Rolling Stone | |
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Pays | ![]() |
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Zone de diffusion | Internationale |
Langue | Anglais (édition d'origine), français et autres |
Périodicité | Bimensuel |
Genre | Magazine musical |
Date de fondation | 1967 |
Ville d’édition | New York |
Propriétaire | Wenner Media (en), Penske Media Corporation |
Site web | www.rollingstone.com |
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Rolling Stone est un magazine bimensuel américain traitant la pop culture mais à dominante musicale. Il voit le jour à San Francisco en 1967 par Jann Wenner (en) sous l'impulsion du critique de musique jazz Ralph J. Gleason (en).
Dans les années 2020, le titre est publié dans dix-huit pays. L'édition en langue française est lancée par Lionel Rotcage, ancien journaliste à Libération ; le no 1 est daté de janvier- et depuis 2008 Wenner est l'éditeur du magazine. Le magazine Rolling Stone bénéficie de nombreuses éditions étrangères.
Description
Le titre, qui signifie « bourlingueur », se traduit littéralement par « pierre qui roule » en français. Il vient de la chanson de Muddy Waters Rollin' Stone (Catfish Blues), d'où le groupe The Rolling Stones a également tiré son nom.
Histoire
Le magazine est publié pour la première fois le [1]. À ses débuts, le magazine se fait le porte-parole de la culture hippie. Il accompagne les débuts de groupes tels que Grateful Dead et fait même l'objet d'une chanson de Dr. Hook and the Medicine Show, Cover of the Rolling Stone. Dans les années 1980, même s'il continue à s'offrir la signature de journalistes de renom comme Hunter S. Thompson ou Lester Bangs, Rolling Stone s'embourgeoise[pas clair]. On considère que le vrai changement de politique éditoriale date du déménagement du magazine pour New York en 1977, déménagement dont le but était de se rapprocher des agences de publicité.
Au début des années 2000, Rolling Stone doit faire face à un déclin des ventes dû, entre autres, au succès de magazines pour jeunes adultes tels que Maxim ou FHM. Il change alors de cible : il s'adresse à un public plus jeune et propose de plus en plus d'articles sur le sexe ou à caractère sensationnel. Le fondateur du magazine, Jann Wenner, décide alors de vendre ses parts : d'abord en en cédant 49 % de ses parts à la société BandLab puis en les 51 % restants à Penske Media Corporation qui possède les magazines Variety, Deadline et Women's Wear Daily[2]. Le , Penske Media rachète les parts de BandLab devenant ainsi le seul actionnaire[3].
Le , Rolling Stone s'associe à YouTube Music pour The Rolling Stone Relaunch pour célébrer la refonte du magazine et du site web, en plus du récent lancement de YouTube Music. Il marque le début d'un accord de partenariat entre Rolling Stone et YouTube Music, fournissant des contenus numériques exclusifs et des expériences artistiques pour les utilisateurs. L'événement, tenu à Brooklyn, accueille 500 initiés de l'industrie de la musique et présenté une performance musicale de Shawn Mendes. La soirée se termine par une performance spéciale par le groupe musical historique Toots and the Maytals, dont le chanteur Toots Hibbert est nommé par Rolling Stone comme un des 100 plus grands chanteurs. Le concert est filmé pour la série nommée « Live from the Artists Den » aux Emmy Awards[4],[5].
Éditions par pays
Afrique
La version africaine de Rolling Stone est lancée en [6]. Gus Wenner, directeur général de Rolling Stone, annonce la création d'une coentreprise avec le groupe Mwankom pour « étendre sa présence en Afrique ». Rolling Stone Africa est dirigé par le groupe Mwankom fondé par David Romuald « DR » Bellegarde-Smeralda, qui en est le directeur général[7],[8]. En , Fela Kuti fait la première couverture de Rolling Stone Africa[9],[10]. Rolling Stone Africa est publié mensuellement avec une impression trimestrielle, consacré à la musique, aux sports, aux films et à la culture populaire, avec des articles locaux rédigés par des rédacteurs de différents pays d'Afrique comme le Nigeria, le Zimbabwe, l'Afrique du Sud, le Ghana, l'Ouganda, l'Angola, etc.[11],[12]. En 2011, une édition sud-africaine était active mais est fermée par la suite[13],[14]. Les rédacteurs actuels comprennent Krysta Billong, Usher Nyambi et Ify Obi, entre autres[15],[16].
Australie
Rolling Stone Australia est l'édition australienne du magazine, consacré à la musique, à la politique et à la culture populaire, et publié tous les mois. La version australienne de Rolling Stone est d'abord publiée en 1970 en tant que supplément du magazine Revolution publié par Phillip Frazer, étudiant à l'université Monash[17]. Elle est lancée en tant que magazine à part entière en 1972 par Frazer[18]. et est l'édition internationale de Rolling Stone qui a survécu le plus longtemps jusqu'à la parution de son dernier numéro en [19],[20].
Brésil
Rolling Stone Brasil est publié au Brésil entre 2006 et 2018 par la maison d'édition Spring Comunicação. En , la fin de la publication mensuelle de Rolling Stone Brésil a été annoncée, ne conservant que les éditions spéciales imprimées[21].
Espagne
La version espagnole, intitulée Rolling Stone España naît en et disparait en avec Kurt Cobain en couverture[22]. Suivant la ligne éditoriale de son magazine parent américain, le premier rédacteur en chef de l'édition espagnole est Pedro Javaloyes, qui occupe ce poste jusqu'en . Il est remplacé par Beatriz G. Aranda, puis par Iñaki de la Torre (jusqu'à la fin)[23]. Anciennement publié tous les mois, il appartenait au Grupo Prisa, dirigé par Juan Luis Cebrián et fondé par Jesús de Polanco, éditeur d'El País et du quotidien sportif As, ainsi que responsable de Cadena SER et Canal+, et était l'un des principaux titres de PRISA Revistas (Cinemanía, Gentleman (magazine) et CAR (Espagne)).
France
En France, le magazine, simplement intitulé Rolling Stone connait quatre phases : une première dans les années 1980 dirigée par Lionel Rotcage ; une deuxième par Yves Bongarçon, à partir du mois d'octobre 2002 publiée d'abord par IXO Publishing puis Cyber Press Publishing avec Jean-Éric Perrin (ancien de Rock & Folk, Best et RER) à la rédaction en chef. Le groupe Cyber Press Publishing est mis en liquidation judiciaire au mois de juin 2007. Après une mise en sommeil, en avril 2008, Rolling Stone renaît et est publié chez l'éditeur 1633 SA : cette nouvelle formule a pour rédacteur en chef Belkacem Bahlouli (ancien de Maximal, Best, Musique Info Hebdo, Tribu Rock et Guitar World) insufflant un ton nouveau, mélangeant articles d'actualités, sujets de société et rubriques « vintage ». Parallèlement, une collection de hors séries « collector » est lancée : numéros spéciaux notamment consacrés à Bruce Springsteen, Bob Dylan, Woodstock, Beatles…
À la suite du départ de Belkacem Bahlouli à l'été 2010, c'est Alain Gouvrion (ancien de Musicien, CD Mag, Backstage, Super et rédacteur en chef adjoint de Rolling Stone) qui reprend la rédaction en chef du magazine. Au , une nouvelle formule présente, à l'image du Rolling Stone américain, une section politique et société et voit le retour de Belkacem Bahlouli à la rédaction en chef du magazine. Sous son impulsion, de nouveaux intervenants apparaîtront au fil des numéros. Dès le second numéro, daté novembre, des journalistes invités font leur apparition : Jean-Luc Hees ou Thomas Snégaroff pour la partie politique ou Yves Bigot et Sylvie Simmons pour les pages musique. Par la suite, Renaud Dély, Brice Couturier, Bruno Patino ou Laurent Bazin viendront renforcer l'équipe dédiée aux pages politiques et société et la partie musique sera renforcée avec l'arrivée d'Alexandre Jaffray, Éric Delon, Silvère Vincent, ou Charles Bloch.
Depuis 2019, le magazine est édité par la société RS France et dirigé par son éditrice Alma Rota et se développe sur le numérique et les déclinaisons hors média comme en avec une scène live dédiés au Festival Cognac Blues Passions animée par les journalistes du magazine[24].
La rédaction se situe dans le 5e arrondissement de Paris, rue Claude-Bernard.
Italie
L'édition italienne de Rolling Stone, intitulée Rolling Stone Italia est fondée en par IXO Publishing. Après l'échec d'IXO Publishing (qui publiait également l'édition française), le magazine devient l'objet de la convoitise de plusieurs maisons d'édition, mais il conserve son caractère indépendant grâce à Editrice Quadrantum.
Site web
Le site web devient une source interactive d'informations biographiques sur les artistes du monde de la musique en plus de classements historiques de la revue. Les utilisateurs peuvent croiser des listes de références et ils ont également à leur disposition des aperçus historiques. Par exemple, Toots and the Maytals est un groupe figurant à la fois dans « Les 500 plus grands albums de tous les temps selon Rolling Stone » et dans « Les 500 plus grandes chansons de tous les temps selon Rolling Stone », avec des détails biographiques de Rolling Stone qui expliquent comment Toots and the Maytals sont à l'origine de l'invention du terme « reggae » dans leur chanson Do the Reggay[25],[26]. Pour des informations biographiques sur tous les artistes, le site web contient un répertoire organisé par ordre alphabétique[27].
Classements
Le magazine a publié divers classements :
- Les 500 plus grands albums de tous les temps selon Rolling Stone ;
- les 50 plus grands albums de tous les temps catégorie « Women Who Rock » ;
- Les 500 plus grandes chansons de tous les temps selon Rolling Stone ;
- Les 100 plus grands guitaristes de tous les temps selon Rolling Stone ;
- Les 100 plus grands chanteurs de tous les temps selon Rolling Stone ;
- Les 100 disques essentiels du rock français selon Rolling Stone[28] ;
- Los 100 maiores discos da música brasileira da revista Rolling Stone ;
- Los 100 mejores discos del rock nacional argentino segun la revista Rolling Stone[29] ;
- 150 album Indonesia Terbaik menurut Rolling Stone ;
- Rolling Stone's 100 Greatest Japanese Albums ;
- Los 50 mejores discos chilenos segun la revista Rolling Stone ;
- Los 50 mejores discos del rock español segun la revista Rolling Stone[30] ;
- Die 50 besten deutschen Alben nach Rolling Stone[31].
Notes et références
- ↑ « Magazine Rolling Stone : 45 ans de culture populaire américaine », sur Radio Canada, (consulté le ).
- ↑ Nicolas Rauline, « Le buzz des États-Unis : le magazine « Rolling Stone » vendu », Les Échos, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ « Rolling Stone Magazine : 50 ans de musique », sur ericcanto.com/, (consulté le ).
- ↑ (en) « Shawn Mendes Headlines Rolling Stone Relaunch Event, Presented by YouTube Music », Rolling Stone, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ (en) Dimitrios Kambouris/Getty Images, « Toots Hibbert and Shawn Mendes attend The Rolling Stone Relaunch on July 26, 2018 in New York City », sur gettyimages.se (consulté le ).
- ↑ Erica Arthur, « Rolling Stone Africa Launches in Nigeria with headquarters in Lagos », Aftown, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Khumbulani Muleya, « Nyambi in key appointment at Rolling Stone Africa », The Standard, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ (it) « Rolling Stone lancia Rolling Stone Africa in partnership con Mwankom », Rolling Stone Italia, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ (en) Vanessa Obioha, « RollingStone Features Fela on Cover, Officially Launched in Africa », sur This Day, (consulté le ).
- ↑ (en) Gabriel Hansen, « Fela Kuti featured on first Rolling Stone Africa cover », sur Music In Africa, (consulté le ).
- ↑ Ovwe Medeme, « Toyosi Etim-Effiong Announces Arrival Of Rolling Stone Africa », Independent, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ (en) Khumbulani Muleya, « Nyambi in key appointment at Rolling Stone Africa », sur NewsDay, (consulté le ).
- ↑ (en) Bambina Wise Olivares, « Rolling Stone Launches in South Africa », sur Women's Wear Daily, (consulté le ).
- ↑ (en) Lisa Van Wyk, « Rolling Stone: International standards with a local twist », sur Mail and Guardian, (consulté le ).
- ↑ (en) Ivory Ukonu, « Toyosi Etim-Effiong Joins Board of Rolling Stone Africa », sur The Will, (consulté le ).
- ↑ (en) Leo Muzivoreva, « Usher Nyambi Joins Rolling Stone Africa as Contributing Editor », sur South African Times, (consulté le ).
- ↑ (en) David Martin Kent, The place of Go-Set in rock and pop music culture in Australia, 1966 to 1974 (thèse), Canberra, A.C.T., (lire en ligne). Note : PDF de 282 pages.
- ↑ (en) David Martin Kent, « Go-Set: The Life and Death of an Australian Pop Magazine », Milesago, (consulté le ).
- ↑ (en) « Rolling Stone (Australia) », Milesago (consulté le )
- ↑ (en) « The end of an era: a eulogy for Rolling Stone Australia », .
- ↑ (pt-BR) « Rolling Stone Brasil suspende revista impressa », sur Meio e Mensagem - Marketing, Mídia e Comunicação, (consulté le ).
- ↑ (es) « Rolling Stone toca sus últimas notas en España » (consulté le ).
- ↑ (es) elEconomista.es, « Inaki de la torre, nuevo director de 'Rolling Stone España' », sur ecodiario.eleconomista.es, (consulté le ).
- ↑ Aude Georgeon, « Rolling Stone Conversations », sur Cognac Blues Passions | Site officiel du Festival - France, (consulté le )
- ↑ (en) « 453. Toots and the Maytals, 'Pressure Drop' », Rolling Stone, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ (en) « 380. Toots and the Maytals, 'Funky Kingston' », Rolling Stone, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ (en) « Artists », sur rollingstone.com (consulté le ).
- ↑ « Les 100 disques essentiels du rock français selon Rolling Stone », Rolling Stone, no 18, (ISSN 1764-1071).
- ↑ (es) Nicolás Ilari, « Rolling Stone Argentina: Los 100 Mejores Discos Del Rock Nacional (2013) » (consulté le ).
- ↑ (es) « 50 mejores discos del rock español (Rolling Stone) — A list by fonoteca », sur rateyourmusic.com (consulté le ).
- ↑ (de) RS, « Das sind die 50 besten deutschen Alben aller Zeiten », (consulté le ).
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Sites officiels : bibpurl.oclc.org/web/1706, www.rollingstone.com, www.rollingstone.com et libnet.ac.il/~libnet/pqd/pqd_issn.pl?0035-791X
- Ressource relative à la recherche :
- Ressource relative à la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Site officiel du magazine français
- Médiathèque musicale de Paris : lien (collection complète – édition française - du n°1 2002 avec des lacunes)
- Médiathèque musicale de Paris : lien (collection complète – édition américaine - manquent 2016 et jan.-fév. 2017)