Pierre Théodore Weiss | ||
Le commandant Weiss en 1928 | ||
Naissance | Nancy |
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Décès | (à 80 ans) Antibes |
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Origine | France | |
Arme | Aéronautique militaire Armée de l'air |
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Grade | Général de corps aérien (4 étoiles) | |
Conflits | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
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Pierre Théodore Weiss, né à Nancy le et mort le à Antibes, est un aviateur militaire, poète et écrivain français. Il est le cousin de Louise Weiss, qu'il décrit comme « une femme énergique et d'un mérite certain ».
Biographie
Après des études brillantes à la faculté de lettres de Nancy, il se destine au barreau. En 1914[réf. nécessaire], il est sous-lieutenant de chasseurs à Lunéville. Il passe dans l'aviation et est breveté pilote en 1915. Il reçoit sept citations, puis la Légion d’honneur.
Après la guerre, il reste dans l'aviation. En 1923, il réussit le premier ravitaillement en vol réalisé en France. Le , alors commandant[1], il assiste en compagnie du sergent de Troyer à l'atterrissage de Charles Lindbergh sur l'aérodrome du Bourget. Ils réussissent à l'arracher à la foule, à le mettre dans une voiture Renault pour le conduire au bureau du commandant.
Il expérimente des vols à haute altitude, avec des appareils équipés de turbocompresseurs.
En 1929, il bat le record du monde de vitesse en circuit fermé sur 5 000 kilomètres, en 27 heures de vol[2] avec le chef de bataillon Lucien Girier[3]. C'est également à ses côtés qu'il effectuera la toute première liaison postale entre la France et les Indes françaises, volant d'Istres à Souttoucany avec un Breguet 19 TR Bidon, à moteur Hispano-Suiza, de 600 chevaux de puissance, entre le 17 janvier et le 28 janvier 1930[4].
En 1930, il remporte la coupe Bibesco : liaison Paris-Bucarest, encore avec Lucien Girier.
Il réalise les premières liaisons aériennes entre Paris et Pondichéry, Paris et Addis-Abeba, Paris et Brazzaville.
Une grande partie de sa carrière se passe en Algérie et en Afrique. Le premier, il survole le Sahara et effectue la liaison Alger-le Tchad, en groupe.
En , il se trouve à Biskra, chez le général Simon Joseph Charles Sarton du Jonchay lors de l’escale forcée, et dernière, de Léna Bernstein.
Il est promu général en . Il commande la région aérienne de Tunisie lorsqu'il se rallie à la France libre. En , il est commissaire du gouvernement à Alger. À ce titre, il prononce le réquisitoire contre Pierre Pucheu, ancien ministre de l'Intérieur du gouvernement de Vichy[5]. Du au , il commande la cinquième région aérienne (Alger).
Après la guerre, il est délégué en Algérie du ministre de l'armement Charles Tillon qui l'élève à la dignité de Grand officier de la Légion d'Honneur (voir lettre au colonel Paquier ci-après à droite).
Il prône dès 1948 l'égalité politique entre tous les algériens sans distinction d'origine :
« Idem dans le Maghreb où je condamne l'Union française, laquelle ne peut être dirigée que contre les arabes, alors qu'il fallait au contraire s'ingénier à aller aux urnes avec son programme, ses hommes, son drapeau, dans chaque parti-arabes et français mêlés"[6] »
.
Puis il exerce en tant qu'avocat à la cour d'appel d'Alger et quitte l'Algérie à l'indépendance pour s'installer à Antibes.
Œuvres
- Commandant Pierre Weiss, Les Charmeurs de nuages. Notes pour servir à l'histoire des énergies de l'air. Paris, Louis Querelle éditeur, 1928
- Commandant Pierre Weiss, La Bataille de l’Atlantique. Notes pour servir à l'histoire des énergies de l'air. Paris, Eugène Figuière éditeur, 1928
- Commandant Pierre Weiss, L'Espace. Notes pour servir à l'histoire des énergies de l'air. Paris, Louis Querelle éditeur, 1929
- Lieutenant-colonel Pierre Weiss, Le poitrail bleu du Sagittaire, Paris, Louis Querelle éditeur, 1931
- Pierre Théodore Weiss, L’hallucinante Afrique Française, Paris, Louis Querelle éditeur, 1934
- Colonel Pierre Weiss, Le Secret du sud, Paris, Berger-Levrault, 1937
- Général Pierre Weiss, Escales et Paysages, Paris, Grasset, 1939
- Général Pierre Weiss, Les Contes du croissant de lune, Alger, Chaix, 1942
Notes et références
- La source en anglais (New York Times, 22 mai 1927) indique major, ce qui correspond au grade de commandant en France
- Bernard Marck, Dictionnaire universel de l'aviation, Paris, Tallandier, , 1129 p. (ISBN 2-84734-060-2), p. 428.
- « GENERAL LUCIEN GIRIER », sur CERCLE AERONAUTIQUE LOUIS MOUILLARD (consulté le ).
- LE 28 JANVIER 1930 DANS LE CIEL : GIRIER ET WEISS REJOIGNENT LES INDES FRANÇAISES
- jean paul Lefebvre-Filleau, « Ces Français qui ont collaboré avec le IIIe Reich », sur www.google.fr/books, (consulté le )
Bibliographie
- Bernard Marck, Dictionnaire universel de l'aviation, Paris, Tallandier, , 1129 p. (ISBN 2-84734-060-2), p. 1095.
- Le procès de Vichy : Pucheu, Pétain, Laval, Éditions Complexe, Bruxelles, 1980.
- Lettre du 3 octobre 1948 au lieutenant-colonel Pierre Paquier
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :
- Site de Joseph Bibert
- (en) « FRANCE : For Collaboration, Death », sur time.com via Internet Archive (consulté le )
- Naissance en octobre 1889
- Naissance à Nancy
- Décès en août 1970
- Décès à 80 ans
- Décès à Antibes
- Aviateur français
- Personnalité de l'aéronautique
- Aviateur français de la Première Guerre mondiale
- Militaire français de la Seconde Guerre mondiale
- Général français du XXe siècle
- Écrivain français du XXe siècle
- Titulaire de la médaille de la Résistance française avec rosette