des Nations unies
Résolution 783
Date | 13 octobre 1992 |
---|---|
Séance no | 3 124 |
Code | S/RES/783 (Document) |
Vote | Pour : 15 Abs. : 0 Contre : 0 |
Sujet | La situation au Cambodge |
Résultat | Adoptée |
Membres permanents
Membres non permanents
La Résolution 783 du Conseil de sécurité des Nations unies fut adoptée à l'unanimité le . Après avoir rappelé les résolutions 668 (de 1990), 717 (en) (de 1991), 718 (en) (de 1991), 728 (en) (de 1992), 745 (de 1992) et 766 (en) (de 1992) et pris note d'un rapport fait par le Secrétaire général Boutros Boutros-Ghali, le Conseil se félicite des progrès accomplis par l'Autorité provisoire des Nations unies au Cambodge (APRONUC) conformément aux Accords de Paris, mais il reconnaît les divers problèmes de sécurité et économiques auxquels l'APRONUC est confrontée.
Après avoir également salué les efforts des gouvernements thaïlandais et japonais, du Représentant spécial et du Secrétaire général pour aider au règlement politique au Cambodge, le Conseil réaffirme que les élections pour une assemblée constituante auraient lieu au plus tard en , selon le calendrier[1]. Si la résolution félicite le FUNCINPEC, l'État du Cambodge et le Front national de libération du peuple khmer pour la coopération avec l'APRONUC, elle condamne le Parti du Kampuchea démocratique pour son refus de respecter ses obligations. Le Conseil exige que le Parti du Kampuchéa démocratique s'acquitte immédiatement de ses obligations et mette en œuvre la phase II du plan des Nations unies concernant le cantonnement et la démobilisation, et autorise l'APRONUC à prendre l'autorité dans les zones sous le contrôle du parti[2].
Le Conseil exige ensuite le plein respect du cessez-le-feu, que toutes les parties coopérent avec l'APRONUC pour identifier les champs de mines, et facilitent les enquêtes des forces étrangères. Tout au long de ce processus, la résolution demande instamment la protection de tout le personnel des Nations unies.
La résolution 783 évoque ensuite les préparatifs de l'élection. Elle souligne la nécessité de tenir les élections dans un environnement politique neutre, demandant que le service de radiodiffusion de l'APRONUC soit créé sans délai avec accès à tout le territoire cambodgien, encourageant également le Secrétaire général et le Représentant spécial à utiliser les possibilités offertes par le mandat de l'APRONUC, y compris les mesures visant à améliorer l'efficacité de la police civile dans la résolution des problèmes croissants liés au maintien de l'ordre public. La création de Radio UNTAC affecte de plus en plus l’humeur politique du pays[3].
La résolution invite également les États membres et les institutions financières à verser les contributions qu'ils avaient annoncées lors d'une conférence à Tokyo le , invitant en particulier les gouvernements du Japon et de Thaïlande en coopération avec les coprésidents et en consultation avec tout autre gouvernement approprié, de poursuivre leurs efforts pour tenter de trouver des solutions aux problèmes de mise en œuvre des Accords de Paris.
Enfin, la résolution 783 demande au Secrétaire général de faire un rapport au Conseil de sécurité le plus tôt possible, et au plus tard le , sur l’application de la résolution actuelle, tout en envisageant d’autres possibilités pour tout problème persistant.
Voir aussi
Notes et références
- Sorpong Peou, Intervention & change in Cambodia: towards democracy?, Palgrave Macmillan, (ISBN 978-0-312-22717-3), p. 262
- Michael W. Doyle, Johnstone, Ian et Orr, Robert Cameron, Keeping the peace: multidimensional UN operations in Cambodia and El Salvador, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-58837-9, lire en ligne ), 118
- Stephen R. Heder et Ledgerwood, Judy, Propaganda, politics, and violence in Cambodia: democratic transition under United Nations peace-keeping, M.E. Sharpe, (ISBN 978-1-56324-665-4), p. 217
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « United Nations Security Council Resolution 783 » (voir la liste des auteurs).