Dans l'Antiquité romaine, un tintinnabulum est un objet muni de clochettes, répondant à différents usages : annonce de l'ouverture des bains et des marchés, signalisation (suspendu au cou des condamnés, des têtes de bétail), avertissement (carillon à vent suspendu à des édifices, magasins et maisons), instrument de musique (à l'instar du grelot)[1]. Le mot désigne notamment l'instrument domestique, représentant le plus souvent un phallus, en bronze, parfois ailé, ou ithyphallique lui-même. Lorsqu'ils sont accrochés à un sanctuaire, un jardin ou une maison, ou lorsqu'ils sont agités à la main, les tintinnabula ont une fonction apotropaïque (guérison des malades, apaisement de la colère des dieux, éloignement du mauvais sort)[1].
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Herculanum, Musée archéologique de Naples (cabinet secret).
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Pompéi, Musée archéologique de Naples (cabinet secret).
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Pompéi, Musée archéologique de Naples (cabinet secret).
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Hermès sur un bélier ithyphallique, Pompéi, Musée archéologique de Naples (cabinet secret).
Notes et références
- Hervé Gouriou, L'art campanaire en Occident, Cerf, , p. 80.
Bibliographie
- (en)Sex or symbol: erotic images of Greece and Rome. Catherine Johns, The British Museum Press (1982) (ISBN 0-7141-8042-4).
- (en)Eros in Pompeii: the erotic art collection of the Museum of Naples. Michael Grant, Antonia Mulas, Museo nazionale di Napoli (1997).
- (en)Experiencing Rome: culture, identity and power in the Roman Empire. Janet Huskinson, Routledge, (2000) p. 171.
- (en)Herculaneum, Italy's buried treasure. Joseph Jay Deiss (1989) p. 38.
- (en)The Roman cultural revolution. Thomas N. Habinek, Alessandro Schiesaro (1997) p. 171.
- Émile Espérandieu, Tintinnabulum, Le Roure, 1936, 20 p.