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Selim Mouzannar, né le à Beyrouth, est un joaillier franco-libanais, fondateur de la Maison Selim Mouzannar, une maison de joaillerie[1]et d'artisanat basée à Beyrouth. Il est également engagé dans des causes civiques et sociales.
Biographie
Selim Mouzannar grandit dans une famille d'artisans joailliers, actifs dans les souks de Beyrouth, alors réputés pour leur diversité culturelle et commerciale. Il apprend les bases du métier aux côtés de son père, mais quitte le Liban en 1980 en raison de la guerre civile pour poursuivre des études de gemmologie à l'Institut National de Gemmologie Paris, où il obtient un diplôme en minéralogie en 1983 [2],[3]. Il compète sa formation par un stage dans le marché du diamant à Anvers, en Belgique[3].
Dans les années 1980, il travaille pour une société de joaillerie basée en Arabie saoudite en tant que directeur de la production et des achats, avant de s'installer en Thaïlande où il dirige un atelier international. Pendant cette période, il acquiert une connaissance approfondie des pierres pécieuses, notamment lors d'un séjour dans une mine de rubis à la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge[4],[5],[6].
De retour à Beyrouth en 1993, Selim Mouzannar fonde la Maison Selim Mouzannar, spécialisée dans la joaillerie artisanale inspirée par le riche héritage culturel de la région. La marque ouvre sa première boutique à Beyrouth en 1998 [7]. Après la guerre de 2006 au Liban, il oriente la stratégie de sa maison vers une expansion internationale en participant à des expositions de renom à travers le monde[8],[9].
En 2012, il obtient un certificat de création de joaillerie du ("Gemological Institute of America") (GIA), renforçant ainsi son expertise technique. En 2014, il reçoit un certificat en marketing du luxe de l'Ecole supérieur des affaires de Beyrouth[10].
Distinctions
En 2010, Selim Mouzannar figure parmi les cinq joailliers-créateurs du Moyen-Orient présentés aux enchères chez Christie's[11].
En 2011, il est classé parmi les cinq meilleurs joailliers-créateurs de l'année par Elle Style Awards au cours d'une cérémonie à Istanbul[12].
En 2012, Selim Mouzannar est classé parmi les dix meilleurs designers dans le cadre du Prix des Grands designers du Conseil mondial de l'or[13]
En 2014, il est classé parmi les 30 personnalités libanaises émergentes les plus influentes de l'année au Liban[14].
Prix et récompenses
En 2016, Mouzannar remporte la catégorie "Best in Colored Gemstones" du prix Couture Design à Las Vegas pour son collier "Amal"[15]. "Amal" (qui signifie espoir en arabe)[16] met en scène 47 émeraudes en cabochons issues de la mine colombienne de Muzo, serties sur des assises hexagonales, ainsi que 8 émeraudes trapiches[17].
Engagement citoyen
En tant que membre du comité exécutif d’Achrafieh 2020 – initiative citoyenne visant à réinventer le quartier historique d’Achrafieh de Beyrouth à travers une meilleure prise en compte du bien-être et de l’environnement[18] - et cofondateur de l’ONG Droit à la non-violence (Right to Nonviolence), basée à Beyrouth, spécialisée dans l’action par le droit et le plaidoyer[19], Selim Mouzannar a développé son engagement dans la continuité de son métier.
Selim Mouzannar a joué un rôle actif dans la révolution du Cèdre qui, par la non-violence, a poussé les troupes syriennes à se retirer du Liban[20].
Un portrait paru dans l’édition internationale du New York Times Herald Tribune titrait "La violence en beauté à porter" (Translating violence into wearable beauty) et mettait en exergue l’éclectisme interculturel de la collection de Selim Mouzannar[21].
Notes et références
- (en-US) https://www.thefrenchjewelrypost.com/content/themes/french-jewelry/humans.txt, « Mouzannar, from one generation to the next », sur The French Jewelry Post by Sandrine Merle (consulté le )
- « Beirut, His Hometown, Continues to Inspire His Jewelry », sur The New York Times, article du 22 novembre 2021
- « L’atypique Selim Mouzannar », sur Le Commerce du Levant, article du 3 décembre 2015
- « Sélim Mouzannar, ses bijoux en forme d’espérance », sur L’Orient-Le Jour, article du 2 juin 2021
- « Selim Mouzannar, modernity of the East », sur The French Jewelry Post, article du 13 avril 2016
- « Sélim Mouzannar dépose à Las Vegas les gemmes de ses amours éternelles », sur L’Orient-Le Jour, article du 22 juin 2022
- « Mouzannar, from one generation to the next », sur The French Jewelry Post, article du 9 octobre 2024
- « King of diamonds », sur Executive Magazine, article du 11 août 2014
- « Translating Violence Into Beauty », sur The New York Times, article du 9 décembre 2009
- « Les précieuses passions de Selim Mouzannar », sur Gioiellis, article du 10 décembre 2023
- Mouzannar au Christie's, des ouvrages de la Maison Selim Mouzannar vendues aux enchères au Salon de Christie's
- "L’ode à Istanbul de Selim Mouzannar", article d'Alara Kap paru le 19 février 2013 dans le magazine The Guide Istanbul.
- "Selim Mouzannar dans le Top 10 des meilleurs designers", cité dans le magazine spécialisé en joaillerie The National Jeweler le 19 mars 2012.
- "Le Liban en 2014: Les 30 Libanais(e)s qui ont (dé)fait 2014", Selim Mouzannar cité dans un article du quotidien libanais L'Orient-Le Jour rédigé par Ziyad Makhoul le 5 janvier 2015.
- [1].
- [2]
- Transparency Amal trapiche emerald necklace
- et membre du comité exécutif d’Achrafieh 2020.
- Cofondateur et membre du conseil d’administration de l’ONG Droit à la non-violence, sur le site de Right to Nonvilence
- (en) Michael Young, Les fantômes de la place des Martyrs (The ghosts of Martyrs Square) : Un témoignage de la vie de lutte au Liban (an eyewitness account of Lebanon's life struggle), New York, Simon & Schuster, coll. « 1st Simon & Schuster hardcover ed. » (ISBN 9781416598626).
- De la violence à la beauté.
Liens externes