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Université de Manchester Alcester Grammar School (en) |
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Écrivaine, philosophe, théoricienne |
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Sadie Plant (née le à Birmingham, en Angleterre) est une auteure, philosophe britannique et théoricienne de la culture[1]. Elle est considérée, au même titre que Donna Haraway, comme l'une des premières théoriciennes du cyberféminisme – l'origine du mot reste disputée : Sadie Plant estimant qu'elle l'a inventé en 1994 quand le collectif activiste australien VNS Matrix s'en attribue la maternité en 1991[2].
Parcours universitaire
Elle a obtenu son doctorat en philosophie de l'Université de Manchester en 1989. Elle a ensuite enseigné à l'Université de Birmingham, dans le département des sciences de la culture (anciennement le Centre for Contemporary Cultural Studies) avant de participer à la création de la Cybernetic Culture Research Unit avec son collègue Nick Land à l'Université de Warwick[3], collègue qui l'introduit au postmodernisme à travers la musique techno et le cyberpunk notamment[4]. Ses premiers travaux de recherche ont pour objet l'Internationale situationniste[5]. Elle se tourne ensuite vers les aspects sociaux et le potentiel politique des cyber-technologies.
Théorie cyberféministe
Lorsqu'aux débuts des années 1990, l'Université de Manchester se dote de matériel informatique, Sadie Plant commence à s'intéresser à la culture informatique en tentant de déconstruire le mythe selon lequel la pratique d'Internet est naturellement associée et réservée au genre masculin. En menant ses premières recherches, elle tombe sur l'histoire d'Ada Lovelace qui enclenchera la rédaction de son ouvrage Zeros and Ones[6].
Carrière d'auteure
Sadie Plant quitte l'université de Warwick en 1997 pour se lancer dans l'écriture à temps plein. Elle publie trois ouvrages. En 1992 : The Most Radical Gesture: The Situationist International in a Postmodern Age, une étude sur l'Internationale situationniste qui explore leurs réflexions sur l'art, le quotidien, le plaisir, ou la ville, leur influence sur les politiques théoriques et culturelles et revient sur l'histoire des mouvements contestataires (Dada, le surréalisme, Mai 68, le mouvement punk, etc.). En 1997 : Zeros and Ones, ouvrage de référence du cyberféminisme[7],[8], et Writing on Drugs : comment les narcotiques, les stimulants et les hallucinogènes ont inspiré et influencé des écrivains à travers les siècles[9]. Elle a également rédigé en 2001 un rapport sur l'impact culturel des téléphones mobiles[10], et publie des articles dans les journaux et magazines Financial Times, Wired, Plan, et Dazed and Confused.
Elle s'intéresse par ailleurs à la culture et l'art contemporain, notamment par son implication à l'Ikon Gallery[11], au Birmingham Institute of Art and Design (en) et au Stan's Cafe Theatre Company[12].
Bibliographie
- The Most Radical Gesture: The Situationist International in a Postmodern Age, 1992[5],
- Zeros and Ones: Digital Women and the New Technoculture, 1997[13]
- Writing on Drugs,1999[14].
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Sadie Plant » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Sadie Plant », sur britishcouncil.org (consulté le ).
- Christine Bard (direction) et Sylvie Chaperon (collaboration), Dictionnaire des féministes : France, XVIIIe – XXIe siècle, Paris, PUF, , 1700 p. (ISBN 978-2-13-078720-4)
- Maxime Grugier, « Les agitateurs d'idées cybernétiques », Le Monde, (lire en ligne)
- (en) Jenny Turner, « Books different for girls », The Independent, (lire en ligne)
- Plant, Sadie, 1964-, The most radical gesture : the Situationist International in a postmodern age, Routledge, (ISBN 9780203210260, 0203210263 et 9780415062213, OCLC 191031538, lire en ligne)
- (en-GB) Ann Treneman, « Interview: Sadie Plant : IT girl for the 21st century », The Independent, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Andy Beckett, « Accelerationism: how a fringe philosophy predicted the future we live in », The Guardian, (lire en ligne)
- (en) Jenny Turner, « Sadie Plant has computed the future - and it all adds up to female power. Jenny Turner profiles the Midlands maverick who interprets our digital dreams », The Independent, (lire en ligne)
- (en) Catherine Saint Louis, « Writing on Drugs », The New York Times, (lire en ligne)
- (en) « Intermedia Art », sur Tate Britain
- « Ikon Gallery », sur www.ikon-gallery.org (consulté le )
- « Stan's Cafe Theatre Company », sur www.stanscafe.co.uk (consulté le )
- Plant, Sadie, 1964-, Zeroes + ones : digital women + the new technoculture, Doubleday, (ISBN 0385482604 et 9780385482608, OCLC 36521070, lire en ligne)
- Plant, Sadie, 1964-, Writing on drugs, Faber, (ISBN 0571203388 et 9780571203383, OCLC 46693813, lire en ligne)
Liens externes
- (en) « Sadie Plant », sur V2_Lab for the Unstable Media (consulté le )
- http://www.ephemerajournal.org/sites/default/files/3-1plantandland.pdf
- Sadie Plant, Talking in Vienna on systems, technology and gender, 1996