Shozo Awazu

Shozo Awazu en 2003.

Biographie

Naissance	18 avril 1923 Kyoto
Décès	17 mars 2016 (à 92 ans)
Nom dans la langue maternelle	粟津正蔵
Nationalité	japonaise
Formation	Université de Ritsumeikan
Activité	Judoka

Autres informations

Sport	Judo
Grade	10e dan (d)
Distinction	Chevalier de la Légion d'honneur‎

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Shozo Awazu est un judoka japonais, 9^e dan (kyū-dan, ceinture rouge), né le 18 avril 1923 à Kyôto et mort le 17 mars 2016 en France à Fontenay-aux-Roses^[1]. Il est l'une des références de l'essor du Judo en France.

Shozo Awazu naît dans ce qui est maintenant Tōkaidō-chō, dans l'arrondissement de Yamashina de Kyoto^[2].

Il commence le judo à 10 ans ; à 13 ans, il est ceinture noire. Il obtient le titre de champion du Japon par équipe à 15 et 16 ans. Shozo Awazu atteint le grade de 6^e dan de judo à l'âge de 26 ans.

Il est envoyé en France par maître Kurihara de la Butokukai de Kyoto qui l’a désigné pour devenir l'assistant de Mikinosuke Kawaishi^[3]. Il arrive à Marseille le 5 juillet 1950. Le 21 octobre 1950, lors d'un gala au Vélodrome d’Hiver, il rencontre et bat les champions de l’équipe de France de l'époque (Levannier, Martel, Belaud, Verrier, Roussel, Cauquil, Pelletier, Laglaine, Zin) à l'exception de Jean de Herdt qui obtient le nul. Il devient leur entraîneur sous la responsabilité de Maître Kawaishi^[3]. En 1953, il devient entraîneur du Racing Club de France. Il entraine Henri Courtine et Bernard Pariset, les deux premiers Français à participer aux premiers championnats du monde de judo en 1956. Shozo Awazu s'installe définitivement en France mais continue d'aller régulièrement au Japon. Au cours des années, il forme plusieurs champions du judo français^[4]. Il enseignera au Racing Club de France de 1953 à 2014 jusqu'à l'âge de 91 ans et dispensa également son enseignement à des particuliers de 2000 à sa mort.

Shozo Awazu est expert en ne-waza (judo au sol) reconnu mondialement en katas et en tandoku-renshu. Considéré comme le dernier grand maître japonais du judo en France^[3], il représente l'histoire, la connaissance, l'éthique et le savoir ancestral.

Maître Awazu fait partie de ceux qui sont à l'origine du Code moral du Judo. Il était aussi une personne qui a aimé enseigner la paix, le respect, l'honneur, le partage, l'entraide, etc. Il était notamment attaché à l'équipe nationale de France dont il a aidé les membres dans leur parcours^[5].

En avril 2023; à l'occasion du centenaire de sa naissance, il reçoit un hommage à la Maison de la culture du Japon à Paris, où sa vie et son œuvre son présentés par l'historien et judoka Michel Brousse^[6].

Shozo Awazu a été l'époux de Tamié Awazu (21 janvier 1925 - 7 mai 2017), maître Seijun, dessinatrice et calligraphe japonaise^[7].

• Chevalier de la Légion d'honneur (1999)^[8].
• Décoré de l'Ordre du Soleil levant par l'empereur du Japon^[9].
• Au Racing Club de France, le grand dojo de la section judo porte le nom de Shozo Awazu^[10].

• Shozo Awazu, Méthode de judo au sol, éditions Publi-Judo, Paris, 1963. Chiron-Sports, Paris, 1974.

• Jean-Bernard Gardebien, Origine : respect, éditions Société des écrivains, Paris, 2005.
• Noriaki Nagao, La vie de Shôzô Awazu : Regards croisés entre le maître du judo français et le 2ᵉ Shimbashira de Tenrikyô (format Kindle), Doyusha, 26 novembre 2017.
• « L'esprit du judo. Awazu. L'exemple », Judo magazine, n^o 216, avril-mai 2004, p. 60-63.

• Camille de Casabianca, Vive nous!, 2000
• Camille de Casabianca, Tatami, 2003^[11].

• Hommage à Maître Shozo Awazu, vidéo sur YouTube

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