Réseau routier du Finistère | |
Carte du réseau routier national (autoroutes et routes nationales) dans le département du Finistère | |
Géographie | |
---|---|
Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Superficie | 6 733 km2 |
Population | 921 638 hab. (2021) |
Caractéristiques générales | |
Longueur totale | 18 087 km (2017) [1] |
Densité de réseau | 2.7 km/km2 |
Densité de réseau 2 | 20 km/1 000 hab. |
Consistance | |
Autoroutes | 0 km (2017) |
Routes nationales | 233 km (2017) |
Routes départementales | 3 502 km (2017) |
Voies communales | 14 352 km (2017) |
Accidentalité routière | |
Nombre d'accidents | 800 (2017) [2] ,[a] |
dont mortels | 42 (2017) |
Tués | 48 (2017) 17 % (2017/2010) (France : - 14 %) |
Blessés hospitalisés | 399 (2017) |
Blessés légers | 651 (2017) |
Au , la longueur totale du réseau routier du département du Finistère est de 18 087 kilomètres, se répartissant en 0 kilomètres d'autoroutes, 233 kilomètres de routes nationales, 3 502 kilomètres de routes départementales et 14 352 kilomètres de voies communales.
Histoire
XVIIIe siècle
De 1750 à 1784, l’ensemble du réseau routier est pour la première fois cartographié à grande échelle (au 86400e) et de manière complète par Cassini de Thury[3], à la demande de Louis XV. Ces cartes sont d’une grande richesse toponymique, mais d’une grande pauvreté quant à la figuration du relief et de l’altimétrie. De même les chemins secondaires sont rarement représentés, du fait d’une part de leur état médiocre, d’autre part de leur faible importance économique.
XIXe siècle
L’Atlas national illustré réalisé par Victor Levasseur est un précieux témoignage du XIXe siècle, les cartes coloriées à la main sont entourées de gravures indiquant statistiques, notes historiques et illustrations caractéristiques des départements. Sur ces cartes sont représentées les routes, voies ferrées et voies d'eau. Par ailleurs, les départements sont divisés en arrondissements, cantons et communes.
XXe siècle
Réforme de 1930
Devant l'état très dégradé du réseau routier au lendemain de la Première Guerre mondiale et l'explosion de l'industrie automobile, l'État, constatant l'incapacité des collectivités territoriales à remettre en état le réseau routier pour répondre aux attentes des usagers, décide d'en prendre en charge une partie. L'article 146 de la loi de finances du prévoit ainsi le classement d'une longueur de l'ordre de 40 000 kilomètres de routes départementales dans le domaine public routier national[4].
En ce qui concerne le département du Finistère, ce classement devient effectif à la suite du décret du [5].
Réforme de 1972
En 1972, un mouvement inverse est décidé par l'État. La loi de finances du prévoit le transfert dans la voirie départementale de près de 53 000 kilomètres de routes nationales[6]. Le but poursuivi est[7] :
- d'obtenir une meilleure responsabilité entre l'État et les collectivités locales en fonction de l'intérêt économique des différents réseaux,
- de permettre à l'État de concentrer ses efforts sur les principales liaisons d'intérêt national,
- d'accroître les responsabilités des assemblées départementales dans le sens de la décentralisation souhaitée par le gouvernement,
- d'assurer une meilleure gestion et une meilleure programmation de l'ensemble des voies.
Le transfert s'est opéré par vagues et par l'intermédiaire de plusieurs décrets publiés au Journal officiel. Après concertation, la très grande majorité des départements a accepté le transfert qui s'est opéré dès 1972. En ce qui concerne le département du Finistère, le transfert est acté avec un arrêté interministériel publié au journal officiel le [8].
XXIe siècle
Réforme de 2005
Une nouvelle vague de transferts de routes nationales vers les départements intervient avec la loi du relative aux libertés et responsabilités locales, un des actes législatifs entrant dans le cadre des actes II de la décentralisation où un grand nombre de compétences de l'État ont été transférées aux collectivités locales. Dans le domaine des transports, certaines parties des routes nationales sont transférées aux départements et, pour une infime partie, aux communes (les routes n'assurant des liaisons d'intérêt départemental)[9].
Le décret en Conseil d’État définissant le domaine routier national[10] prévoit ainsi que l’État conserve la propriété de 8 000 kilomètres d’autoroutes concédées et de 11 800 kilomètres de routes nationales et autoroutes non concédées et qu'il cède aux départements un réseau de 18 000 kilomètres[11].
Dans le département du Finistère, le transfert est décidé par arrêté préfectoral signé le [12]. 14 kilomètres de routes nationales sont déclassées. La longueur du réseau routier national dans le département passe ainsi de 247 kilomètres en 2004 à 233 en 2006 pendant que celle du réseau départemental s'accroît de 3 465 à 3 492 kilomètres.
Caractéristiques
Consistance du réseau
Le réseau routier comprend cinq catégories de voies : les autoroutes et routes nationales appartenant au domaine public routier national et gérées par l'État[13], les routes départementales appartenant au domaine public routier départemental et gérées par les conseils généraux[14] et les voies communales[15] et chemins ruraux[16] appartenant respectivement aux domaines public et privé des communes et gérées par les municipalités. Le linéaire de routes par catégories peut évoluer avec la création de routes nouvelles ou par transferts de domanialité entre catégories par classement ou déclassement, lorsque les fonctionnalités de la route ne correspondent plus à celle attendues d'une route de la catégorie dans laquelle elle est classée. Ces transferts peuvent aussi résulter d'une démarche globale de transfert de compétences d'une collectivité vers une autre.
Au , la longueur totale du réseau routier du département du Finistère est de 16 904 kilomètres, se répartissant en 0 kilomètres d'autoroutes, 233 kilomètres de routes nationales, 3 560 kilomètres de routes départementales et 13 111 kilomètres de voies communales. Il occupe ainsi le 7e rang au niveau national sur les 96 départements métropolitains quant à sa longueur et le 17e quant à sa densité avec 2,5 kilomètres par km2 de territoire[17].
Trois grandes réformes ont contribué à faire évoluer notablement cette répartition : 1930, 1972 et 2005.
L'évolution du réseau routier entre 2002 et 2011 est donnée dans le tableau ci-après[17].
Catégorie de route | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Autoroutes | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Routes nationales | 249 | 249 | 247 | 233 | 233 | 233 | 233 | 233 | 233 | 233 |
Routes départementales | 3 465 | 3 465 | 3 465 | 3 465 | 3 492 | 3 551 | 3 552 | 3 552 | 3 559 | 3 560 |
Voies communales | 11 848 | 11 880 | 12 090 | 12 128 | 12 273 | 12 605 | 12 605 | 12 823 | 12 823 | 13 111 |
TOTAL | 15 562 | 15 594 | 15 802 | 15 826 | 15 998 | 16 389 | 16 390 | 16 608 | 16 615 | 16 904 |
Réseau national
- N 12 E 50 Rennes à Brest
- N 164 : de Châteaulin, Carhaix-Plouguer, axe allant vers Rennes
- N 165 E 60 : Brest, Quimper, puis Lorient
- N 265
Réseau départemental
2×2 voies
2×1 voie
- D 13 : Gouesnou, Plouguerneau
- D 15 : Quimper, Coray, axe allant vers Gourin
- D 34 : Quimper, Bénodet
- D 44 : La Forêt-Fouesnant, Fouesnant, Bénodet, Pont-l'Abbé
- D 58 : Henvic, Saint-Pol-de-Léon, Roscoff
- D 764 : Carhaix-Plouguer à Sizun
- D 765 : Quimper, Douarnenez, Audierne
- D 769 : de Carhaix-Plouguer vers Gourin, axe allant vers Lorient
- D 770 : Daoulas, Landerneau, Lesneven
- D 783 : Quimper, Concarneau, Quimperlé
- D 784 : Quimper, Audierne
- D 785 : Sainte-Sève, Pleyben, Briec, puis Pont-l'Abbé à Penmarch
- D 786 : de Morlaix vers Lannion
- D 788 : Brest, Plabennec, Lesneven, Saint-Pol-de-Léon
- D 789 : Brest au Conquet
- D 791 : Le Faou à Crozon
- D 887 : Châteaulin à Crozon
Réalisations ou événements récents
- Pont de l'Iroise (ouvert en 1994) près de Brest
- Contournement Nord-Est de Quimper (ouvert en 2008)
Notes et références
- Les statistiques d'accidents recensent les accidents s'étant produits sur les réseaux publics (autoroutes, routes nationales, routes départementales et voies communales) mais aussi hors réseau public, sur les parkings publics et sur les autres voies.
- Ministère de la transition écologique et solidaire, « Mémento des transports urbains et routiers 2017 », sur statistiques.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- Ministère de la transition écologique et solidaire, « Les accidents corporels de la circulation 2017 - Recueil de données brutes », sur securite-routiere.gouv.fr (consulté le ).
- Pour la zone de Quimperlé-Quimper, pour la zone de Brest, pour la zone de Ouessant et pour la zone de la Rade de Brest - Audierne sur Gallica
- Jacques Borredon, Code de la voirie routière et textes annexes : explicitations et commentaires, Éditions du Papyrus, , 645 p. (lire en ligne), p. 22-23-87
- Fac-simile du décret signé par le Président de la République Gaston Doumergue, publié au Journal officiel en date du , classant une partie du réseau routier national dans le domaine public routier départemental, sur le site de Wikisara
- « Projet de loi relatif aux libertés et aux responsabilités locales - Chapitre 1 - la voirie », sur le site du Sénat (consulté le ).
- Rapport sur le transfert du réseau de la voirie nationale secondaire dans la voirie départementale, Conseil général du Loiret, séance du 6 décembre 1972
- Fac-simile de l'arrêté interministériel publié au Journal officiel en date du , déclassant une partie du réseau routier national dans le domaine public routier départemental, sur le site de Wikisara
- « La décentralisation : acte II », sur vie-publique.fr, (consulté le ).
- Décret no 2005-1499 du 5 décembre 2005 relatif à la consistance du réseau routier national
- « Rapport d'information sur la mise en application de la loi no 2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales. », sur le site de l'Assemblée nationale, (consulté le ) p. 42
- Fac-simile de l'arrêté préfectoral signé le , déclassant une partie du réseau routier national dans le domaine public routier départemental, sur le site du Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire
- Art. 123-1 du Code de la voirie routière
- Art. 131-1 du Code de la voirie routière
- Art. 141-1 du Code de la voirie routière
- Art. 161-1 du Code de la voirie routière
- « Mémento de statistiques des transports, Chapitre 3 : Transports urbains et routiers, 1re partie : 3.3 Réseaux »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur le site Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire / Économie et statistiques. (consulté le ).