Príncipe de Asturias | |
Le Príncipe de Asturias en 2004. | |
Autres noms | R11 |
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Type | CVE |
Histoire | |
A servi dans | Armada espagnole |
Commanditaire | |
Chantier naval | Empresa Nacional Bazán |
Commandé | 1977 |
Lancement | 1982 |
Statut | Désarmement en 2013 |
Équipage | |
Équipage | 555 marins et 208 armée de l'air. |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 195,6 m |
Maître-bau | 30,8 m. |
Tirant d'eau | 9,4 m. |
Port en lourd | 13 400 tonnes à vide 17 188 tonnes en charge |
Propulsion | 2 × turbines Bazan-General Electric LM2500 |
Puissance | 34,6 MW par turbine |
Vitesse | 27 nœuds |
Caractéristiques militaires | |
Armement | 4 FABA Meroka mod 2A3 CIWS 20mm/120, 2 Rheinmetall 37mm (salves) |
Rayon d'action | 6 500 milles marins à 20 nœuds (12 000 kilomètres) |
Aéronefs | 12 AV-8B Harrier II Plus, 12 hélicoptères SH-3D/H Sea King, Hughes 500, AB-212ASW/EW o Seahawk SH-60B Lamps III |
Carrière | |
Pavillon | Espagne |
Port d'attache | Base navale de Rota |
Indicatif | R11 |
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Le Príncipe de Asturias (R 11) était un porte-avions faisant partie de l'Armada espagnole. Ce projet, élaboré par le Chef des Opérations navales Elmo Zumwalt, est issu du programme Sea Control Ship (SCS), étudié par Gibbs & Cox, entreprise d'ingénierie spécialisée dans l'architecture navale, est abandonné par l'administration américaine au cours des années 1970. Le projet renaît de ses cendres quelques années plus tard, pour être proposé aux autorités espagnoles. Il a été remplacé en 2008 par la mise en service du deuxième porte-avions stratégique Juan Carlos I. Le vaisseau amiral de la Flotte, avec ses frégates d'escorte, forme le « Groupe 1 de Protection de la Flotte ». Le Príncipe de Asturias est le troisième porte-aéronefs dans l'histoire maritime espagnole, après le Dédalo (ex-USS Cabot) et le transport d'hydravions Dédalo qui participa au débarquement sur l'île de Alhucemas en 1925.
Histoire
Le Príncipe de Asturias (numéro de coque R11) fut construit par la Empresa Nacional Bazán (actuellement Navantia), sur une étude technique réalisée aux États-Unis en collaboration du bureau d'étude Sea Control Ship (SCS) et ultimado en 1977. Comme les plans proposés et les spécifications techniques ne satisfaisaient pas exactement les besoins espagnols, l'Entreprise Nationale Bazán a réalisé de nombreuses retouches et améliorations. Un ingénieur de l'entreprise appartenant au service Information dira :
« Ce que nous avons reçu des États-Unis était tellement en avant-projet […]. Cela donne une idée de ce qui existait dans la conception du navire, actuellement on peut affirmer que le projet est uniquement espagnol. »
Les travaux du navire ont commencé aux chantiers navals de Bazán à Ferrol le et la fixation de la première partie de la coque préfabriquée prévue pour la mi-juin 1979, a été soudée réellement le . La date prévue pour la finition de la coque était prévue vers 1981, mais celle-ci n'a été finie que le , avec un an de retard par rapport aux prévisions[1]. Entre les finitions et l’inauguration, il y a eu un énorme retard à cause des augmentations importantes de prix, dues aux nombreux problèmes d’organisation du travail, et à la modernisation technique nécessaire de la marine espagnole.
Le , la cérémonie d'inauguration fut célébrée par le roi Juan Carlos, accompagné de la reine sa majesté Sofía son épouse.
Le projet, d'une grande envergure économique et technologique, se traduit par des retards et des augmentations de prix considérable, ce qui oblige le gouvernement de Felipe González d’appuyer le projet pour que celui-ci accouche et, selon le journal ABC : « le navire a dû, pour voir le jour, entrer dans le budget initialement fixé ».
Les exigences militaires navales ont nécessité plusieurs modifications des systèmes du navire, comme, l'ajout du dernier système de contrôle : Tritan Digital Command. Pour ces raisons, le navire n’a été réceptionné et n'est entré en service que le , revenir aux chantiers navals hâtivement en 1990, pour y être encore modifié[2].
Devant initialement être modernisé pour naviguer jusqu'en 2020, son retrait de la flotte est anticipé pour des raisons budgétaires. Il a connu son dernier mouvement aérien, piloté symboliquement par le prince Felipe de Bourbon, le et son désarmement est prévu au port de Ferrol[3].
Le porte-aéronefs thaïlandais HTMS Chakri Naruebet a été construit par les mêmes chantiers navals, et a été élaboré sur les mêmes bases techniques.
Détachement aérien
Le groupe aérien embarqué de l'aviation navale espagnole ((es) : Flotilla de Aeronaves) est composé en général de 10 à 12 AV-8 Harrier II et d’AV-8B Harrier et de douze hélicoptères, composés de Sikorsky et d'Agusta (six Sikorsky Sea King SH-3H, quatre AB.212 et deux Sikorsky SH-3 AEW).
Grâce à la capacité STOL, STOVL et VTOL des appareils embarqués, la couverture libre de vol du pont d'envol est de 175,3 mètres, en incluant la rampe (ski-jump) inclinée de 12º vers l'avant et de 46,5 mètres de longueur.
Le Príncipe de Asturias est prévu pour transporter au maximum 29 aéronefs, 12 sur le pont prêts à décoller, et 17 alignés et rangés dans le hangar situé en sous pont.
Données techniques
- Deux grandes turbines à gaz General Electric LM2500+ type COGAG fournissent une puissance de 34,6 MW par une unité soit 46 400 ch, pour mouvoir une hélice unique composée de cinq pales. La vitesse maximale du navire est de 27 nœuds, et l'autonomie du porte-aéronefs est de 6 500 milles pour une vitesse de croisière de 20 nœuds.
- Le navire est équipé d'un radar de type : SPS-52C 3-D entièrement numérique.
Anecdotes
- Le Príncipe de Asturias devait servir de décor pour un film hollywoodien, basé sur une histoire d’officier de marine harcelé par ses coéquipiers. Sachant que l’US Navy avait refusé de participer au projet, la marine espagnole a finalement refusé l’autorisation de demande du tournage sur le navire.
- Les avions militaires Harriers étaient surnommés par les marins espagnols les Matadors.
À voir aussi
- Liste des classes de porte-avions en service
- Armada espagnole
- Liste des navires de l'Armada espagnole
Liens externes
- naval-technology.com
- Photo du Príncipe de Asturias pendant une opération de l'OTAN
- Photo satellite via Google Maps représentant le Príncipe de Asturias au port de Caleta de Vélez
Notes et références
- La Armada Española (ISBN 84-7140-172-X)
- La Aeronáutica en la Armada, El reto de los 90 en Bazán (1988) (ISBN 84-87063-01-2)
- « Le porte-aéronefs Principe de Asturias fait ses adieux à la marine espagnole », sur meretmarine.com,
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Príncipe de Asturias (R-11) » (voir la liste des auteurs).
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Spanish aircraft carrier Príncipe de Asturias » (voir la liste des auteurs).