Artiste | |
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Date |
1888 |
Type | |
Technique | |
Dimensions (H × L) |
72 × 58 cm |
Verso | |
No d’inventaire |
MG 2190 |
Localisation |
musée de Grenoble (France) |
Le Portrait de Madeleine Bernard est un tableau réalisé en 1888 par Paul Gauguin (1848-1903) et conservé en France au musée de Grenoble[1]. Il représente Madeleine Bernard, sœur du peintre français Émile Bernard (1868-1941).
Histoire
[modifier | modifier le code]La toile de ce tableau rassemble recto-verso deux œuvres de Paul Gauguin, l'une étant le Portrait de Madeleine Bernard au recto et l'autre, au verso, La Rivière blanche, une vue sur l'Aven de Pont-Aven. Le peintre a vraisemblablement utilisé les deux faces d'une même toile pour des raisons pratiques ou économiques, soit parce qu'il manquait d'argent, soit parce qu'il n'avait pas trouvé de toile à Pont-Aven à cette époque. La Rivière Blanche aurait été réalisée en juin 1888[2], tandis que le portrait de Madeleine Bernard daterait du mois d'août 1888[3], car Émile Bernard et Madeleine ne sont venus rendre visite à Gauguin qu'autour de la mi-août[4].
Le tableau fut tout d'abord acquis par un collectionneur de Montpellier, Maurice Fabre, qui ensuite le revendit à Druet. Passé enfin chez Alexandre Bernheim, il fut acheté par le musée de Grenoble en 1923[5] pour un total de 20 000 francs, soit « Dix mille francs le Gauguin ! », selon la propre exclamation de son conservateur, Andry-Farcy[6]. Volée en juin 1978 lors d’un transport, au retour d’une exposition à Marseille, la double toile est retrouvée en mauvais état l’année suivante. Elle a dû être restaurée et réencadrée[7]. Cet incident est à l’origine de deux lois régissant encore le transport d’œuvres d’art[réf. nécessaire].
Description
[modifier | modifier le code]Ce tableau est une huile sur toile de Paul Gauguin. Il mesure 72 × 58 cm et représente Madeleine Bernard, âgée de 17 ans et sœur du peintre Émile Bernard, qui à cette époque était l'ami de Paul Gauguin.
La jeune femme est montrée à mi-corps au sein d’un décor très sobre. On peut noter la présence de deux sabots, ornés de motifs bretons. Le modèle est mis en valeur par les larges plages de couleur où domine le bleu, brossées à l’aide d’une touche visible dans des tons nuancés, et par le dessin sinueux du visage et du bras, parfois souligné d’un cerne, contrastant avec les surfaces rectilignes du fond[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Sous le numéro d'inventaire MG 2190 ; tableaux identifiés par Daniel de Montfreid, achat à la galerie Bernheim-Jeune en 1923.
- Site museedegrenoble.fr, fiche du tableau.
- Site letelegramme.fr, article Peinture. Un Gauguin « caché » exposé à Grenoble.
- Site ledauphine.com, article Quand Madeleine Bernard quittait Gauguin puis Grenoble.
- Site navigart.fr, page "Paul Gauguin, Portrait de Madeleine Bernard, (recto), La Rivière blanche, (verso)".
- Site ledauphine.com, article "Un tableau de Gauguin… peut en cacher un autre".
- Dominique Poiret, « Un Gauguin… peut en cacher un autre », sur liberation.fr, (consulté le )
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Wildenstein (2001), Gauguin : Catalogue de l’œuvre peint, 1873-1888, Paris, Seuil, no 285.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :