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| Pyramide de Cestius | ||
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| Lieu de construction | Regio XIII Aventinus Porta Ostiensis |
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| Date de construction | Entre 18 et 12 av. J.-C. | |
| Ordonné par | Caius Cestius | |
| Type de bâtiment | Monument funéraire | |
Le plan de Rome ci-dessous est intemporel.
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| Coordonnées | 41° 52′ 35″ nord, 12° 28′ 51″ est | |
| Liste des monuments de la Rome antique | ||
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La pyramide de Caius Cestius (en italien : Piramide di Caio Cestio ou Piramide Cestia) est un monument funéraire de l'Antiquité, situé près de la porta San Paolo à Rome. Elle porte le nom de celui qui s'y est fait inhumer : Caius Cestius.
Histoire
[modifier | modifier le code]Au Moyen Âge, cette pyramide passait pour être le tombeau de Rémus, frère de Romulus, fondateur mythique de la cité de Rome.
Elle fut construite en réalité entre 18 et et mesure 36,4 m de haut pour une base de 29,5 m de large. Par ses proportions (dimensions et rapport côtés / hauteur), elle s'inspire des pyramides de Méroé (aujourd'hui au Soudan) qui sont ses contemporaines. La chambre sépulcrale porte encore des traces de peinture, tandis que l'ouverture de la pyramide a été faite dans une période plus récente.
On trouve sur la pyramide deux inscriptions[1] :
- C. Cestius L.F. Pob. Epulo pr. tr.pl. VII vir epulonum
- Opus apsolutum ex testamento diebus CCCXXX arbitratu L. Ponti P.F. Cla. Melae heredis et Pothi L.
Ce qui signifie :
- Caius Cestius Epulo, fils de Lucius, de la tribu Poblilia, préteur, tribun de la plèbe, membre du collège des septemviri epulones (il fut chargé de veiller aux grands festins sacrés).
- Ouvrage réalisé conformément à son testament en 330 jours sous la supervision de Lucius Pontius Mela, fils de Publius, de la tribu Claudia, son héritier, et de Pothus son affranchi.
Au IIIe siècle, la pyramide de Cestius fut incluse dans le mur d'Aurélien.
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Gravure de la pyramide de Cestius faite par Piranèse.
Description
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Le monument a été construit entre 18 et 12 avant J.-C. La datation se fonde par déduction sur les inscriptions apposées sur la pyramide, et renseigne également sur les goûts orientalisants de Cestius : parmi les ayants droit et exécuteurs testamentaires, cités sur le piédestal d'une des colonnes placées aux angles du monument, figure également Agrippa, gendre d'Auguste, décédé pendant l'achèvement de la pyramide et, par conséquent, vraisemblablement vivant à l'époque de la mort de Cestius. Elle précise également qu'elle fut construite en vendant les riches étoffes orientales tissées d'or (Attalica) que Cestius avait voulu emporter avec lui au tombeau (à la manière des sépultures égyptiennes) : le décret des édiles, qui interdisait le gaspillage des richesses et empêchait les héritiers de Cestius d'enterrer les tapisseries dans l'obscurité de la pyramide, datait de 18 : la date de construction du monument doit donc être placée après 18, mais avant 12.
Sur les côtés est et ouest, au tiers de la hauteur, une double inscription gravée dans le revêtement mentionne le nom et les titres de Cestius comme « le tombeau de Gaius Cestius Epulo, membre des septemviri epulones ». Il est fait de béton, avec un voile de briques et un revêtement de dalles de marbre de Carrare ; il mesure 36,40 m de haut, sur une base carrée d'environ 30 m de côté, reposant sur une plate-forme en béton.
La pyramide fut construite en seulement 330 jours, peut-être même moins. De fait, Gaius Cestius avait expressément prévu dans son testament que ses héritiers lui érigeraient le tombeau pyramidal dans ce délai, sous peine de perdre son riche héritage, comme le rappelle l'inscription gravée sur le côté est du monument (CIL VI, 1374) : opus apsolutum ex testamento diebus CCCXXX, arbitratu (L.) Ponti P. f. Cla (udia tribu), Melae heredis et Pothi l(iberti) : « Ce travail a été achevé par testament en 330 jours sur ordre de Lucius Pontius Mela, fils de Publius de la tribu Claudienne, héritier, et de Pothus, affranchi". Les héritiers se hâtèrent donc d'exécuter cette disposition testamentaire, au point que, semble-t-il, la construction de la pyramide fut terminée avec quelques jours d'avance[2].
À l'intérieur se trouve une chambre funéraire unique, mesurant 5,95 x 4,10 m et haute de 4,80 m, dont le volume ne représente guère plus de 1 % du volume total du monument. sur le côté est seulement, à environ un tiers de la hauteur, sont décrites les circonstances de la construction du monument.
Une comparaison de sa forme avec celle des pyramides de Gizeh révèle que la résistance structurelle du béton a permis de construire la pyramide romaine avec un angle beaucoup plus prononcé que les classiques monuments égyptiens.
Le monument a été érigé le long de la Via Ostiense. Il était entouré d'une clôture en blocs de tuf, aujourd'hui partiellement visible, comportant quatre colonnes aux angles, dont celles du côté opposé à la Via Ostiense étaient surélevées, et deux statues du défunt sur les côtés de la porte[3].
La chambre funéraire voûtée en berceau, initialement murée au moment de l'enterrement, comme l'étaient les pyramides d'Égypte, est peinte en blanc, avec de fins cadres et des figures décoratives de prêtresses et des amphores sur les murs, et quatre figures de Niké sur la voûte, l'ensemble dans le style pompéien. Relativement bien conservée, la chambre est entièrement vide. Sur le mur du fond, là où aurait dû se trouver un portrait du défunt, se trouve aujourd'hui un trou creusé par des fouilleurs à la recherche d'un trésor[4].
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La chambre funéraire et sa décoration intérieure. -
L'une des Victoires peintes sur la voûte. -
L'une des amphores des panneaux latéraux.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Bernard Andreae, L’art de l’ancienne Rome, Mazenod, .
Liens externes
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- Ressource relative à l'architecture :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
