Praxagoras (en grec ancien Πραξαγόρας ὁ Κῷος), médecin grec de la famille des Asclépiades, vivait durant la 2e moitié du IVe siècle av. J.-C. ; disciple d'Hippocrate de Cos, il fut l'un des maîtres d'Hérophile. Il étudia les cours anatomie d'Aristote : Aristote, Dioclès de Caryste et Praxogoras ont tous trois considéré le cœur comme l'organe central de l'intelligence et le siège de la pensée.
Il enseigna à Cos, au sein d'une école médicale dite dogmatique, déjà renommée, y formant plusieurs disciples : Oribase signale Xénophon comme son disciple, Celse y ajoute Plistonicos. Il a joué un rôle important dans la transmission de la tradition médicale à Alexandrie.
Ses dogmes médicaux
Il fut le premier à définir limitativement le nombre de veines où il était possible de discerner le pouls. Cette recherche sur les pulsations, selon lui, permettait l'établissement d'un diagnostic comme symptôme de maladies. Il pensait que les veines avaient le pouvoir latent de produire ces pulsations sans voir le rôle du cœur dans ce processus. Praxagoras fut l'un des premiers à établir la distinction fonctionnelle entre artères et veines. Ce fut le premier médecin à avoir établi le rapport entre l'excès de sucre et le diabète en parlant d’humeurs sucrées, attribuant dès lors un rôle prépondérant dans la pathologie aux liquides. Sa théorie sur la digestion selon laquelle la digestion est une sorte de décomposition ou de putréfaction, perdura jusqu'au XIXe siècle.
Ses écrits
La tradition et le témoignage de Galien mentionnent plusieurs ouvrages de sa main :
- Une Thérapeutique (4 livres)
- Des symptômes (3 livres)
- Une Collection sur les maladies & leurs traitements
- Des Maladies étrangères
Praxagoras bénéficiait d'une certaine renommée parmi les disciples d'Hippocrate : un certain Crinagoras a écrit une dédicace en son honneur, que l’Anthologie Palatine a conservée.