La prothèse palatine ou prothèse vélopalatine est un dispositif prothétique destiné à obstruer une perte de substance au niveau du palais. Son origine remonte à Ambroise Paré, au XVIe siècle[1]. Elle permet notamment de combler une fente palatine congénitale ou consécutive à une maxillectomie, restaurant ainsi les fonctions de déglutition, de mastication et de phonation. Elle se compose d'une plaque palatine, en résine ou en métal, et d'un obturateur maxillaire reposant sur la partie supérieure de la plaque[2]. Il existe également des obturateurs palatins stables et autonomes, rigides (en résine) ou souples (en silicone), ne nécessitant pas un appareillage articulé aux dents. En revanche, les prothèses obturatrices ne sont pas toujours adaptées aux patients totalement édentés et des implants peuvent alors aider sa rétention. La radiothérapie et la chimiothérapie entraînent cependant un plus grand risque d'échec de cette solution, en raison du risque d'ostéoradionécrose[3].
Bibliographie
- O. Bentahar, P. Pomar, S. Fusaro, F. Bendfil, A. Aguenaou et A. Abdedine, « Prothèses obturatrices après maxillectomie : bases fondamentales et thérapeutiques », dans EMC - Chirurgie orale et maxillo-faciale, Elsevier, (ISBN 9782842995263, présentation en ligne)
- (en) Gregory R. Parr et L. Kirk Gardner, « The evolution of the obturator framework design », Journal of Prosthetic Dentistry, vol. 89, no 6, , p. 608-610 (présentation en ligne)
Notes et références
- Valerio Burello, « La collection historique de la Dental School de Turin », Société française d'histoire de l'art dentaire, 2010, Lire en ligne
- Hugo Thomas, Conception et fabrication des obturateurs palatins : approche sur l’apport de l’assistance par ordinateur, Chirurgie. 2017, Lire en ligne
- Alice Cros, Mélanie Boulanger, Bruno Courtois, Philippe Pomar, Emmanuelle Vigarios, « Prothèse complète amovible obturatrice implanto-retenue : présentation d’un cas », Actualités Odonto-Stomatologiques, n° 273, 2015, Lire en ligne