Viaduc de Chapeauroux | |
Géographie | |
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Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Lozère |
Commune | Saint-Bonnet-de-Montauroux |
Coordonnées géographiques | 44° 50′ 23″ N, 3° 44′ 05″ E[1] |
Fonction | |
Franchit | Chapeauroux |
Fonction | Pont ferroviaire |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 433 m |
Hauteur | 17 m |
Construction | |
Construction | 1857 - 1870 |
Ingénieur(s) | Ruelle, Dombre et Joubert[2] |
Historique | |
Protection | Inscrit MH (1984)[3] |
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Le viaduc de Chapeauroux, ou viaduc du Nouveau-Monde, est un pont ferroviaire en pierre qui enjambe la rivière du Chapeauroux sur la commune de Saint-Bonnet-de-Montauroux en Lozère. Le pont, achevé en 1870, appartient à la ligne des Cévennes.
Historique
Le viaduc se trouve au hameau de Chapeauroux de la commune de Saint-Bonnet-de-Montauroux dans le nord-est du département de la Lozère, à la limite de celui de la Haute-Loire. Les travaux ont été entamés vers 1857 dans le cadre de la construction de la ligne des Cévennes. Mais la Compagnie du Grand Central qui avait obtenu la concession de la ligne fait faillite et le chantier est repris en 1862 par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM) qui avait obtenu la concession entre Brioude et La Levade[4]. Ce tronçon ferroviaire, à voie unique, est l'un des plus riches en ouvrages d'art du réseau ferroviaire français[4]. Les ingénieurs de la PLM, MM. Dombre, Ruelle et Joubert, doivent faire passer la ligne dans une zone exigüe, à la confluence de l'Allier et du Chapeauroux tout en la mettant à l'abri des crues violentes de ces deux cours d'eau[4]. Les travaux sont confiés aux entreprises Marigues et Ramon[4] et sont achevés vers le début de 1870, la ligne étant inaugurée le de cette année là[4].
Le chantier a permis de retrouver les vestiges du village gaulois de Condate, nom qui signifie "confluent" (celui de l'Allier et du Chapeauroux). Ce village est l'une des trois stations de la via Agrippa en Gévaudan, station que l'on retrouve sur la Table de Peutinger avec Anderitum et Silanum.
L'autre nom du pont, viaduc du Nouveau Monde, vient du nom du camp des ouvriers installé à proximité, dans un lieu alors jamais habité[4].
La construction de la ligne et de ce viaduc imposant dans une région très enclavée marqua durablement la population et les ouvriers du chantier[4]. On retrouve ainsi dans un cimetière proche, le cimetière de Saint-Haon, un caveau en forme des wagonnets utilisés sur le chantier[4].
Le viaduc est inscrit aux Monuments historiques depuis le [3].
Caractéristiques techniques
Composé de 28 arches de 12 mètres, le viaduc est long de 433 mètres pour une hauteur moyenne de 20 mètres[4]. Il est en courbe, épousant la forme de la vallée, avec un rayon de 260 mètres[4].
Le viaduc débouche au sud sur la gare de Chapeauroux qui sert de gare de croisement de la ligne. Cette gare est aussi une station du train touristique des gorges de l'Allier.
Voir aussi
Articles connexes
- Ligne de Saint-Germain-des-Fossés à Nîmes-Courbessac
- Liste de ponts de la Lozère
- Liste des monuments historiques de la Lozère
- Viaduc de l'Altier, Viaduc de Chamborigaud sur la même ligne
Notes et références
- « Carte IGN classique » sur Géoportail.
- Viaduc de Chapeauroux sur Structurae, consulté le 24/05/2011.
- Notice no PA00103914, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Pascal Desmichel et Frédéric Faucon, Patrimoine extraordinaire du chemin de fer en Auvergne et Limousin, Christine Bonneton éditeur, , 167 p. (ISBN 9782862536309), « Chapeauroux: nouveau monde », p. 77 et 78.
Liens externes
- Viaduc de Chapeauroux sur Structurae, consulté le 24/05/2011.
- [vidéo] « Vue depuis un drone du viaduc », sur YouTube