Préfet maritime de Cherbourg |
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Théodore Deloffre est un officier de la marine français né à Lorient le [1] et mort à Paris 8e[2] le .
Biographie
Théodore Deloffre est le fils de Pierre Antoine Deloffre, originaire de Paris, sergent major du régiment de Rohan au moment de sa naissance, et de Suzanne Brunet, originaire de Nyons, dans le Dauphiné, mariés depuis le [3].
La patrie étant en danger, tous les garçons Deloffre se sont engagés dans la marine militaire. Théodore Deloffre s'est engagée à 11 ans comme mousse sur la canonnière la Dédaigneuse. Son père et deux de ses frères sont tués à la bataille de Dal. Un frère à embarqué sur l'Indomptable est tué à la bataille d'Algésiras. Un autre est emporté par un boulet à la bataille de Trafalgar. Pendant la bataille d'Algésiras, Théodore Deloffre est novice sur la frégate la Thémis et il est gravement blessé à la tête par un éclat.
Ayant perdu une partie de sa famille, il décide de passer des examens pour s'élever dans la hiérarchie de la marine. En 1808, il est reçu aspirant de 2e classe, en 1812, aspirant de 1re classe et cinq mois plus tard, enseigne de vaisseau.
Le , il embarque sur l'Agamemnon. Il participe au combat contre une escadre de la Royal Navy devant Toulon. Son courage pendant cette bataille permet de sauver le navire qui peut rentrer dans la rade de Toulon et lui vaut d'être proposé pour la croix de chevalier de la Légion d'honneur par l'amiral Émeriau.
Entre 1814 et 1816, il est employé sur plusieurs navires : la gabare la Durance, la frégate la Médée, la gabare la Chevrette. À bord de ce dernier navire, il a fait partie de la mission hydrographique de la Méditerranée en 1816 sous le commandement du capitaine Henri Gautier. Cette mission a duré trois années. Il était chargé des observations astronomiques, de la marche des chronomètres et des calculs. Tous les hivers, il se rendait au dépôt de la marine, à Paris, pour dresser les cartes. Il a rédigé un mémoire sur la tenue des montres marines à la mer et sur les calculs qui s'y rattachent.
En 1820, il embarque comme second et officier hydrographe sur la canonnière la Foudre commandée par le capitaine de Hell qui doit permettre de faire des relevés des côtes de Corse pour compléter ceux des côtes de France faits par Charles-François Beautemps-Beaupré. Ces relevés ont été faits au cours de trois campagnes. C'est au cours de ces campagnes qu'il a été fait successivement chevalier de la Légion d'honneur, lieutenant de vaisseau et chevalier de Saint-Louis.
En 1824, il reçoit le commandement de la corvette la Lionne qui fait partie de l'escadre dans les mers du Levant sous le commandement de l'amiral Henri de Rigny. En 1826, l'amiral de Rigny le propose pour le grade de capitaine de frégate.
De retour à Toulon, il est nommé commandant du brick la Comète qui est en service le long des côtes méditerranéennes. Il accompagne Ferdinand de Lesseps quand il présente ses lettres de créance au bey de Tunis, le [4]. Il est recommandé de nouveau par le contre-amiral de Martineng, préfet maritime par intérim de Toulon, le . Il est nommé capitaine de frégate le .
Il participe à la grande expédition d'Alger. Après avoir recherché en des bâtiments en Italie pour le transport des troupes, il embarque sur le Trident et assiste au débarquement de Sidi-Ferruch sous le commandement de l'amiral Dureppé. Il est nommé capitaine de plage en charge de l'organisation du débarquement du matériel et des vivres. Après la prise d'Alger, il reçoit le commandement du port.
Le , il est nommé commandant du brick le Dragon. Il participe à l'expédition du Tage sous les ordres du contre-amiral Albin Roussin. Après le succès de cette opération, il est chargé de rapporter les faits à Paris. Il est alors nommé officier de la Légion d'honneur.
Le , il reçoit le commandement de la frégate La Victoire et d'une division de six navires. Il est chargé de la station des côtes occidentales de l'Espagne au moment des troubles au début du règne d'Isabelle II. Il est promu capitaine de vaisseau en 1835. Il reçoit le commandement du vaisseau le Iéna.
En 1837, il est nommé à Bône comme commandant de la marine pendant l'expédition de Constantine. Il est nommé commandeur de la Légion d'honneur. Sa décoration lui est remise par le maréchal Valée. Après son retour à Bône, il est chargé du balisage et du service des phares sur le littoral, en Corse et en Sardaigne.
En 1840 et 1842, il a le commandement du Scipion dans l'escadre de la Méditerranée de l'amiral Casy. Il navigue entre Toulon, le Levant et Brest.
Ayant quitté le Scipion, il est nommé le membre adjoint du Conseil des travaux de la marine. Il est nommé titulaire le .
Il est promu contre-amiral le et préfet maritime de Cherbourg le en évitant les désordres pendant la révolution de 1848. En 1850, pendant une visite à Cherbourg, le président de la République, Louis-Napoléon Bonaparte, lui remet la décoration de grand officier de la Légion d'honneur. En , il quitte la préfecture maritime de Cherbourg pour entrer au Conseil des travaux de la marine. Le , il arrive au terme de son service actif. Il avait passé 55 ans de service effectif, dont 33 ans à la mer.
Il est placé dans la 2e section du cadre de l'état-major de l'armée navale. Il est nommé dans la section des anciens navigateurs du Bureau des longitudes par décret de Napoléon III du . Peu après, il est nommé vice-président du Bureau.
Il est inhumé le au cimetière de Montmartre 9e division[5].
Distinctions
- Chevalier de la Légion d'honneur, le .
- Officier de la Légion d'honneur, le .
- Commandeur de la Légion d'honneur, le
- Grand officier de la Légion d'honneur, le [6]
- Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
Hommage
- rue contre-amiral Théodore Deloffre, à Lorient[7].
Notes et références
- ↑ Date sur la tombe. Dans les documents se trouvant dans son dossier de la base Léonore, on peut lire des dates de naissance différentes : , .
- ↑ Lieu inscrit sur le registre journalier d'inhumation du cimetière de Montmartre.
- ↑ La biographie est tirée de la notice biographique rédigée par le contre-amiral Mathieu.
- ↑ Eugène Plantet, Correspondance des Beys de Tunis et des consuls de France avec la cour 1577-1830, t. 3 (1770-1830), Paris, Félix Alcan éditeur, (lire en ligne), p. 660
- ↑ Cimetière de Montmartre-Répertoire annuel d'inhumation : Courneroutte-Duret (1860-1864), p. 14
- ↑ Base Léonore : Deloffre, Théodore
- ↑ Patrimoine de Lorient : Deloffre (rue contre-amiral Théodore)
Annexes
Bibliographie
- Contre-amiral Mathieu, « Notice biographique sur M. le contre-amiral Deloffre », Annuaire pour l'an 1865 publié par le Bureau des longitudes, , p. 499-520 (lire en ligne)
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :
- Amiral français du XIXe siècle
- Préfet maritime de Cherbourg
- Militaire français des guerres de la Révolution française
- Militaire français des guerres napoléoniennes
- Militaire français de la conquête de l'Algérie
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Naissance en octobre 1787
- Naissance à Lorient
- Décès en février 1864
- Décès dans le 8e arrondissement de Paris
- Personnalité inhumée au cimetière de Montmartre (division 9)
- Personnalité bretonne du XIXe siècle