Relations entre Taïwan et l'Ukraine | |
Taïwan Ukraine | |
Histoire et événements | |
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1949 | Rupture des relations diplomatiques[Note 1] |
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Les relations entre Taïwan et l'Ukraine désignent les relations internationales s'exerçant entre, d'une part, la république de Chine, et de l'autre, l'Ukraine.
En l'absence de relations diplomatiques officielles entre les deux États, ainsi que de l'établissement de bureaux de représentation entre eux, Taïwan est représenté auprès de l'Ukraine par l'intermédiaire des bureaux de représentation de Taipei en Russie et en Pologne[1].
Relations diplomatiques
[modifier | modifier le code]En , l'Union des républiques socialistes soviétiques, dont fait partie la république socialiste soviétique d'Ukraine, est le premier pays à reconnaitre l'établissement de la république populaire de Chine, rompant de facto ses relations avec la république de Chine.
Le , la RSS d'Ukraine, siégeant aux Nations unies indépendamment de l'URSS, se prononce en faveur de la résolution 2758 de l'Assemblée générale des Nations unies, qui sera alors adoptée, actant l'intégration de la république populaire de Chine aux Nations unies aux dépens de la république de Chine[2].
Alors que l'Ukraine accède à l'indépendance vis-à-vis de l'URSS en , et malgré la reconnaissance de Pékin en , les autorités de Kiev entretiennent de brèves relations avec celles de Taipei dans les années 1990, à titre économique et non diplomatique. Bien qu'une rencontre discrète du vice-président et du Premier ministre taïwanais avec le président ukrainien et d'autres membres de son gouvernement ait eu lieu en , les autorités slaves déclinent la proposition d'acter leurs relations diplomatiques[3].
Un bureau de développement du commerce extérieur de Taïwan est implanté à Kiev en afin de favoriser les échanges économiques entre Taïwan et l'Ukraine. Ils consistent entre autres en l'approvisionnement de graphite et autres matières premières est-européennes à destination des chaînes de production asiatiques de semi-conducteurs, tandis que des équipements de télécommunications font le chemin inverse[3].
En marge de la crise de Crimée de 2014 puis de la nouvelle crise diplomatique russo-ukrainienne de 2021-2022, les cas de figure de Taïwan et de l'Ukraine, respectivement vis-à-vis de la Chine, sont parfois comparés[4]. Le risque d'un conflit russo-ukrainien aurait quant à lui un impact sur l'industrie taïwanaise des semi-conducteurs, notamment au niveau de l'approvisionnement en néon, dont 90 % de la production mondiale provient d'Ukraine, ainsi qu'à moindre échelle celui du palladium, produit à 30 % par la Russie et l'Ukraine[5],[6]. Alors que les tensions se concrétisent par une invasion de l'Ukraine par la Russie, Taïwan apporte des aides financières et matérielles à l'Ukraine ; en réponse, un groupe d'amitié se constitue à l'automne 2022 entre les groupes parlementaires de la Rada suprême et du Yuan législatif, afin de développer des échanges non-diplomatiques entre les deux pays[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Par l'intermédiaire de l'Union des républiques socialistes soviétiques.
Références
[modifier | modifier le code]- (zh) « 外交部領事事務局全球資訊網-駐館位置及聯絡資訊 », sur boca.gov.tw (consulté le ).
- « General Assembly, 26th session : 1976th plenary meeting, Monday, 25 October 1971, New York », sur digitallibrary.un.org (consulté le ).
- (en) Fabrizio Bozzato, Tatiana Komarova, « Taiwan-Ukraine: A Cautious Relationship », sur thediplomat.com, (consulté le ).
- (en) Steven Lee Myers, Amy Qin, « Both Sides of Taiwan Strait Are Closely Watching Ukraine’s Crisis », The New York Times, (consulté le ).
- (en) Sophia Yang, « Ukraine-Russia tensions have limited impact on Taiwan's semiconductor industry: ITRI », Taiwan News, (consulté le ).
- Ridha Loukil, « La crise entre l'Ukraine et la Russie fait trembler l’industrie des puces », L'Usine nouvelle, (consulté le ).
- (en) John Feng, « How Ukraine is defying China to deepen ties with Taiwan », sur newsweek.com, (consulté le ).