Reinhold Eckardt | |
Naissance | ![]() |
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Décès | (à 24 ans) Melsbroek (Belgique) |
Origine | Allemand |
Allégeance | ![]() |
Arme | ![]() |
Grade | Oberleutnant |
Années de service | – |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Faits d'armes | 22 victoires aériennes |
Distinctions | Croix de chevalier de la Croix de fer Croix allemande en or Croix de fer 1ère classe Croix de fer 2ème classe |
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Reinhold Eckardt, né le à Bamberg et mort en Belgique le , était un pilote de la chasse de nuit allemande dans la Luftwaffe pendant la Seconde Guerre mondiale.
Il a commencé sa carrière aérienne dans la 2e escadrille du 76e escadron de chasseurs lourds pour continuer dans la chasse de nuit de la flotte aérienne du Troisième Reich. Au cours de sa carrière militaire, il a été décoré de la Croix de chevalier de la croix de fer, troisième grade de la Croix de fer.
Biographie
Jeunesse
Reinhold Eckardt voit le jour à la fin de la Grande Guerre dans le Royaume de Bavière, qui fait partie de l’Empire allemand. La fin de la Première Guerre mondiale apporte les turbulences post-conflit où l'Allemagne, défaite et humiliée par le Traité de Versailles, connaît une période de crise économique, sociale et politique.
Le contexte familial d’Eckardt, ou son parcours scolaire ne sont pas fortement documentés et souffrent de sources fiables accessibles. Les informations sur l'enfance et la jeunesse d'Eckardt sont similairement lacunaires. Les sources se concentrent essentiellement sur sa carrière militaire et ne mentionnent que brièvement sa naissance et son lieu d'origine.
Cependant, quelques conclusions générales de l’époque peuvent être extraites.
Il est probable qu'il grandit dans une famille de la classe moyenne (qui donne l’accès à l’éducation), mais les détails sur sa famille (notamment sa composition) et son éducation (primaire ou secondaire) restent non sourcé.
C’est dans les vives tensions et le ressentiment envers les puissances alliées, palpable au cours des années qui suivent le conflit, dans le climat sociétal et financier instable, que l'idéologie nationale-socialiste monte en puissance, aux promesses de restaurer la grandeur de l'Allemagne et de redresser le pays.
Comme beaucoup de jeunes Allemands de cette époque, Eckardt est probablement embrigadé dans les Jeunesses hitlériennes qui vise à endoctriner la jeunesse allemande et à préparer les futurs soldats du Reich. Cette expérience joue sans doute un rôle dans son engagement ultérieur dans la Luftwaffe.
Seconde Guerre mondiale
Après avoir suivi une formation de pilote, Eckardt est affecté à la 2e escadrille du 76e escadron de chasseurs lourds (en allemand : 2./Zerstörergeschwader 76) de la Luftwaffe[1]. Il pilote alors le Messerschmitt Bf 110, un chasseur lourd bimoteur[1]. Pendant la Bataille d'Angleterre, et affecté en Norvège à Trondheim, il revendique ses premières victoires lors de missions d’accompagnements[2].

Ses premiers faits d'armes ont lieu au-dessus du Danemark, où il abat un avion de type Lockheed Hudson. Ensuite, il revendique deux victoires supplémentaires contre des chasseurs ennemis. Un épisode marquant de cette période est qu’il escorte son ailier, l'Oberfeldwebel Neureiter, sur 650 kilomètres jusqu'à Trondheim, après que l'avion de ce dernier est touché à un moteur[3].
Vers la fin de l'année , Eckardt est transféré à la 6e escadrille du 1er escadron de chasse de nuit (en allemand : 6./Nachtjagdgeschwader 1), avec comme commandant l'Oberleutnant Helmut Lent[4]. C'est dans cette unité qu'il se distingue comme pilote de chasse nocturne. Le , il remporta la première victoire aérienne de son escadrille en abattant un bombardier Armstrong Whitworth Whitley de la Royal Air Force (RAF) près de la frontière germano-néerlandaise.
Les succès d’Eckardt s'accumulent rapidement. Dans la nuit du 27 au , il abat quatre bombardiers lourds lors d'une seule mission[5]. Au total, Eckardt est crédité de 22 victoires aériennes, 3 de jour et 19 de nuit[6],[2],[7]. En reconnaissance de ses exploits, Reinhold Eckardt est décoré de la Croix de chevalier de la Croix de fer, l'une des plus hautes distinctions militaires allemandes de l'époque[7].
Sa carrière de pilote s’interrompt lorsque, abattu, la voile de son parachute se trouve coincée dans son appareil. C’est dans la région de Melsbroek qu’il se crache[2],[1] et meurt le . Il est enterré dans le cimetière militaire allemand de Lommel[Note 1], et la carcasse de son appareil, retrouvée en , est exposée à Erembodegem[2].
Récompenses et distinctions
Décorations
- Croix de chevalier de la croix de fer le en tant qu'oberleutnant et adjudant de la 2./Nachtjagdgeschwader 1[8],[9],
- Croix allemande en or le comme oberleutnant dans la 7./Nachtjagdgeschwader 3[10],
- Croix de fer 1re classe[2],
- Croix de fer 2e classe[2],
- Insigne de pilote d'avion[2].
Notes, références et bibliographie
Notes
Références
- Obermaier 1989, p. 105.
- (nl) « Eckardt, Reinhold », sur Traces Of Ware (tracesofwar.nl) (consulté le )
- ↑ Weal 2012, p. 29.
- ↑ Mathews et Foreman 2014, p. 259.
- ↑ Gebhard 1978, p. 37.
- ↑ (en) Richard von Weizsäcker, « Eckardt, Reinhold A.K. »
, sur The Kracker Luftwaffe Archive: Axis Powers Pilots and Crew (aircrewremembered.com) (consulté le )
- (en) Kevin Brazier, The Complete Knight’s Cross : The Years of Victory 1939-1941, vol. 1, Fonthill Media, , 356 p.
- ↑ Fellgiebel 2000, p. 168.
- ↑ Scherzer 2007, p. 286.
- ↑ Patzwall et Scherzer 2001, p. 97.
Bibliographie
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Reinhold Eckardt » (voir la liste des auteurs).
- (de) Ernst Obermaier, Die Ritterkreuzträger der Luftwaffe Jagdflieger 1939 – 1945 [« Les Croix de chevalier de la Luftwaffe Pilote de chasse 1939 – 1945 »], Mainz (Allemagne), D. Hoffmann, (ISBN 978-3-87341-065-7)
- (en) John Weal, Messerschmitt Bf 110 Zerstörer Aces of World War 2 : Aircraft of the Aces, vol. 25, Oxford (UK), Osprey Publishing, (ISBN 978-1-782-00527-8)
- (en) Andrew Johannes Mathews et John Foreman, Luftwaffe Aces : Biographies and Victory Claims, vol. 1 A–F, Walton on Thames: Red Kite, (ISBN 978-1-906-59218-9)
- (en) Aders Gebhard, History of the German Night Fighter Force : 1917–1945, Londres, Janes, (ISBN 978-0-354-01247-8)
- (de) Walther-Peer Fellgiebel, Die Träger des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939–1945 : Die Inhaber der höchsten Auszeichnung des Zweiten Weltkrieges aller Wehrmachtteile [« Les titulaires de la croix de chevalier de la Croix de fer 1939-1945, les titulaires de la plus haute distinction de la Seconde Guerre mondiale de toutes les composantes de la Wehrmacht »], Friedberg (Allemagne), Podzun-Pallas, (1re éd. 1986) (ISBN 978-3-7909-0284-6)
- (de) Veit Scherzer, Die Ritterkreuzträger 1939–1945 Die Inhaber des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939 von Heer, Luftwaffe, Kriegsmarine, Waffen-SS, Volkssturm sowie mit Deutschland verbündeter Streitkräfte nach den Unterlagen des Bundesarchives, Jena (Allemagne), Scherzers Militaer-Verlag, (ISBN 978-3-938-84517-2)
- (de) Klaus D. Patzwall et Veit Scherzer, Das Deutsche Kreuz 1941 – 1945 Geschichte und Inhaber, vol. 2, Norderstedt (Allemagne), Verlag Klaus D. Patzwall, (ISBN 978-3-931-53345-8)