Un roman à tiroirs, une pièce à tiroirs ou une comédie à tiroirs sont des textes dans lesquels le récit de l'histoire principale est interrompue par des histoires secondaires[1] qui ne sont pas nécessaires à la narration de l'histoire principale. Les parties secondaires sont parfois appelées récits enchâssés, l'histoire principale étant alors le récit-cadre. Dans certains romans, les parties secondaires peuvent elles-mêmes être interrompues par des récits enchâssés.
L'expression semble avoir été employée depuis le milieu du XVIIIe siècle dans le contexte du théâtre[1].
Pour Jean-Pierre Dubost, le roman à tiroirs est le résultat de la confrontation-fusion entre les traditions narratives orientales musulmanes et occidentales chrétiennes au cours du Moyen Âge, l'introduction de cadres métanarratifs étant un apport des conteurs orientaux[2].
Exemples
- Don Quichotte de Cervantès.
- L'Astrée d'Honoré d'Urfé, publié de 1607 à 1627.
- Manuscrit trouvé à Saragosse de Jan Potocki, initialement publié en 1794.
- Jacques le fataliste et son maître de Diderot
- La Fractale des raviolis[3], premier roman français de Pierre Raufast paru en 2014 aux éditions Alma.
Références
- « “Romans à tiroirs” d’hier et d’aujourd’hui : parodie et experimentation romanesque », Maria Eduarda Keating, université du Minho, sur le site encls.net
- Jean-Pierre Dubost, Topographie de la rencontre dans le roman européen, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, , 430 p. (ISBN 978-2-84516-391-1, lire en ligne), p. 41-46
- « Pierre Raufast, le conteur perché », article magazine L'Express, du 4 décembre 2015.
Articles connexes
- Techniques d'écriture
- Récit
- Les Mille et Une Nuits, exemple de contes enchâssés
- Roman des sept sages