Dans le monde de la tauromachie, le mot trastos (de l'espagnol « outils») désigne le matériel qu'un parrain remet à un novillero lorsque celui-ci devient matador. Ceci a lieu lors de la cérémonie de l'alternative[1]. « Remettre les trastos », signifie « conférer l'alternative ».
Description et historique
Les trastos du matador sont théoriquement la cape, la muleta, l'épée, le descabello[Quoi ?]. Les autres outils des toreros sont : les banderilles, la puntilla, la pique[1]. En réalité, lors de l'alternative, le parrain du novillero lui remet seulement l'épée et la muleta pour marquer son passage au stade de matador[2].
Selon l'article 119 du règlement taurin municipal[3], lorsqu'un novillero acquiert la qualité de matador, le torero le plus ancien lui cède son tour au premier taureau[4].
Au XIXe siècle, plusieurs novilleros ont reçu l'alternative sans qu'il y ait eu cession de trastos car ils avaient déjà pris l'alternative dans une autre ville que Madrid ou parce qu'on ne faisait obligatoirement pas de cérémonie d'alternative[5]. C'est le cas notamment d'El Salamanquíno, Cúchares et Panchón.
Notes et références
- Histoire et dictionnaire de la Tauromachie, ouvrage collectif sous la direction de Robert Bérard, Bouquins Laffont, Paris, 2003, p. 924 (ISBN 2221092465)
- Auguste Lafront, Encyclopédie de la corrida, éditions Prisma, 1950 p. 269
- Robert Bérard, Bouquins Laffont, Paris, 2003. Annexe p. 967 à 991. Dans l'introduction, p.967, la définition du règlement taurin municipal est donnée ainsi :
« En France, l'Union des Villes Taurines de France, lors de son assemblée générale à Orthez le , a édicté un règlement qui se base sur les textes espagnols et qui est applicable dans toutes les arènes adhérentes »
- Paul Casanova et Pierre Dupuy,« Dictionnaire tauromachique, Jeanne Laffitte, 1981, p. 15 (ISBN 2862760439)
- Auguste Lafront, p. 26