Rue89 Lyon | |
Adresse | Consulter |
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Slogan | Infos, enquêtes à Lyon et dans sa région |
Commercial | Non |
Publicité | Oui |
Type de site | Presse en ligne |
Langue | Français |
Nombre d'inscrits | 1 000 abonnés (Mars 2023) |
Siège social | Lyon France |
Rédacteur en chef | Rédaction en chef tournante (Pierre Lemerle, Marie Allenou, Élian Delacôte) |
Directeur de la publication | Pierre Lemerle |
Lancement | Novembre 2011 |
État actuel | Actif |
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Rue89 Lyon est un site d'informations et d'investigations lyonnais fondé en 2011.
Historique
Rue89 Lyon est lancé en novembre 2011, par trois anciens journalistes du magazine Lyon Capitale : Laurent Burlet, Dalya Daoud, Mickaël Draï ainsi que par Christophe Chelmis et Yannick Silvente[1],[2]. Contrairement à Rue89 Marseille, projet piloté depuis Paris qui a échoué trois ans auparavant, le média lyonnais est créé et géré à Lyon[3],[4],[1].
Un an après son lancement, le site d'informations revendique 100 000 visiteurs mensuels[5],[4].
En 2021, Rue89 Lyon fête ses 10 ans et comptabilise 8 000 articles et enquêtes publiés[6],[7],.
Au printemps 2023, le pure-player lyonnais a lancé une campagne d'abonnements. Le média affiche, alors, 150 000 visiteurs mensuels[6],[8]. Face à une « répartition [jugée] inéquitable des annonces légales », Rue89 Lyon a saisi le tribunal administratif de Lyon à l'encontre de la Préfecture du Rhône. Il lui reproche de privilégier des acteurs historiques, comme Le Progrès, pour diffuser ses annonces légales au détriment des médias indépendants[9],[6],[10],[11].
En novembre 2023, le média se transforme en une coopérative. Dalya Daoud et Laurent Burlet, deux cofondateurs du média ont quitté la direction, mais restent proches du journal[12],[13].
Ligne éditoriale
Fonctionnement
Rue89 Lyon s'est inspiré du modèle d’origine de Rue89, imaginé par Pierre Haski, Laurent Mauriac, Michel Lévy-Provençal et Pascal Riché: celui d’un média participatif à trois voix : les journalistes, les experts et les citoyens[14].
Publications
Les publications portent sur l’actualité et l’investigation locales, et font l'objet de formats variés : enquêtes, reportages[6]. Les thématiques privilégiées sont le suivi de l’extrême droite[15],[16], la prostitution[17] (en donnant la parole aux TDS), les questions sociales, l’écologie, les mobilités, les politiques culturelles, la vie politique locale etc.
Parmi les publications notables, Rue89 Lyon a révélé des cas de harcèlements sexuels par le doyen de la Faculté de Lyon II[18]. À la suite de la publication d'un article « Le Vieux Lyon ne veut pas devenir Facho Land », le journaliste et auteur de l'enquête, Laurent Burlet, a fait l'objet de plusieurs menaces et d'intimidations, dont une à son domicile, et a déposé plainte[19],[20].
Partenariats
Rue89 Lyon a noué un partenariat éditorial avec Mediapart[6] (en lien étroit avec des publications communes), Disclose[21], StreetPress et est membre du Spiil[22]. Il a également participé au projet Crosscheck pour l'élection présidentielle en 2017[23]. Le média lyonnais a été partenaire pendant un temps de l'hebdomadaire culturel local Le Petit Bulletin[1],[14] ainsi qu'en 2023 par le Fonds pour une presse libre[24].
En raison de leur histoire commune, les trois antennes locales (Lyon, Strasbourg et Bordeaux) entretiennent des liens journalistiques, travaillent via le même site internet et proposent régulièrement des dossiers écrits en commun[25].
Organisation
En novembre 2023, l'équipe est composée de trois salariés à temps plein et d'un noyau dur de journalistes indépendants[26]. La rédaction en chef est tournante autour de Pierre Lemerle, Marie Allenou, et Élian Delacôte[12].
Forme juridique et indépendance
L'indépendance du média repose à la fois sur sa forme juridique (une SCOP qui appartient à ses salariés) et sur son modèle économique reposant majoritairement sur l'abonnement payant[1],[6],[12].
L'entreprise Six Neuf médias qui édite Rue89 Lyon est indépendante du site Rue89 et des autres éditions locales, tout en reprenant la marque et la charte graphique[14]. Il s'agit de la première déclinaison locale de Rue89, s'ensuivirent Rue89 Strasbourg en 2012[4] et Rue89 Bordeaux en 2014[27].
Modèle économique
Le modèle économique de Rue89 Lyon repose sur les abonnements, la publicité ainsi que sur les annonces légales[14],[8].
Initialement, le modèle économique du média reposait sur la publicité et les annonces légales mais n'était plus suffisant depuis la crise sanitaire. Ils sont passés à un modèle économique reposant majoritairement sur leurs lecteurs via abonnement payant[6],[8].
À sa création, le capital du média reposait sur des fonds propres des cofondateurs et d'un apport du directeur du Petit Bulletin (via une holding)[1].
Références
- Catherine Coroller, « Rue89 bat le pavé lyonnais » , sur Libération, (consulté le )
- Xavier Ternisien, « Les sites Web d'information locale se multiplient », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Lancement de Rue89Lyon : l'info locale indépendante », sur L'Obs, (consulté le )
- « Rue89 se décline à Strasbourg » , sur Libération, (consulté le )
- « Rue89lyon.fr » , sur La Lettre (ex-La Lettre A), (consulté le )
- Daniel Pajonk, « "Sauvez Rue89Lyon" : le journal lance un appel à l'aide », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le )
- « Plus de 8000 articles et enquêtes... Le média Rue89Lyon fête son dixième anniversaire », sur BFM Lyon, (consulté le )
- « Rue89Lyon dans la tourmente » , sur www.strategies.fr, (consulté le )
- L'article de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes note également une coupe publicitaire lorsque Gérard Collomb était maire de Lyon.
- Pierre Lelièvre, « Annonces légales : Rue89Lyon attaque la préfecture du Rhône en justice », sur OUR(S) - Le média de la communication, (consulté le )
- Laurent Burlet, « Répartition inéquitable des annonces légales : Rue89Lyon attaque la préfecture du Rhône », sur Rue89Lyon, (consulté le )
- « Rue89Lyon se mue en société coopérative ouvrière », sur Stratégies, (consulté le )
- « Rue89 Lyon transforme sa société éditrice et devient une Société coopérative et participative (Scop) », La Correspondance de la Presse,
- « Le site gratuit d'information Rue89Lyon sera lancé mercredi », sur Challenges, (consulté le )
- Dominique Durand, « "Là, ils se déchainent", à Lyon, le retour en force de l’extrême droite inquiète les autorités », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le )
- Julie Vayssière, « La mairie de Lyon autorise la réouverture d’un local de Génération identitaire » , sur Libération, (consulté le )
- « Lyon : la consigne a-t-elle été passée par les écologistes de ne plus mettre de PV aux prostituées en camionnettes ? » , sur Lyon Mag, (consulté le )
- « Le doyen de la fac de droit de Lyon 2 suspendu après avoir été accusé d'abus sexuels par une étudiante », sur actu.fr, (consulté le )
- Anaïs Condomines, « Après un article sur l'extrême droite, un journaliste de "Rue89 Lyon" menacé » , sur TF1 INFO, (consulté le )
- « Un journaliste de Rue89Lyon menacé à son domicile après un article sur l’extrême-droite » , sur Lyon Mag, (consulté le )
- « Un nouveau média d'investigation mise sur le mécénat », sur Le Figaro, (consulté le )
- « Six Neuf Médias - Spiil », sur spiil.org (consulté le )
- « "CrossCheck" : un outil pour vérifier les informations douteuses qui circulent sur le web », Sud Ouest, (ISSN 1760-6454, lire en ligne , consulté le )
- « Le Fonds pour une presse libre (FPL) a choisi de soutenir financièrement 10 médias indépendants », sur CB News, (consulté le )
- Emilie Massard, « Les rédactions locales de Rue89 à l’écoute des citoyens », sur OUR(S) - Le média de la communication, (consulté le )
- « Rue89Lyon sur la sellette, le média a besoin de 1000 abonnements pour survivre » , sur BFM Lyon, (consulté le )
- « Rue89 se lance à Bordeaux », sur France 3 Nouvelle-Aquitaine, (consulté le )