Le théâtre des Noctambules est un ancien théâtre, situé 7 rue Champollion dans le 5e arrondissement de Paris (Quartier latin). Dans l'immeuble voisin, au numéro 9 se trouvait le bar attenant au théâtre.
Dans ce théâtre, notamment se produisirent Numa Blès, Paul Delmet, Xavier Privas, Marcel Legay, Gabriel Montoya, Gaston Couté, Jehan-Rictus.
Le théâtre et le bar ont fermé et ont été finalement remplacés par plusieurs salles de cinéma dans les années 1950 et 1960.
Historique
Le théâtre a été fondé en 1894 par le chansonnier Martial Boyer (1872-1941)[réf. souhaitée].
En 1939, Pierre Leuris et Jean Claude le transforment en salle de théâtre. Fernand Voiturin en prend la direction en 1952, jusqu'à sa fermeture en . En janvier 1957, le théâtre devient, sous le nom Noctambules[1], un cinéma d'art et d'essai. C'est aujourd'hui le Reflet Médicis 2[1].
C'est dans ce théâtre, entre autres, qu'a été créé en 1950 La Cantatrice chauve d'Eugène Ionesco.
Répertoire
- 1940 : Le Loup-Garou de Roger Vitrac, mise en scène Raymond Rouleau ()
- 1941 : Le Bout de la route de Jean Giono, mise en scène Pierre Leuris ()
- 1941 : Le Pain des hommes de Jean-Charles Pichon, mise en scène France Guy
- 1945 : Le Mal de lune de René-Marill Albérès, mise en scène Pierre Leuris et Jean-Claude Leuris (janvier)
- 1945 : La Danse de mort d’August Strindberg, mise en scène Jean Vilar (1er février)
- 1946 : Amphitryon de Molière, par le Rideau des Jeunes (février)
- 1946 : Les Incendiaires de Maurice Clavel, mise en scène Jean Vernier ()
- 1946 : Les Revenants d’Henrik Ibsen, mise en scène Jean Vilar (décembre)
- 1947 : L'Exception et la Règle de Bertolt Brecht, mise en scène Jean-Marie Serreau
- 1947 : Les Épiphanies d'Henri Pichette, mise en scène Georges Vitaly ()
- 1948 : Docteur Hinterland de Jean Josipovici, mise en scène Jean Mercure (janvier)
- 1948 : Spectacle Tchekhov : Le Chant du cygne, Les Méfaits du tabac, Une demande en mariage, L’Ours, mise en scène Pierre Assy (mars)
- 1949 : Pas d'amour d'Ugo Betti, adaptation Maurice Clavel, mise en scène Michel Vitold
- 1949 : Clara de Jean de Beer, mise en scène Jacques Reynier (décembre)
- 1949 : Les Mamelles de Tirésias de Guillaume Apollinaire, mise en scène Clément Harari ()
- 1949 : Hop Signor ! et Fastes d'enfer de Michel de Ghelderode, mise en scène André Reybaz ()
- 1950 : Destin à vendre de Paul Herenne, mise en scène Jean-Claude Dumontier (janvier)
- 1950 : L’Ampelour de Jacques Audiberti, mise en scène André Reybaz (février)
- 1950 : Sire Halewyn de Michel de Ghelderode, mise en scène Catherine Toth (février)
- 1950 : L'Équarrissage pour tous de Boris Vian et Sa peau de Jacques Audiberti, mise en scène André Reybaz ()
- 1950 : La Cantatrice chauve d'Eugène Ionesco, mise en scène Nicolas Bataille ()
- 1950 : La Grande et la Petite Manœuvre de Arthur Adamov, mise en scène Roger Blin ()
- 1951 : Danse sans musique de Henri-Charles Richard et Albert Gray d'après Peter Cheyney, mise en scène René Clermont ()
- 1951 : Survivre de Michel Philippot, mise en scène Émile Dars ()
- 1952 : Électre de Sophocle, adaptation Maurice Clavel, mise en scène Albert de Médina (avril)
- 1952 : Les Fous de Dieu de Friedrich Dürrenmatt, mise en scène Catherine Toth ()
- 1952 : Doña Rosita de Federico García Lorca, mise en scène Claude Régy (décembre)
- 1953 : L'École des bouffons de Michel de Ghelderode, mise en scène André Reybaz
- 1953 : Le Marchand de Venise de William Shakespeare
- 1953 : L'Île aux chèvres d'Ugo Betti, mise en scène Pierre Valde ()
- 1953 : Trois pièces en un acte, mise en scène Sacha Pitoëff (juillet) :
- L'Épouse injustement soupçonnée de Jean Cocteau
- Le Gardien des oiseaux de François Aman-Jean
- Dolorès au balcon d’Edmond Jacquet
- 1953 : Les Hussards de Pierre-Aristide Bréal, mise en scène Jacques Fabbri ()
- 1954 : Negro Spiritual d'Yves Jamiaque, mise en scène Marcel Lupovici ()
- 1955 : La Surprise de l'amour de Marivaux, mise en scène Robert Postec (février)
- 1955 : Le Ping-pong d'Arthur Adamov, mise en scène Jacques Mauclair ()
- 1955 : L'Île de la providence d’Hubert Gignoux, mise en scène René Lafforgue (octobre)
- 1955 : Pas d'amour d'Ugo Betti, adaptation Maurice Clavel (novembre)
- 1956 : Marée basse de Jean Duvignaud, mise en scène Roger Blin ()
- 1956 : L’Orgueil et la Nuée de Georges Soria, mise en scène Pierre Valde (mars)
- 1956 : Les Amants puérils de Fernand Crommelynck, mise en scène Tania Balachova ()
Références
- Philippe Célérier, « Ciné-Façades : le Reflet-Médicis (Paris 5e) », sur sallesdecinemas.blogspot.com, (consulté le )