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Les thermes liciniens, appelés désormais thermes antoniniens, sont des thermes romains datés du IIIe siècle et situés à Dougga en Tunisie.
Initialement daté du règne de Gallien, l'édifice est désormais attribué par les spécialistes au règne de Caracalla. L'un des grands édifices thermaux du site, il obéit à un plan symétrique.
Histoire et localisation
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Les thermes antoniniens ou liciniens sont situés en contrebas du capitole et du forum de la cité. Ils se trouvent à proximité de la maison dite d'Omnia tibi Felicia, du nom de la mosaïque qui y a été retrouvée.
Ils se trouvent sur un relief marqué, avec une forte déclivité qui marque la topographie de la ville jusqu'en contrebas, où se trouve le mausolée libyco-punique.
Histoire
[modifier | modifier le code]Les thermes ont été initialement attribués au règne de Gallien[C 1], et possèdent encore plusieurs étages. L'identification réalisée par Louis Poinssot, basée sur la prospérité de Dougga à l'époque et sur l'interprétation d'inscriptions lacunaires, « d'une extrême fragilité » selon Yvon Thébert[A 1], a été remise en cause par les recherches récentes, en particulier celles de Michel Christol. Ce dernier a proposé une datation du règne de Caracalla[A 1], désormais confirmée par l'épigraphie[B 1] à la suite de la découverte d'une inscription incomplète présente dans les réserves du musée national du Bardo[C 1].
D'autres ont même avancé une datation du règne des Sévères, du fait d'une particularité qui se répand un siècle plus tard en Occident, les colonnes situées dans le péristyle nord-ouest portant des dais supportant eux-mêmes des arcs[1].
Les thermes sont transformés en huilerie à une époque inconnue[A 1].
L'édifice est classé comme un monument le [2].
Plan
[modifier | modifier le code]De taille moyenne, le plan de l'édifice est symétrique et de taille moyenne, avec environ 1 700 m2 de superficie hors les palestres, dont 175 m2 pour le seul frigidarium[A 1].
La construction a nécessité de gros travaux de nivellement au nord et de remblai au sud de la pente[C 1],[A 2], cet élément pouvant expliquer la différence de conservation car l'espace bâti sur le remblai a largement disparu[A 2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Camps 1992, p. 2526.
- « Décret du 16 novembre 1928 (2 djoumadi-ettani 1347) », sur docartis.com (consulté le ).
- Thermes romains d'Afrique du Nord et leur contexte méditerranéen
- Thébert 2003, p. 177.
- Thébert 2003, p. 178.
- Regards sur l'Afrique romaine
- Christol 2005, p. 197.
- Dougga
- Khanoussi 2008, p. 37.
Voir aussi
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Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Gabriel Camps, « Dougga », dans Gabriel Camps (dir.), Encyclopédie berbère, vol. 16 : Djalut – Dougga, Aix-en-Provence, Édisud, (ISBN 2-85744-828-7, lire en ligne), p. 2522-2527.
- Michel Christol, Regards sur l'Afrique romaine, Paris, Errance, , 303 p. (ISBN 2-87772-313-5).
- Mustapha Khanoussi, Dougga, Tunis, Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle, (ISBN 978-9973-954-33-6). .
- Alexandre Lézine, Architecture romaine d'Afrique : recherches et mises au point, Paris, Presses universitaires de France, .
- Claude Poinssot, Les ruines de Dougga, Tunis, Institut national d'archéologie et d'art, .
- Louis Poinssot et Raymond Lantier, « Séance de la commission de l'Afrique du Nord », Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques, , p. XXVIII-XL (lire en ligne, consulté le ).
- Yvon Thébert, Thermes romains d'Afrique du Nord et leur contexte méditerranéen : études d'histoire et d'archéologie, Rome, École française de Rome, , 733 p. (ISBN 2-7283-0398-3, lire en ligne).
Liens internes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Zaher Kammoun, « Le site archéologique de Dougga », sur zaherkammoun.com, (consulté le ).