Une usine à diplômes (en anglais diploma mill ou degree mill, littéralement « moulin à diplôme ») est une organisation prétendant être une institution d’enseignement supérieur et vendant ses diplômes[1],[2]. Ces organisations se distinguent de la simple entreprise de contrefaçon (où les diplômes d'universités reconnues sont reproduits avec les données personnelles de l'acheteur): dans une usine à diplôme, l'institution existe réellement et produit des diplômes sous son nom.
En 2015, une liste de 370 usines à diplômes anglophones est publiée par le New York Times[3].
Les usines à diplômes construisent leur légitimité sur des facteurs extérieurs à l'enseignement et la recherche : ainsi la très décriée[1],[4] « École supérieure Robert de Sorbon® » tient-elle grâce à l'utilisation d'une adresse Web prestigieuse (sorbon.fr), d'une marque (d'où le ®), et de la loi qui rend possible de valider des expériences professionnelles (VAE) ?
Certaines usines sont démasquées quand elles délivrent des diplômes à des animaux.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Marine Miller, « Le trafic de faux diplômes prospère sur Internet », sur Le Monde, (consulté le ).
- Jean Abbiateci, « La grande arnaque des moulins à diplômes », sur Le Temps, (consulté le ).
- (en-US) Griff Palmer, « Tracking Axact’s Websites », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne)
- Vincent Buche, « École Robert-de-Sorbon : le directeur condamné », sur La Nouvelle République du Centre-Ouest, (consulté le ).