Date | 1627 |
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Lieu | île de Ré |
Issue | Victoire décisive française |
Royaume de France | Royaume d'Angleterre Protestants rochelais volontaires |
• Jean de Saint-Bonnet de Toiras • Henri de Schomberg • Louis de Marillac • Claude de Rasilly |
• George Villiers (1er duc de Buckingham) |
début : 1 200 soldats et 200 cavaliers. renforts : 4 000 soldats |
début : 100 navires, 6 000 soldats anglais, 800 volontaires de La Rochelle renforts : 2 000 soldats écossais, 400 irréguliers |
environ 500 | environ 5 000[1] |
Batailles
Prélude
Première guerre de Religion (1562-1563)
Deuxième guerre de Religion (1567-1568)
Troisième guerre de Religion (1568-1570)
Quatrième guerre de Religion (1572-1573)
Cinquième guerre de Religion (1574-1576)
Sixième guerre de Religion (1577)
Septième guerre de Religion (1579-1580)
Huitième guerre de Religion (1585-1598)
Guerre des Trois Henri
- Traité de Joinville (1584)
- Édit de Nemours (1585)
- Jarrie (1587)
- Coutras (1587)
- Vimory (1587)
- Auneau (1587)
- Journée des Barricades (1588)
- Arques (1589)
- Ivry (1590)
- Paris (1590)
- Journée des Farines (1591)
- Chartes (1591)
- Poncharra (1591)
- Châtillon (1591)
- Rouen (1591-1592)
- Craon (1592)
- Port-Ringeard (1593)
- Fort Crozon (1594)
- Fontaine-Française (1595)
- Doullens (1595)
- Amiens (1597)
- Édit de Nantes (1598)
Rébellions huguenotes (1621-1629)
- Saumur (1621)
- Saint-Jean-d'Angély (1621)
- La Rochelle (1621)
- Montauban (1621)
- Riez (1622)
- Royan (1622)
- Sainte-Foy (1622)
- Nègrepelisse (1622)
- Saint-Antonin (1622)
- Montpellier (1622)
- Saint-Martin-de-Ré (1622)
- Traité de Montpellier (1622)
- Blavet (1625)
- Île de Ré (1625)
- Traité de Paris (1626)
- Saint-Martin-de-Ré (1627)
- La Rochelle (1627-1628)
- Privas (1629)
- Alès (1629)
- Montauban (1629)
- Paix d'Alès (1629)
Révocation de l'édit de Nantes (1685)
Coordonnées | 46° 12′ 00″ nord, 1° 25′ 00″ ouest | |
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Le siège de Saint-Martin-de-Ré est une tentative manquée de prendre l'île de Ré par les forces britanniques venues apporter leur aide à la rébellion huguenote de La Rochelle. Cet échec marque le début du siège de La Rochelle par les forces royales et catholiques de Louis XIII, sous le commandement du cardinal de Richelieu. Ce siège est un épisode historique de la guerre de Trente Ans.
Contexte
La mésentente entre la catholique Henriette-Marie de France, sœur de Louis XIII, et l'anglican Charles Ier d'Angleterre, depuis leur mariage () et le couronnement de ce dernier peu après, devient très conflictuelle, et Louis XIII prend fait et cause pour sa sœur[2]. En 1626, ce conflit tourne en agression du fait de George Villiers, 1er duc de Buckingham, favori de Charles Ier. Après s'être emparé de vaisseaux français sur les côtes de la Manche, il fait route vers La Rochelle avec quatre-vingt-dix vaisseaux et environ six mille hommes. La ville est, à cette époque, un foyer de résistance huguenote au roi et se trouve plus ou moins menacée par les troupes royales[2].
Le débarquement
Le , une flotte anglaise forte d'une centaine de navires et de 6 000 soldats, sous le commandement du duc de Buckingham, arrive face à l'île de Ré[3]. Les troupes anglaises débarquent sur la plage de la pointe de Sablanceaux, avec pour objectif de contrôler les approches à La Rochelle, et d'encourager la rébellion protestante dans la ville. Le duc de Buckingham tente de saisir le Fort La Prée et la ville fortifiée de Saint-Martin-de-Ré. Le mestre-de-camp du régiment de Champagne, Jean de Toiras commande la défense de l'île de Ré, à la tête de 1 200 fantassins et 200 cavaliers. Ils arrêtent, depuis l'arrière des dunes, les forces anglaises. Malgré la perte de douze officiers et de cent hommes, la tête de pont anglaise résiste[3].
Durant les jours suivants, le duc de Buckingham consolide sa tête de pont, et Toiras prend toutes les dispositions disponibles sur l'île et renforce les défenses de la citadelle de Saint-Martin-de-Ré avec un millier d'hommes. Le duc de Buckingham s'efforce d'établir un siège autour de la citadelle, mais la situation s'avère difficile, car l'ingénieur anglais s'est noyé lors du débarquement, de plus les canons sont trop peu nombreux et trop petits, enfin par la suite, la maladie se répand parmi les troupes anglaises, qui perdent 45 à 50 hommes par semaine[3]. Le siège de la citadelle de Saint-Martin-de-Ré se poursuit jusqu'en .
Les renforts
Côté britannique
Le duc de Buckingham attendait l'arrivée éminente de plusieurs renforts. Ces derniers s'avérèrent insuffisants.
Des troupes irlandaises fortes de 2 000 fantassins débarquèrent sous le commandement de Sir Ralph Bingley, le [3]. Une autre flotte, plus petite, sous le commandement de Sir William Beecher, arriva avec seulement 400 soldats.
Une flotte écossaise composée de 30 navires, avec à son bord 5 000 hommes, était en route en , mais a été interrompue par une tempête au large de la côte de Norfolk.
Enfin une flotte de secours hollandaise, partie le , arriva trop tard.
Côté français
Malgré le blocus de l'île de Ré par la flotte britannique, les Français conduits par l'amiral Claude de Razilly réussirent durant la nuit du 7 au , à faire passer 29 navires de ravitaillement sur un total de 35 bateaux. Le suivant, des renforts français, au nombre de 4 000 hommes, débarquent sur l'île, sous les ordres du comte Henri de Schomberg, qui rejoint le commandant Louis de Marillac à La Prée.
Dénouement
Le , le duc de Buckingham se présente à nouveau devant Saint-Martin-de-Ré, mais il est mitraillé et canonné et ne tente pas le débarquement[4].
Le , le duc de Buckingham tenta une dernière attaque désespérée sur Saint-Martin-de-Ré, mais se heurta à un nouvel échec. La forteresse de Saint-Martin-de-Ré s'avéra imprenable, et les échelles anglaises étaient trop courtes pour escalader les murailles des fortifications. Le duc de Buckingham, finalement, replia ses troupes vers la partie nord de l'île, avec l'objectif de se lancer à l'assaut du village de Loix. S'ensuivit la bataille du pont du Feneau, défaite décisive pour les Britanniques. Au total, les troupes du duc de Buckingham perdirent plus de 4 000 hommes sur 7 000 dans cette campagne militaire.
Conséquences
Après cette défaite, les Rochelais se soulevèrent ouvertement contre le pouvoir royal. Le roi de France, Louis XIII, ordonna alors de commencer le siège de La Rochelle sous le commandement du cardinal de Richelieu.
En Angleterre, la défaite accentue le rejet de Buckingham par l'opinion publique, au point que son assassinat l'année suivante est célébré[3].
Notes et références
- Michael B. Young, Charles I, p. 54.
- (en) Allen French, « The siege of Ré, 1627 », Journal of the Society for Army Historical Research, Society for Army Historical Research, vol. 28, no 116, , p. 160-168 (lire en ligne).
- (en) S. J. Stearns, « A Problem of Logistics in the Early 17th Century: The Siege of Re », Military Affairs, vol. 42, no 3, , p. 121-126 (DOI 10.2307/1987250, lire en ligne).
- Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 p. (ISBN 978-2-21300-826-4, OCLC 299354152, présentation en ligne). p. 430-432.
Liens externes
- « Historique de Saint-Martin-de-Ré ».
- « Histoire de Saint-Martin-de-Ré »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « Les fortifications de l'île de Ré »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) [PDF].
- « Du siège de l'île de Ré à celui de La Rochelle »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).