- « Raimond Kaljulaid: EKRE programm on ootuspäraselt utoopiline – Kesknädal »,
- « Jevgeni Ossinovski: Ma tahan Eestit, kus iga meie inimene on väärtus, kus iga meie inimene on oma », sur Sotsiaaldemokraadid,
- « No, Not All Nationalists Are 'Inspired By Trump' », sur The Bulwark,
- « Mart Helme vihakõne koosolekul: Tallinnas on plahvatuslikult kasvanud neegrite hulk. Kui neile vastu pead koputada, siis see on õõnespuit! », sur Delfi
- Veronika Dorman, « L'Estonie touchée à son tour par la percée de l'extrême droite », Libération (journal), (consulté le )
- « En Estonie, l’extrême droite défie le gouvernement de l’intérieur », Le Monde, (lire en ligne)
- AFP, « Estonie: le Premier ministre démissionne, son parti visé par une enquête pour corruption », L'Express, (consulté le )
- Murielle Vitureau, « En Estonie, la première ministre, Kaja Kallas, remporte une victoire électorale sans appel », Le Figaro, (consulté le )
- (et) « Erakond | EKRE – Eesti Konservatiivne Rahvaerakond » (consulté le )
- (et) « Conservative People’s Party of Estonia Faction », sur Riigikogu (consulté le )
- (en) « The danger posed by the far right in the Estonian Parliament », sur Kari's journal, (consulté le )
- (en) Damien McGuinness, « Black Briton aims to be Estonian MEP », (consulté le )
- (en) « A first for Estonia: an elected black politician », Christian Science Monitor, (ISSN 0882-7729, lire en ligne, consulté le )
- « Nous sommes marqués par notre passé soviétique », Courrier International, no 1491, , p. 14
- (en) « Wiesenthal Center Criticizes Extreme Right March to Mark Estonian Independence Day | Simon Wiesenthal Center », sur www.wiesenthal.com (consulté le )
- Annika Joeres et Susanne Götze, « La menace climatosceptique pèse aussi sur l’Europe », sur Mediapart, (consulté le ).
- Baltimaade konservatiivid: aeg on küps uueks rahvuslikuks ärkamiseks« https://archive.is/20130826115542/http://uudisvoog.postimees.ee/?DATE=20130826&ID=318889 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), (et)
- Veronika Dorman, « L’Estonie touchée à son tour par la percée de l’extrême droite », sur Libération
- « EKRE leader on education, Russian votes and possible coalition partners », Eesti Rahvusringhääling, (lire en ligne)
- « Глава МВД Эстонии: Санкции не сделают Россию демократической страной », Deutsche Welle, (lire en ligne)
- (et) Konservatiivne Rahvaerakond peab pühapäeval Tallinnas kongressi
- (et) FOTO: EKRE tõrvikumarsil osales ka avalikult natsismiga seostatud Rootsi noorteorganisatsioon
- (ru) « Национал-радикал Домбрава отправился на киевский "Евромайдан" (Латвия) », sur ИА REGNUM (consulté le )
- « Interior minister on Hungary visit », ERR, (lire en ligne)
- « Selfie avec un élu suprémaciste estonien : Marine Le Pen dénonce "un festival d'attaques" », (consulté le )
- https://www.euractiv.pl/section/demokracja/news/warszawa-polska-le-pen-orban-kaczynski-salvini-lazienki-putin-rosja-unia-europejska-ecr-parlament-warszawa-warsaw-summit-pis-fidesz/
- Tristan Berteloot et Jean-Yves Camus, « Européennes : tour d'Europe des droites eurosceptiques, populistes et radicales », sur Liberation,
- (et) Telegram: Sinine Äratus tahab Eestit uueks rahvuslikuks ärkamiseks ette valmistada
- (et) Uued Uudised: Sinine Äratus tähistas liikumise sünnipäeva « https://web.archive.org/web/20161006101439/http://uueduudised.ee/sinine-aratus-tahistas-liikumise-sunnipaeva/ »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), , 1 December 2015
- (et) Eesti Ekspress. "Sinised Äratajad".
- (et) Postimees: EKRE noorteorganisatsioon moodustas kolm eriülesannetega salka
- « EKRE-noored käivad Ruuben Kaalepiga lasketiirus kõmmutamas ja levitavad endist häirivaid pilte koos relvadega (EKRE youth share disturbing pictures with guns at a shooting range with Ruuben Kaalep) », Õhtuleht, (lire en ligne [archive du ], consulté le )
- Tambur Silver, « A global neo-Nazi organisation led by a 13-year-old Estonian schoolboy », Estonian World, (lire en ligne [archive du ], consulté le )
- (et) Delfi: Sinine Äratus valis uue juhi
- (et) EKRE: Muljeid tõrvikurongkäigust
- « FOTOD! Vabariigi aastapäeva tähistati vaatemängulise », sur www.pealinn.ee (consulté le )
- « Eesti Vabariigi aastapäeva tähistamine Tallinnas. - Estonian World Review » (consulté le )
- « Vabariigi aastapäeval toimub Tallinnas järjekordne tõrvikurongkäik (Objektiiv.ee (SAPTK)) » (consulté le )
- « Archived copy » [archive du ] (consulté le )
- « Wiesenthal Center Criticizes Extreme Right March to Mark Estonian Independence Day », Simon Wiesenthal Center,
- « Nazi Hunter: Nuremberg-esque march no way to celebrate Estonian independence », International Business Times,
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (ekk) Site officiel