Scots | |
Pays | Royaume-Uni |
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Région | Écosse (Lowlands), Irlande du Nord |
Nombre de locuteurs | ≈ 1 500 000 |
Nom des locuteurs | scotophones |
Typologie | SVO, flexionnelle, accusative, accentuelle, à accent d'intensité |
Classification par famille | |
Statut officiel | |
Régi par | Tha Boord o Ulstèr-Scotch (Irlande du Nord) |
Codes de langue | |
IETF | sco
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ISO 639-2 | sco
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ISO 639-3 | sco
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Linguasphere | 52-ABA-aa
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Glottolog | scot1243
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État de conservation | |
Langue vulnérable (VU) au sens de l’Atlas des langues en danger dans le monde
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Échantillon | |
Article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme (voir le texte en français) Airticle 1 |
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Le scots (autonyme : Scots, /ˈskɔts/) est une langue germanique parlée en Écosse et en Irlande du Nord. Il est très proche de l'anglais.
Il ne faut pas confondre le scots avec le gaélique écossais, langue du groupe gaélique de la famille celtique traditionnellement parlée dans les Highlands. Il ne doit pas non plus être confondu avec l'anglais écossais, qui est une variété de la langue anglaise influencée par le scots, mais distincte de ce dernier.
Les paroles de la chanson Auld Lang Syne (« Le temps jadis »), hymne de la nouvelle année des pays anglophones, sont en scots.
Statut et reconnaissance
Le scots est reconnu comme langue régionale en Écosse (avec le gaélique écossais), selon la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Il constitue notamment l'idiome régional propre aux Lowlands (où il est également appelé lallans), dont les dialectes sont le doric et le teri.
Le scots d'Ulster en est un autre dialecte, reconnu comme langue régionale en Irlande du Nord et dans une moindre mesure dans la république d'Irlande. Sous cette forme, il est traditionnellement employé dans les comtés d'Antrim, de Down, de Derry et de Donegal. Le scots d'Ulster a récemment connu un nouvel essor, principalement pour des raisons politiques, au sein de la communauté unioniste. Son statut est défini dans l'accord du Vendredi saint.
Histoire
Le scots vient du vieux northumbrien [réf. nécessaire], un des dialectes septentrionaux du vieil anglais parlé au nord de la rivière Humber, en Grande-Bretagne, avant l'invasion normande (1066). Il a aussi été influencé par le vieux norrois, apporté dans l'île par les Vikings danois au IXe siècle.
Les dialectes northumbriens se sont répandus en Écosse durant le haut Moyen Âge, au détriment du parler des Pictes[réf. nécessaire]. Leur prestige était alors dû à la capitale du royaume, Édimbourg, où l'on a adopté assez tôt le northumbrien. Le scots a également subi l'influence du gaélique, la langue originelle des Écossais : plusieurs échanges de vocabulaire sont attestés entre les deux langues.
Plus tard, l'aire où il était parlé s'est considérablement réduite en raison de son abandon officiel, à la suite du déplacement de la maison royale d'Écosse à Londres (en 1603). Il a néanmoins été perpétué par la poésie régionale ; l'écrivain de langue scots le plus connu est le poète Robert Burns.
Le scots n'a pas connu l'importante modification de la prononciation des voyelles (grand changement vocalique) qu'a connue l'anglais. À titre d'exemple, le mot anglais town /taʊ̯n/ se prononce avec une diphtongue, mais le mot équivalent en scots, toun, se prononce /tun/.
En raison de différences existant entre les dialectes du scots et de la non-existence d'une autorité de régulation, il n'existe pas encore d'orthographe standard et ce, en dépit de plusieurs efforts émanant de locuteurs de cette langue. Néanmoins, la constitution du parlement écossais, en 1999, pourrait changer les choses.
Lexique
D'un point de vue lexical, le scots n'a pas subi la même influence française que l'anglais ; avec certains mots cette influence est plus marquée, par exemple : tass (« tasse »), tae fash (« se fâcher ») et avec d'autres elle est moins marquée, par exemple : stramash (« clameur »), en anglais : clamour, commotion. En outre, il contient des mots d'origine germanique qui n'existent plus en anglais moderne comme greet (« pleurer »), comparable au néerlandais kreet et au français regretter, d'origine anglo-scandinave, et ken (« savoir »), comparable au néerlandais et à l'allemand kennen (« connaître »).
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Proportion de répondants au recensement de 2011 en Écosse âgés de trois ans et plus qui ont affirmé être aptes à parler le scots.
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Proportion de répondants au recensement de 2011 en Irlande du Nord âgés de 3 ans et plus qui ont affirmé être aptes à parler le scots d'Ulster.
Particularités
Les universitaires ont officiellement enregistré 421 mots pour la neige dans la langue scots[1],[2]. C'est plus que les Esquimaux et les Inuits auxquels on attribue des dizaines de mots pour la neige[3].
Notes et références
- (en) Bryony Jones, « Scots have 421 words for snow -- that's more than the Inuit », sur CNN, (consulté le )
- (en-GB) « Scots 'have 421 words' for snow », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
- « Les mots en inuktitut pour la neige et la glace | l'Encyclopédie Canadienne », sur www.thecanadianencyclopedia.ca (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Aitken, A.J. (1977) How to Pronounce Older Scots in Bards and Makars. Glasgow, Glasgow University Press.
- Aitken, A. J. (1987) The Nuttis Schell: Essays on the Scots Language. Aberdeen, Aberdeen University Press. (ISBN 0-08-034530-1)
- Caldwell, S.J.G. (1974) The Pronoun in Early Scots. Helsinki, Société Néophilique.
- Corbett, John; McClure, Derrick; Stuart-Smith, Jane (Editors)(2003) The Edinburgh Companion to Scots. Édimbourg, Edinburgh University Press. (ISBN 0-7486-1596-2)
- Eagle, Andy (2005) Wir Ain Leid. Scots-Online. disponible de http://www.scots-online.org/airticles/WirAinLeid.pdf [PDF]
- Jones, Charles (1997) The Edinburgh History of the Scots Language. Édimbourg, University of Edinburgh Press. (ISBN 0-7486-0754-4)
- Jones, Charles (1995) A Language Suppressed: The pronunciation of the Scots language in the 18th century. Édimbourg, John Donald. (ISBN 0-85976-427-3)
- Kingsmore, Rona K. (1995) Ulster Scots Speech: A Sociolinguistic Study. University of Alabama Press. (ISBN 0-8173-0711-7)
- McClure, J. Derrick (1997) Why Scots Matters. Édimbourg, Saltire Society. (ISBN 0-85411-071-2)
- Niven, Liz; Jackson, Robin (Eds.) (1998) The Scots Language: its place in education. Watergaw Publications. (ISBN 0-9529978-5-1)
- Robertson, T.A.; Graham, J.J. (1991) Grammar and Use of the Shetland Dialect. Lerwick, The Shetland Times Ltd.
- Ross, David; Smith, Gavin D. (Editors)(1999) Scots-English, English-Scots Practical Dictionary. New York, Hippocrene Books. (ISBN 0-7818-0779-4)
- Scottish National Dictionary Association (1999) Concise Scots Dictionary . Édimbourg, Polygon. (ISBN 1-902930-01-0)
- Scottish National Dictionary Association (1999) Scots Thesaurus. Édimbourg, Polygon. (ISBN 1-902930-03-7)
- Warrack, Alexander (Editor)(1911) Chambers Scots Dictionary. Chambers.
- Yound, C.P.L. (2004) Scots Grammar.
Articles connexes
- Linguistique
- Doric
- Anglais écossais
- gaélique écossais
- Robert Burns
- Scots d'Ulster
- Norne (langue)
- Moyen scots
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :