Les Sauvages | |
![]() Portail Sud du tunnel vers 1900. | |
Géographie | |
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Pays | ![]() |
Itinéraire | Coteau à Saint-Germain-au-Mont-d'Or |
Traversée | Col des Sauvages |
Altitude | 557 m (centre) |
Coordonnées | 45° 55′ 23″ nord, 4° 22′ 36″ est |
Exploitation | |
Exploitant | SNCF |
Mode de transport | Chemin de fer |
Caractéristiques techniques | |
Longueur du tunnel | 2 940 m |
Nombre de tubes | 1 |
Nombre de voies par tube | 2 |
Construction | |
Début des travaux | 1863 |
Fin des travaux | 14 avril 1868 |
Ouverture à la circulation | 19 octobre 1868 |
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Le tunnel des Sauvages est un tunnel ferroviaire français de la ligne du Coteau à Saint-Germain-au-Mont-d'Or, localisé en haut de la rampe des Sauvages, située dans les monts de Tarare. Long de 2 940 mètres, ce fut à l'origine le plus gros chantier ferroviaire de son temps. Il permet le passage du point culminant de la ligne au col des Sauvages sur la commune des Sauvages, entre Tarare et Amplepuis, dans le département du Rhône.
Mis en service en 1868 par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), il est toujours exploité par un trafic comprenant essentiellement des trains de voyageurs et notamment des rames TER à traction Diesel.
Situation ferroviaire

Établi à 557 mètres d'altitude, le tunnel des Sauvages a son point central situé au point kilométrique (PK) 454,208 de la ligne du Coteau à Saint-Germain-au-Mont-d'Or, entre les gares d'Amplepuis et de Tarare. Il est séparé de cette dernière par le viaduc en courbe de Tarare sur la Turdine, de 274 m de long, et le tunnel de Tarare d'une longueur de 802 m[1].
Histoire
Origine
Le chemin de fer du Bourbonnais fut créé dans une convention conclue le entre la Compagnie du chemin de fer Grand-Central de France et la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO). La disparition de la compagnie du Grand-Central et la création de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM) va modifier la situation, cette dernière devenant le concessionnaire de la ligne du Bourbonnais qui inclura une liaison de Roanne à Lyon par Tarare. En 1861 il reste 71 kilomètres de ligne à réaliser en passant par le faite de séparation des bassins de la Loire et du Rhône, situé au col des Sauvages entre Amplepuis et Tarare[2] à une altitude qui avoisine les 760 mètres[3].
Pour réduire les coûts de construction l'administration accepte[4] de chaque côté du tunnel des rampes atteignant 26 ‰ sur une longueur de 4 910 mètres avant l'entrée coté Tarare et 4 530 mètres après la sortie[3].
Travaux et ouverture
Le chantier de construction du « chemin de fer de Lyon à Roanne par Tarare », fut organisé en trois sections, le « grand tunnel des Sauvages » sera prévu sur la deuxième entre Tarare et Amplepuis[5]. Les travaux débutent à la fin de l'année 1863[6] et pour l'occasion une cérémonie réunira notamment l'entrepreneur, le directeur du chantier, des notables des communes concernées et de la ville de Lyon, avec une bénédiction et un banquet[7].
En 1865, le plus important ouvrage d'art de la ligne n'est qu'à moitié percé, les difficultés sont très importantes. On rencontre dans le percement des couches de porphyre et beaucoup de venues d'eaux souterraines. Il reste encore 1 457 mètres à réaliser[5]. Un an après, en , alors que le reste de la ligne de part et d'autre d'Amplepuis et Tarare est terminée et entre en service, les difficultés rencontrées pour le percement reportent la prévision d'ouverture de la ligne à la fin [8]. La fin du chantier est encore repoussée aux premiers mois de 1868[9]. Le percement est enfin terminé, le [3] et le le préfet annonce aux conseillers l'achèvement du chantier du grand tunnel[10].
Les 14 kilomètres du tronçon d'Amplepuis à Tarare, avec le tunnel des Sauvages, sont ouverts à l'exploitation le [3].
Caractéristiques
Le tunnel est composé d'un seul tube pour une longueur de 2 940 m, avec deux voies non électrifiées, de 5 puits d'aération dans la voûte réparties sur la longueur, débouchant dans la forêt située sur le dessus, dont le plus profond est de 150 m de hauteur[6].
Notes et références
- ↑ Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 601 à 990, vol. 2, La Vie du Rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-44-0), « [783/1] Roanne - Lozanne », p. 118.
- ↑ Palau, 2004 : 9.8 Tarare-Saint-Germain au Mont d'Or., p. 65.
- Palau, 2004 : 11.12 Amplepuis-Tarare 19 octobre 1868., p. 156.
- ↑ Sénat, « Séance du 12 juillet 1889 », Journal officiel de la République française, Paris, France, , p. 976 (lire en ligne).
- « Chemins de fer : Chemin de fer de Lyon à Roanne par Tarare », Rapports et délibérations - Conseil général du Rhône, Lyon, Conseil général du Rhône, 1865-1866, p. 22-23 (lire en ligne).
- « Fiche tunnel : tunnel des Sauvages », sur Inventaire des tunnels ferroviaires.
- ↑ « Il y a 150 ans le tunnel des Sauvages était creusé », sur le-pays.fr, (consulté le ).
- ↑ « Séance du 27 août 1866 », Rapports et délibérations - Conseil général du Rhône, Lyon, Conseil général du Rhône, 1866-1867, p. 5 (lire en ligne).
- ↑ « chemin de fer de Lyon à Roanne par Tarare », Rapports et délibérations - Conseil général du Rhône, Lyon, Conseil général du Rhône, 1867-1868, p. 117 (lire en ligne).
- ↑ « 24 août 1868 », Rapports et délibérations - Conseil général du Rhône, Lyon, Conseil général du Rhône, 1868-1869, p. 117 (lire en ligne).
Voir aussi
Bibliographie
- Vangin, « Le tunnel des Sauvages », Bulletin de la Société des sciences naturelles de Tarare, .
- « Le tunnel des Sauvages », Bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie des monts de Tarare, .
- François Palau et Maguy Palau, Le rail en France : Le Second Empire, t. 3 (1864-1870), Paris, Palau, , 239 p. (ISBN 2-9509421-3-X).