Naissance | Mons |
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Décès |
(à 51 ans) Saint-Gilles (Bruxelles) |
Nom de naissance |
Raymond Marius Defonseca |
Surnom |
alias Flytox, Marius, Nestor |
Nationalité | |
Activité |
Raymond Defonseca ou Raymond De Fonseca (Mons, - Saint-Gilles ), est un officier et un héros de la résistance belge durant la Seconde Guerre mondiale. Il commande le Mouvement national belge, mouvement de Résistance belge, de 1942 à 1944 avant d'être arrêté par les Allemands.
Biographie
Raymond Marius Defonseca, né le 1er juillet 1904 à Mons, est le fils Pierre Defonseca, musicien au 2e régiment de chasseurs à cheval et de Dieudonnée Joséphine Dumont[1]. En septembre 1930, il épouse Gabrielle Deckers qui décède en août 1948.
Au niveau professionnel, il est d'abord mécanicien avant de devenir commissaire-adjoint de la police communale de Saint-Gilles.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, il reçoit l'ordre de rejoindre le sud de la France mais est bloqué par l'avance allemande à Berck-sur-Mer. Il est contraint de retourner à Saint-Gilles sous occupation allemande et y reprend son travail de policier.
Il est recruté dans la Résistance au sein du Mouvement national belge au début de 1941 et intègre le bureau national de cette organisation en . En , il devient l'adjoint de Camille Joset, chef national de ce mouvement.
À la suite de l'arrestation de Camille Joset survenue le , il reprend le commandement national du Mouvement National Belge (M.N.B.). Son mandat est au départ contesté, notamment par le fils de Camille Joset, Camille-Jean Joset.
Devenu chef du Mouvement national belge, il poursuit les activités de celui-ci : publication du journal clandestin « La Voix des Belges » et récolte de renseignements au profit du gouvernement belge à Londres et de ses alliés. En 1943, s'ajoutent aux activités du mouvement : la recherche, l’hébergement et l’évacuation d’aviateurs alliés en coopération avec la ligne d’évasion Comète. Plus d'une centaine d’aviateurs bénéficieront des activités de son mouvement et pourront ainsi être retrouvés et être remis à la filière d'évasion de Comète principalement via l'Espagne. De même, il vient en aide aux familles des prisonniers politiques du groupement ainsi qu’aux réfractaires au travail obligatoire[2].
Il est à plusieurs reprises inquiété par les Allemands. Il est retenu comme otage du au puis du au . Il gagne la clandestinité à partir d’août 1943. Il est finalement arrêté le en compagnie d'autre dirigeants du Mouvement national belge et est incarcéré à la caserne Sainte-Anne à Laeken. Il y subit les sévices des services de la Gestapo. Il est transféré à la prison de Saint-Gilles le et, grâce à l'avancée rapide des alliés, est in extremis libéré le [2]. Son épouse, Gabrielle Deckers qui a, quant à elle, rejoint les rangs du Mouvement national belge comme officier, était une agente du Service de renseignement et d'action et a également été arrêtée par les Allemands[3].
Cependant, l’arrestation en février 1944 de Raymond Defonseca et de ses principaux adjoints au Mouvement national belge a considérablement désorganisé le Mouvement national belge à quelques mois de la libération du pays.
Après la Libération, il est détaché à la Sûreté de l’Etat comme commissaire principal. Il réintègre ensuite son poste de commissaire-adjoint à la police de Saint-Gilles[2].
Reconnu prisonnier politique et résistant par la presse clandestine, il obtient le grade de lieutenant-colonel dans la résistance armée et de capitaine dans les services de renseignements et d’action[2].
Le 6 février 1956, il finit par succomber aux nombreuses blessures infligées par la Gestapo[4]. Il a été inhumé au cimetière de Saint-Gilles.
Distinctions
- Commandeur de l'ordre de la Couronne avec palme en 1947 (Belgique).
- Croix de guerre 40-45 avec palmes (Belgique).
- Médaille de la Résistance (Belgique).
- Croix civique de 1ère classe en 1955 (Belgique).
- Silver Star en août 1946 (États-Unis).
Références
- Ville de Mons, « Acte d'état-civil n°219 » , sur Familysearch, (consulté le )
- Fabrice Maerten (CEGESOMA), « Raymond Defonseca », sur Belgium WWII (consulté le )
- « Mme de Fonseca est morte », La Nation Belge, , p. 4 (lire en ligne )
- Témoignage de Laura Defonseca, descendante