Susie Wiles | |
![]() Susie Wiles en 2020. | |
Fonctions | |
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Cheffe de cabinet de la Maison-Blanche | |
En fonction depuis le (19 jours) |
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Président | Donald Trump |
Prédécesseur | Jeff Zients |
Biographie | |
Nom de naissance | Susan Summerall |
Surnom | « Ice Lady » |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | New Jersey |
Nationalité | Américaine |
Parti politique | Parti républicain |
Père | Pat Summerall |
Conjoint | Lenny Wiles (1985-2017) |
Diplômée de | Université du Maryland |
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Chef de cabinet de la Maison-Blanche | |
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Susan Summerall Wiles, dite Susie Wiles, née le au New Jersey, est une consultante politique américaine.
Elle a travaillé pour Ronald Reagan et plusieurs autres candidats du Parti républicain. En 2024, elle est coprésidente de la campagne présidentielle de Donald Trump[1],[2],[3]. Après sa victoire, elle est nommée cheffe de cabinet de la Maison-Blanche (chief of staff), devenant ainsi la première femme à occuper ce poste aux États-Unis[4].
Biographie
Jeunesse et études
Née et élevée dans le New Jersey, Susan Summerall est l'une des trois enfants de Pat Summerall, joueur de la National Football League (NFL), devenu ensuite commentateur sportif[3],[5]. Elle est diplômée de l'université du Maryland, à College Park[6].
Carrière professionnelle
En 1979, Susie Wiles est embauchée comme assistante du représentant Jack Kemp, l'un des coéquipiers de Summerall chez les Giants de New York. En 1980, elle rejoint l'équipe de Ronald Reagan en tant que planificatrice de sa campagne présidentielle[3].
Dans les années 1990, elle est cheffe de cabinet de John Delaney, alors maire de Jacksonville. Elle a également travaillé pour la représentante Tillie Fowler[5].
De 2004 à 2009, elle conseille le maire de Jacksonville, John Peyton. Lors de l'élection du gouverneur de Floride en 2010, elle est reconnue pour avoir contribué à l'élection de l'homme d'affaires Rick Scott. Considéré à l'époque comme un « outsider », Scott avait alors peu de liens avec le Parti républicain de Floride[7].
En janvier 2011, Susie Wiles est engagée pour diriger la campagne présidentielle de l'ancien gouverneur de l'Utah Jon Huntsman, Jr.. Pendant cette campagne, elle lance, avec l'ancien joueur des Jaguars de Jacksonville Tony Boselli, une société de conseil basée à Ponte Vedra Beach. Elle quitte la campagne en juillet 2011[8].
Susie Wiles dirige pendant près d'une décennie la société de lobbying Ballard Partners, basée à Tallahassee en Floride[9]. Elle quitte son poste en septembre 2019, invoquant « un problème de santé persistant »[10].
Campagnes électorales pour Donald Trump
Lors de l'élection présidentielle de 2016, Susie Wiles dirige les opérations de la campagne de Trump en Floride[11]. Pendant l'élection du gouverneur de Floride en 2018, Trump la désigne pour aider la campagne du républicain Ron DeSantis[12]. Dans son discours de victoire, DeSantis qualifie Wiles de « meilleure dans son domaine »[13]. Cependant, des « tensions croissantes entre eux » entraînent son renvoi en tant que principale conseillère en 2019[3]. Selon Politico, la relation de DeSantis avec Wiles, qui avait « joué un rôle clé en 2016 », a été rompue « à la demande du gouverneur » pour lui permettre « d’installer ses propres alliés au sein du parti » dans l'État, une « décision largement perçue comme un revers pour la campagne de réélection du président » dans cet État clé[14]. Susie Wiles qualifie ensuite son travail pour DeSantis de « plus grande erreur » de toute sa carrière[15].
En mars 2021, Susie Wiles est choisie pour diriger le Save America PAC de Donald Trump en tant que PDG. En avril 2021, Politico la décrit comme la « nouvelle patronne au sommet de l’univers Trump », notant qu’elle exercerait une autorité sur l'ancien directeur de campagne de 2020 Bill Stepien et le conseiller clé Justin R. Clark[16]. Sous sa direction, le Save America PAC couvre les frais juridiques de plusieurs membres actuels et anciens du personnel de Trump impliqués dans diverses procédures judiciaires contre l'ancien président[17].
En août 2022, elle est considérée comme la « cheffe de cabinet » de fait de Trump dans la période précédant les élections de mi-mandat de 2022 et l'annonce de sa candidature à l'élection présidentielle de 2024[12]. Aux côtés de personnalités comme l'homme d'affaires Peter Thiel, Susie Wiles encourage Trump à soutenir Blake Masters (en) lors de l'élection sénatoriale de 2022 en Arizona, lequel perd toutefois le scrutin[18].
En janvier 2023, Susie Wiles est nommée à la tête de la campagne présidentielle de Trump pour 2024, en tant que conseillère politique principale. Aux côtés d’autres conseillers tels que Brian Jack et Chris LaCivita, elle est décrite comme l'un des principaux membres du cercle proche de la campagne de Trump.
Dans l'acte d'accusation fédéral de Trump en 2023 pour mauvaise gestion de documents classifiés, une personne identifiée comme « représentant du PAC » est mentionnée, à qui Trump aurait montré une carte classifiée d'une opération militaire[19]. Selon des sources d'ABC News, il s’agirait de Susie Wiles[19],[20]. Après l'acte d'accusation, ProPublica documente une augmentation des paiements vers Wiles et l’embauche de sa fille, suivant un schéma observé avec d'autres membres du personnel de Trump qui ont été assignés à comparaître dans le cadre de l'enquête[21]. Elle nie avoir eu connaissance de la bonne pratique consistant à éviter que les témoins dans une enquête apparaissent comme recevant un traitement spécial et avoir discuté de son témoignage avec Trump[21].
Dans les derniers mois de la campagne présidentielle de 2024, Donald Trump réaffirme que Wiles et LaCivita sont les deux personnes dirigeant sa campagne, après un différend avec le conseiller Corey Lewandowski (en).
Lors du discours de victoire de Trump, tard dans la nuit du 6 novembre 2024, célébrant la soirée et le nombre de votes du Collège électoral projetés en sa faveur, le président-élu invite Susie Wiles à prendre la parole pour saluer le travail qu'elle a accompli en coulisses pour sa réélection[22]. Elle décline cependant l’invitation ; Chris LaCivita prend finalement la parole en leurs deux noms[23].
Elle est alors pressentie pour être nommée cheffe de cabinet de la Maison-Blanche[24],[25],[26].
Cheffe de cabinet de la Maison-Blanche
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/5/58/Susie_Wiles_and_Donald_Trump.jpg/220px-Susie_Wiles_and_Donald_Trump.jpg)
Le , le président élu lui confie l'un des postes clés de sa future administration, celui de cheffe de cabinet (équivalent à secrétaire générale de la Maison-Blanche). Première femme à occuper cette fonction[27], elle est alors présentée par la presse américaine comme la femme la plus puissante de la politique américaine[28].
Le poste de chef de cabinet de la Maison-Blanche est l’une des fonctions clés de la présidence américaine. Son titulaire est responsable du bon fonctionnement quotidien du pouvoir exécutif de la plus grande puissance mondiale. Il doit aussi gérer l'emploi du temps du président. Ce qui implique par conséquent de contrôler ceux qui ont accès à lui, aspect des plus importants auprès de Trump, qui aime s’entourer et consulter des personnes variées, et ne s’embarrasse guère du protocole. Le chef de cabinet est aussi l’un des plus proches confidents du président, et l’un de ceux qui le côtoient de plus près[29].
Vie familiale
En 1985, Susie Summerall épouse Lanny Wiles, un autre stratège politique républicain, avec qui elle s'installe à Jacksonville[5]. Elle est mère de deux filles[28]. Le couple divorce en 2017[3].
Après l'investiture de Trump en 2017, sa fille Caroline Wiles est embauchée à la Maison-Blanche en tant qu'assistante adjointe du président et directrice de la Planification[30]. Le Washington Post souligne que Caroline Wiles a un « parcours inhabituel pour un haut fonctionnaire de la Maison-Blanche », sa seule formation étant un cursus non terminé du Flagler College. Caroline Wiles devient la quatrième employée la mieux payée de la campagne de Trump de 2024, avec un salaire de 222 000 dollars[21].
Susie Wiles appartient à l'Église épiscopalienne des États-Unis[28].
Notes et références
Notes
Références
- ↑ (en) Andrew Restuccia, Nick Timiraos et Alex Leary, « Trump allies draw up plans to blunt Fed's independence », The Wall Street Journal, (lire en ligne
, consulté le ) :
« ...Les principaux conseillers de Trump, Susie Wiles et Chris LaCivita, ont déclaré dans un communiqué (Trump senior advisers Susie Wiles and Chris LaCivita said in a statement). »
- ↑ (en-GB) Hugo Lowell, « Trump to ramp up efforts to secure 2024 Republican nomination after slow start », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le ) :
« La campagne est dirigée par Susie Wiles, la principale conseillère politique de Trump depuis deux ans, qui l'a aidé à remporter l'État de Floride lors de ses deux précédentes candidatures présidentielles. Wiles et LaCivita sont considérés comme des stratèges politiques chevronnés qui savent mener des campagnes réussies. Cependant, Wiles est particulièrement attendue comme un atout pour 2024, alors que DeSantis envisage une candidature à la présidence, étant donné qu'elle a auparavant travaillé en tant que conseillère principale pour DeSantis.(The campaign is being helmed by Susie Wiles, the top political adviser to Trump for the past two years who helped him win Florida in his previous two presidential bids... Wiles and LaCivita are considered seasoned political operatives who know how to run successful campaigns but Wiles in particular is expected to be an asset for 2024 as DeSantis considers a presidential run, given she previously worked as a top adviser for DeSantis ). »
- Gabby Orr et Steve Contorno, « She helped Trump win Florida twice. Now she could lead his expected 2024 campaign », CNN, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ « Qui est Susie Wiles, la femme derrière le triomphe de Trump, qui sera sa cheffe de cabinet? », sur Le Point, (consulté le ).
- (en) Adam C. Smith, « Florida campaign manager Susie Wiles says the Donald Trump she knows is not the one critics rip », sur Tampa Bay Times, (consulté le )
- ↑ (en) Wiles, Susie, « Susie Wiles »
, LegiStorm.com, (consulté le ).
- ↑ (en-US) Brandon Larrabee, « Susie Wiles: 'The insider' who backed 'the outsider' Rick Scott », sur The Florida Times-Union, (consulté le )
- ↑ (en-US) Matt Dixon, « Jacksonville's Susie Wiles resigns as campaign manager for GOP presidential candidate », sur The Florida Times-Union, (consulté le )
- ↑ Dexter Filkins, « Can Ron DeSantis Displace Donald Trump as the G.O.P.'s Combatant-in-Chief? », The New Yorker, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ Peter Schorch, « Citing health issue, Susie Wiles leaves Ballard Partners », sur Florida Politics, (consulté le )
- ↑ « Daughter of political consultant Susie Wiles resigns from White House post », The Florida Times-Union, (lire en ligne, consulté le ).
- (en-US) Myra Adams, « Opinion: The most powerful Republican you don't know », sur TheHill.com, (consulté le )
- ↑ Matt Flegenheimer, Maggie Haberman et Michael C. Bender, « DeSantis Tried to Bury Her. Now She's Helping Trump Try to Bury Him. », sur The New York Times,
- ↑ Isenstadt, Alex et Dixon, Matt, « Trump campaign cuts ties with top adviser in Florida », Politico, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en) Tim Alberta, « Trump Is Planning for a Landslide Win », sur The Atlantic, (consulté le )
- ↑ (en) Tara Palmeri, Eugene Daniels et Ryan Lizza, « POLITICO Playbook: There's a new honcho atop Trumpworld », sur POLITICO, (consulté le )
- ↑ « Trump's super PAC has helped foot his legal bills. That might end soon. », sur Politico,
- ↑ (en) Tara Palmeri, « POLITICO Playbook: Suspicious Trump weighs dual endorsements », sur Politico, (consulté le )
- « Who is Susie Wiles, a key Florida power player and Trump advisor tied to indictment? », sur The Florida Times-Union
- ↑ « Top Trump campaign aide identified as key individual in classified docs indictment: Sources », sur ABC News
- (en) Robert Faturechi, Justin Elliott et Alex Mierjeski, « Multiple Trump Witnesses Have Received Significant Financial Benefits From His Businesses, Campaign », sur ProPublica, (consulté le )
- ↑ « Présidentielle américaine : qui est Susie Wiles, la future « chief of staff » de Donald Trump », sur Les Echos, (consulté le ).
- ↑ Jean Bouclier, « Election américaine 2024 : Qui est Susan Wiles, le « cerveau » derrière la victoire de Donald Trump ? », 20minutes.fr, 6 novembre 2024.
- ↑ https://www.reuters.com/world/us/trump-20-who-would-be-running-top-jobs-trumps-second-administration-2024-11-06/
- ↑ (en) « Who could be in Trump’s next Cabinet? Here are leading contenders. », sur www.politico.com, (consulté le )
- ↑ (en) « Meet the ‘ice maiden’ behind Trump’s victory who could be his new chief of staff », sur The Independent, (consulté le )
- ↑ « L'architecte de la victoire de Donald Trump, Susie Wiles, nommée cheffe de cabinet », france24.com, 8 novembre 2024.
- Caroline Laurent-Simon, « Qui est Susie Wiles, désormais la femme la plus puissante des Etats-Unis? », vogue.fr, 13 novembre 2024.
- ↑ Clara Hidalgo et AFP, « Qui sont les premiers conseillers nommés au gouvernement par Donald Trump ? »
, sur Le Figaro, (consulté le ).
- ↑ (en) Tara Palmeri, « White House dismisses 6 over failed background checks », sur POLITICO, (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
- Élection présidentielle américaine
- Politique aux États-Unis
- Liste des partis politiques aux États-Unis
- Parti républicain (États-Unis)
- Free Republic, site et forum Internet favorable aux Républicains et aux néo-conservateurs.
- Chambre des représentants des États-Unis
- Comité permanent (Congrès des États-Unis)
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- « États-Unis : comprendre le système électoral », sur France Culture, (consulté le ).
- Marie Terrier, « Donald Trump nomme Susie Wiles comme cheffe de cabinet, on vous la présente », sur Le HuffPost, (consulté le ).
- Ségolène Forgar, « Susie Wiles, la sexagénaire qui a orchestré dans l’ombre le come-back de Donald Trump », sur Le Figaro, (consulté le ).